Malgré sa défaite, Musharraf resterait président

 

Le président du Pakistan, Pervez Musharraf a affirmé qu'il envisageait de conserver son poste présidentiel malgré la sérieuse défaite infligée aux forces politiques qui le soutiennent aux élections législatives de ce lundi.

Lors d'une interview que le président pakistanais a accordée au Wall Street Journal, il a répondu par la négative lorsqu'on lui a demandé s'il pensait se retirer. Il a insisté sur le fait qu'il était trop tôt pour qu'il s'en aille, que son pays était engagé dans un processus et qu'il fallait le poursuivre jusqu'à l'établissement d'une démocratie forte et stable au Pakistan.

Cependant, même si les deux principaux mouvements de l'opposition, celui de l'ancienne première ministre Benazir Bhutto, assassinée le 27 décembre 2007, et celui de son rival Nawaz Sharif, celui-là même qui avait été renversé par Pervez Musharraf en 1999, sont largement en-tête des élections législatives, aucun de ces deux partis ne dispose d'une majorité suffisante pour gouverner seul.

Ils seront donc condamnés à s'unir, ce qui semble peu probable, ou à s'accommoder d'un président mis en minorité, si ce dernier s'accroche à son poste.

Cependant, je pense que les paroles de Musharraf sont une manière de temporiser, le temps nécessaire à Washington pour analyser la situation, et en fin de compte je suis persuadé que c'est la Maison blanche qui demandera à son protégé d'abandonner ou de conserver le pouvoir.

Toutefois, il est à signaler que, légalement, rien n'oblige le président à quitter son poste, une élection législative n'est pas une élection présidentielle, nous qui avons déjà connu plusieurs cohabitations en France en savons quelque chose. Remarquons simplement qu'une cohabitation, dans le climat de violence que connaît actuellement le Pakistan, ne serait pas faite pour calmer les esprits.

Benazir Bhutto : Un cinquième suspect arrêté

 

Selon la chaîne de télévision pakistanaise en langue anglaise Dawnnews, la police a arrêté une cinquième personne suspectée d'avoir participé à l'attentat contre l'ancienne première ministre Benazir Bhutto.

Abdul Majeed, le chargé de l'enquête, a affirmé que ce suspect avait pu être appréhendé grâce aux révélations faites par les deux suspects arrêtés 8 jours plus tôt.

On se rappelle en effet l'arrestation de Hasnain Gul et Rafaqat qui avaient hébergé l'auteur du crime la veille de l'attentat, arrestation dont nous vous avions parlé ici même (1), et qui avait déjà permis d'appréhender Aitezaz Shah, une adolescente de quinze ans suspectée d'avoir été entraînée pour perpétrer des attentats suicides, et Sher Zaman – le deuxième tueur qui aurait dû intervenir si le véhicule de Bhutto avait pris une autre route – et qui lui, a été arrêté dans la localité de Dera Ismail Khan, située dans la dangereuse province de la frontière du nord-est.

Le nouveau et cinquième suspect s'appelle Abdur Rashid Purabi, et il aurait déjà avoué avoir fourni les armes et les munitions qui ont servi pour l'attentat contre Benazir Bhutto.

Le gouvernement pakistanais reste persuadé que ce sont les combattants talibans et l'organisation terroriste Al-Qaïda qui sont les responsables du meurtre de l'ancienne chef de l'opposition pakistanaise.

 

1 : http://www.come4news.com/les-premiers-inculpes-pour-le-meurtre-de-bhutto-387348.html

Benazir Bhutto : Deux suspects interpellés

Déjà 40 jours depuis l’assassinat de la leadeuse de l’opposition pakistanaise dans un attentat à la voiture piégée et les autorités annoncent enfin l’arrestation de deux suspects.

Les deux personnes interpellées seraient impliquées dans l’assassinat de Benazir Bhutto.

Mais le fait le plus frappant n’est pas cette arrestation mais plutôt le fait que le gouvernement serait sur le point de négocier avec le chef d’une tribu proche des talibans. Car en effet les talibans seraient soupçonnés d’avoir menés une série d’attentats contre le Pakistan, dont celui dans lequel Benazir Bhutto a perdu la vie.

Quant à l’enquête menée par l’équipe de Scotland Yard, nous ne savons pas encore où ils en sont dans leurs investigations et les indices qu’ils auraient déjà pu trouver.

Al-Qaeda responsable de la mort de Benazir Bhutto

 

Selon le directeur de la CIA, la célèbre femme politique Benazir Bhutto aurait été assassinée par des milices islamistes régionales avec l'appui de l'organisation terroriste Al-Qaeda.

Il semblerait que le meurtre de l'ancien premier ministre ainsi que la campagne d'attentats sanglants qui secoue le pays auraient pour objectif de déstabiliser le pouvoir en place et de provoquer le départ du président Pervez Musharraf.

Le gouvernement pakistanais avait déjà signalé cette collusion entre les groupes locaux et l'organisation terroriste internationale, mais l'animosité qui régnait entre Bhutto et Musharraf avait fait craindre aux Occidentaux que le meurtre de Benazir avait été orchestré par les autorités en place.

Ainsi, même si Al-Qaeda s'est empressée de diffuser un communiqué pour ne pas s'attribuer le crime, il semblerait que la CIA ait découvert de sérieux liens entre les chefs des communautés locales et l'organisation de Ben Laden.

Il apparaît qu'Al-Qaeda s'intéresse de fort près au Pakistan depuis la chute des taliban en Afghanistan, non seulement à cause de sa proximité géographique avec Kaboul, ou encore en raison de la présence de nombreuses tribus liées à l'islamisme et jouissant d'une autonomie quasi totale, mais sans doute et surtout parce qu'Islamabad possède l'arme nucléaire.

Nous assisterions donc à une habile campagne de terreur visant à amener au pouvoir de nouveaux chefs liés à la cause d'Al-Qaeda.

Assassinat de Benazir Bhutto : Scotland Yard mène l’enquête

Le président Pervez Musharraf annoncé ce mercredi la venue imminente d’une équipe d’enquêteurs de Scotland Yard au Pakistan afin de mener l’enquête sur l’assassinat de la leader de l’opposition, Benazir Bhutto. Il a ajouté lors d’un discourt que le report des élections législatives du 8 janvier au 18 février était « inévitable » suite à la mort Mme Bhutto, selon lui « tuée par des terroristes ». "L'ajournement était inévitable et la décision de la Commission électorale était justifiée". "Mon souhait personnel, c'était que le scrutin ne soit pas repoussé mais il était devenu impossible d'organiser les élections le 8 janvier. Elles doivent être libres, équitables, transparentes et se dérouler dans la paix".

"Je suis reconnaissant à l'égard du Premier ministre Gordon Brown", "Quand je le lui ai demandé, il a accepté que cette équipe vienne immédiatement au Pakistan et ils nous aideront dans notre enquête", a déclaré le chef de l’Etat. L’équipe britannique sera surtout présente pour « combler les lacunes » des autorités pakistanaises en matière de médecine légale.

Cette idée d’une aide étrangère a été avant tout suggérée par le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner lors de sa visite à Islamabad.

MAROC : Al-Qaïda nie son implication dans le meurtre de Benazir Bhutto

Islamabad – Un porte-parole d'Al-Qaïda, cité par l'agence Reuters, a démenti samedi toute implication du mouvement terroriste dans l'assassinat de l'ex-première ministre pakistanaise Benazir Bhutto en rejetant la version officielle des événements.
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Assassinat de Benazir BHUTTO ; La vérité des faits

On le sait la situation était tendue depuis l'installation de l'état d'urgence au Pakistan. Pourtant à la surprise générale,elle n'avait pas dégénéré au grand bonheur des pakistanais qui ont vu le président Musharaf se dévetir de sa tunique de Général et de dictateur pour étrenner sous la pression de l'opposition et de la communauté internationale, les habits d'un homme ouvert au dialogue et désireux d'apaiser le climat social.

Cependant, des semaines plus tard, il apparaît clairement aux yeux de tout le monde que Pervez Musharaf a dupé son monde. Car il certes vrai qu il y a une dose terroriste (islamiste) dans l'attentat qui a fait trépasser l'opposante Benazir Bhutto, mais ce serait méconnaître Musharaf que de lever tout soupçon le concernant même s'il a lui-même condamné jusqu'à la dernière énérgie cet attentat et décrété 3 jours de deuil national en l'honneur de Bhutto mais aussi en l'honneur de tous ces innocents qui ont tristement péri.

Je pense que l'heure est venue de procéder à une analyse lucide de la situation pour regarder avec un oeil plus suspect le président Pakistanais qu'il ne faut pas innocenter de prime abord. Comment en effet pouvons-nous concevoir que dans un pays se préparant à des joutes éléctorales imminentes, deux attentats presque simultanés soient perpétrés contre les deux opposants les plus représentatifs (Bhutto et Charaf).

Et cette politique de liquidation est d'autant plus perceptible que dans l'hypothèse ou les 2 auraient par malchance péri  dans ces différents attentats,aucune reprogrammatrion de la date des éléctions ne serait envisagée.Car jusqu'à présent et dans cet environnement délétere marqué par la violence, la date éléctorale retenue reste le 8 janvier 2008. Musharf était menacé et la fin justifiant les moyens, il a fait prévaloir ses intérêts de manière sadique et impitoyable. La communauté internationale doit être saisie ! Charaf a pris les devants en s'attaquant directement et publiquement à Musharaf qu'il considère comme le seul responsable de cet acte odieux. 

PAKISTAN : Le bras droit de Ben Laden revendique le meurtre de Benazir Bhutto

Islamabad – Le meurtre de l'ex-première ministre pakistanaise Benazir Bhutto a été revendiqué par le chef de guerre Moustafa Abou Al-Yazid dans une déclaration par téléphone au nom d'Al-Qaida depuis l'Afghanistan, ont précisé vendredi plusieurs chaînes de télévision pakistanaises.
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Benazir Bhutto

Benazir Bhutto croyait aux signes du destin, à l’astrologie et aux devins. Les amateurs de prophétie relèveront sans doute que « la Sultane », qui avait échappé de justesse à un attentat-suicide le jour même de son retour – le 18 octobre 2007, après huit ans d’exil, un kamikaze s’explosait dans la foule de son premier grand rassemblement public à Karachi et tuait près de 150 personnes -, est morte pratiquement au même endroit que son père et mentor adoré, Zulficar Ali Bhutto.

Président de la république de 1971 à 1973, premier ministre de 1973 à 1977, le flamboyant Zulficar, renversé puis condamné à mort par Zia-ul-Haq, l’un des dictateurs militaires qui ont jalonné l’histoire du Pakistan, fut pendu le 4 avril 1979 à Rawalpindi, ville-satellite d’Islamabad, la capitale, à un jet de pierre du parc public où Benazir a finalement été assassinée par un autre kamikaze, le jeudi 27 décembre 2007. Elle aurait eu 55 ans le 21 juin 2008. Elle laisse derrière elle une fortune évaluée à plusieurs dizaines de millions de dollars, trois enfants, dont le plus âgé a 18 ans, et un époux malade après huit années de prison, entre 1996 et 2004, pour corruption. Elle laisse surtout un pays perclus d’avanies depuis sa création en 1947 dans la partie nord des Indes, et au bord de l’implosion.

Quelques dates

21 juin 1953 Naissance dans la province du Sind (Pakistan)

4 avril 1979 Exécution de son père à Rawalpindi

1988-1990 puis 1993-1996 Premier ministre du Pakistan

18 octobre 2007 Retour d’exil

27 décembre 2007 Mort à Rawalpindi

 Plus tard, la justice pakistanaise devra expliquer pourquoi celle qu’on appelait indifféremment « l’Héritière », « la princesse du Sind » ou simplement « BB », n’était pas, sachant les menaces qui pesaient sur elle, mieux protégée, mieux conseillée, mieux entourée par ses gardes.

Certains avanceront que la mort rôdait autour de cette femme d’exception depuis au moins vingt-huit années – mort de son père et début de sa carrière politique -, qu’elle y avait déjà échappé à plusieurs reprises et que, depuis sa condamnation à mort par tous les groupes islamistes, talibans, pro-talibans, djihadistes, pro-Al-Qaida, etc., qui pullulent au « Pays des purs » (Pak-i-stan en ourdou), ce n’était qu’une question de temps. Et d’opportunité.

« J’ai préparé ma famille et mes proches à toute éventualité« , confiait Benazir Bhutto juste avant de rentrer chez elle, en octobre. « J’ai mis ma vie en danger et je suis rentrée parce que je sens que ce pays lui-même est en danger », lançait-elle à son public énamouré quelques minutes avant de mourir. Présidente « à vie » du Parti du peuple pakistanais (PPP), la première formation politique nationale, fondée par son père, Benazir Bhutto avait toutes les chances de remporter les élections législatives du 8 janvier et de redevenir, pour la troisième fois de sa carrière, chef du gouvernement.

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Les funérailles de Benazir Bhutto auront lieu aujourd’hui

L'ex-Premier Ministre du Pakistan a succombé au fanatisme et est morte suite à un attentat. Ses funérailles auront lieu ce vendredi, dans un pays en colère…
S'en prendre à une femme parce qu'elle est la chef de file de l'opposition politique. Comble de la bassesse et de l'horreur. Benazir Bhutto a été arrachée à sa famille et à son pays par un fanatique, un terroriste. Il l'a blessée à la tête avant de se faire exploser. L'ex-Premier Ministre a succombé à ses blessures quelques minutes plus tard…
Sa dépouille mortelle a été transférée dans sa province natale, à bord d'un avion militaire. Elle était accompagnée de son mari, Azif Ali Zardari et leurs trois enfants.
Des émeutes ont éclaté un peu partout dans le pays et des bâtiments publics, ainsi que des banques, ont été incendiés. Le peuple rend le Gouvernement responsable de cet attentat, alors que celui-ci accuse des islamistes proches d'Al-Qaida…

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