A votr’ bon coeur

Le temps est à la crise, et le pouvoir d’achat est en berne car notre compte en banque crie famine… Et de plus en plus, les Français ont recours aux prêts sur gage. Je vois déjà quelques sourcils se froncer et des paires d’yeux s’écarquiller… Normal.  Mais le fait est que depuis 5 ans, le volume de prêt ainsi obtenu a augmenté de 

35 %. Les prêts sur gage… Le terme peut paraître ancestral, mais la pratique est dans l’air du temps. Les bonnes vieilles méthodes auraient-elles du bon pour contrecarrer une mauvaise conjoncture ? Un tel succès n’est certes pas synonyme de bonne santé, mais ces prêts à la consommation, accordés par le Crédit Municipal sont parfois d’un grand secours. Alors que les prêts Revolving frôlent les 20 %, les caisses du Crédit Municipal vous accordent des taux relativement intéressants (entre 9 et 15 %). Alors, un coup dur? A coup sûr, il y a un Crédit Municipal prêt de chez vous. Déposez un objet de valeur : Un bijou, de l’argenterie, un instrument de musique, et même un grand cru! On vous fait une estimation et le prêt peut être accordé dans l’heure. C’est sûr, c’est rapide et efficace. Vous gagnez à tous les coups. Enfin, gagner, c’est beaucoup dire, mais quand même, ça aide. Montant des prêts : de 30 euros à 1 million d’euros… Au terme du contrat, si vous ne vous êtes pas manifesté, l’objet est vendu aux enchères. Mais le plus souvent, les propriétaires récupèrent leurs biens. Ouf !


Mais que l’on doit se sentir seul et honteux parfois, de devoir se séparer même momentanément, de quelque chose de précieux, je veux dire d’important… Un cadeau, un bijou de la grand-mère peut-être…Quelqu’un a dit : « La pauvreté et le malheur détruisent l’essence qui alimente la fierté »…C’est une vérité, mais bon, souvent, faute d’avoir pu mettre de l’argent de côté, c’est la fierté qu’on met de côté.

Remontons le temps ! Le Mont-de-Piété…. ça nous dit vaguement quelque chose. Ce n’est pas une montagne quelconque, non, c’est notre actuel "Crédit Municipal". ! Le Mont-de-Piété : Une idée italienne de 1462. Un moine cherchait un moyen de combattre l’usure et les taux d’intérêts abusifs (jusqu’à 130 %). Ah, on comprend alors…! Le facteur "Pitié" venait d’engendrer une autre forme de crédit. En 1610, c’est Avignon qui voit naître le premier Mont-de-Piété français. Ces organismes disparaissent ensuite sous la pression des usuriers (Ben tiens !), puis furent rétablis par Louis XVI, pour endiguer une mendicité galopante (décidément !). Nouvelle disparition sous la révolution, puis renaissance… C’est au XIXème siècle que le succès est là. Et en 1918, le Mont de Piété est rebaptisé «Crédit Municipal«.

Bon, cela ne fait aucun doute, vous ne lirez pas ces quelques mots dans la rubrique « infos positives ». Je ne crois pas non plus qu’on puisse rire de tout. Mais vous m’avez lue jusqu’au bout, malgré tout. Peut-être même avez-vous pris des notes. On ne sait jamais.