Cameroun/Affaire Feicom: la quasi-totalité des biens d’Ondong Ndong confisqués

La Cour Suprême en rendant sa décision le 17 décembre 2013 suite au pourvoi en cassation formé par l’ancien DG du FEICOM, Emmanuel Gérard Ondong Ndong a certes annulé certaines charges, prorogé à 30 ans sa peine privative, mais aussi elle a prononcé  la confiscation de la quasi-totalité de ses biens  connus.  

 

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Ecriture et graphologie : Histoire (1ère partie)

 

 

 

C’est il y a 40000 ans que les hommes préhistoriques commencent à graver et à peindre, qu’ils commencent à communiquer, à laisser des traces, des messages… (Grottes des Combarelles, de Font de Gaume, de Lascaux).

Quelle révolution technique que l’écriture ! Plus d’un siècle et combien de savants pour percer les mystères des deux langues principales transcrites en écriture cunéiforme (en forme de coins) : le sumérien et l’akkadien (ou assyrien). L’écriture est née en Mésopotamie (Iran et Irak) environ 3600 ans avant notre ère.

C’est à Uruk, la plus ancienne cité-Etat assyrienne connue, qu’apparaissent les plus anciens textes du monde sous forme de tablettes pictographiques (dessin en forme de courbes pour chaque chose et dessin pour chaque idée). C’est plus d’un million de tablettes qui nous parlent de trois millénaires de civilisation. Ce fut une façon vers -3300, par les sumériens, d’inventer un système pour mémoriser les échanges pour désigner les denrées et les comptabiliser grâce à des encoches dans l’argile ; ce qui permit de sécuriser, de normaliser et de développer le commerce intra et inter-régional en Mésopotamie.

Ces tablettes sont quasiment indestructibles. Les assyriens savaient non seulement écrire mais en avaient inventé le support pour y travailler : argile et eau. Au début, ils écrivaient sur des cailloux ronds, mais ce n’était pas très pratique…

Façonnée à la main, les tracés sur les tablettes (dub en sumériens) étaient faits avec des calames (tige de roseau), ce qui rendit l’écriture carrée. Puis la dub était séché au soleil ou cuite au four. Quand la cuisson était longue, l’argile devenait aussi dure que la pierre. D’ailleurs, les inscriptions pouvaient être faites  directement sur la pierre avec l’aide d’un poinçon de bronze ou d’un ciseau à froid.

Ce système d’écriture a été utilisé pendant toute la haute antiquité orientale. Les Akkadiens, les Babyloniens, les Assyriens et presque tous les peuples voisins (c’est-à-dire essentiellement  les Cananéens, les Hittites, les Hurrites,  les Elamites et les Perses) s’en sont servi pour transcrire leurs langues.

C’est vers 3100 avant notre ère qu’apparaissent les hiéroglyphes (gravés ou peints), inventés par les égyptiens, mais on suppose que ces écritures sont bien plus anciennes (-6000 ans). Cette écriture était un peu plus moderne, plus colorée ; on pouvait la lire dans tous les sens, il n’y avait qu’à suivre l’oiseau, toujours tourné vers le sujet principal. C’était les scribes qui faisaient les hiéroglyphes, ils avaient le pouvoir de raconter les histoires des dieux… Ils étaient les maîtres des rébus : le dessin d’un chat et celui d’un pot pouvait être égal à un chapeau. Les scribes écrivaient aussi pour tenir les comptes et régler la justice et les lois sur du papyrus.

Vers – 2334, est fondé l’empire Akkad, qui diffusera l’akkadien pour remplacer le sumérien, et qui deviendra la langue officielle de tout le moyen-orient ancie, régulant ainsi non seulement le commerce, mais aussi la grammaire et les mesures.

-1500 ans avant notre ère : la région d’Ugarit adopte et diffuse une langue écrite simplifiée en formes cunéïformes, qui débouchera plus tard sur l’alphabet ugaritique, le premier du monde. Celui-ci mènera à l’alphabet phénicien, plus simple, en -1250, qui sera adopté dans tout le bassin méditerranéen.

En 650 avant J-C une autre écriture cursive se développe, encore plus simplifiée : l’écriture démotique. Cette nouvelle forme d’écriture n’est plus réservée aux scribes et sa "simplicité" va lui permettre de s’étendre à d’autres couches de la population…

L’écriture a vu naître alors une grande variété de lecture touchant de nombreux domaines, comme en témoignent la mythologie ou de nombreux rois nous permettant ainsi de retracer près de trois millénaires d’histoire (Il fallut 3500 ans d’écriture compliquée pour en arriver à l’alphabet).

C’est en 1802 que cette aventure intellectuelle a commencé et c’est en 1835 que le progrès fit un bond avec l’aide de l’anglais Rawlinson (qui risqua sa vie pour recopier une inscription trilingue gravée par le roi Perse darius, au sommet d’un rocher sur le site de Behistun), et d’Edward Hincks ainsi que de jules Oppert, en 1847.

Aucune des trois langues n’étaient connues (le vieux perse, le babylonien et l’élamite), mais l’effort des savants permirent de comprendre les grands traits de la langue assyrienne que l’on peut aujourd’hui déchiffrer sans soucis.

Par contre c’est seulement en 1900 que l’on a commencé à comprendre la langue sumérienne, qui n’a, à l’heure d’aujourd’hui, toujours pas dévoilée tous ses mystères…

 

 

Sources :

–  http://arethuse1.free.fr/ecritures.php

–  http://www.hominides.com/html/dossiers/ecriture-origine-naissance-premieres-ecritures.php

 

Tuerie de Toulouse : la piste d’un ancien soldat néonazi envisagée…

Ce matin à Toulouse… nous avons appris la terrible nouvelle, à la radio, vers 8 heures 30 !

 

(capture d’écran sur le site du Nouvel Observateur)

Une fusillade a eu lieu devant le collège juif  Ozar Hatora à 8 heures 10. Un homme a ouvert le feu sur un groupe de parents et d’enfants dans un quartier résidentiel proche de La Roseraie.

 

L’homme est arrivé en scooter… Il a tiré sur les élèves qui s’apprêtaient à entrer en classe. Il était casqué et a pris la fuite ensuite à bord d’un scooter blanc ou noir, selon les témoignages. Il y a quatre morts : un enseignant de 30 ans, ses enfants de 3 et 6 ans et un autre enfant de 10 ans. Un adolescent de 17 ans est grièvement blessé.

 

La peur était presque palpable en fin de matinée lorsque je me déplaçais à pied dans le centre de Toulouse. la foule était moins nombreuse que d’habitude. On ne pouvait s’empêcher de jeter un œil sur tous les scooters noirs qui passaient ! Le tueur cours encore… Et malgré les moyens considérables de police déployés, on craint que le tueur ne récidive une nouvelle fois…Pour l’instant, il a échappé aux mailles du filet ! Le maire de Toulouse, Pierre Cohen (PS) a annoncé que le carnaval prévu mercredi et tous les événements festifs des prochains jours étaient annulés ou reportés. Il a déclaré "Toulouse et sa région sont traumatisés", avant d ‘ajouter "Je pense que le traumatisme peut être aussi fort que la tragédie AZF."

 

Le tueur avait déjà abattu un militaire à moto à Toulouse le 11 mars. Puis la semaine dernière, il a tiré sur trois militaires au centre de Montauban (dont deux sont morts). Trois des militaires étaient d’origine maghrébine et le quatrième d’origine antillaise.

 

Officiellement, ce matin encore, on n’était pas certain que le tueur puisse être le même dans ces trois affaires. Mais cela ne semble plus faire de doute en raison d’indices et de ressemblances troublantes… C’est ce qu’a déclaré le Procureur de la République.

 

Les soupçons se dirigent maintenant vers un ancien soldat… L’homme – étant entendu que ce n’est qu’une hypothèse – ferait parti d’une ancienne troupe de parachutistes qui abritait en son sein, à Montauban, des éléments « néonazis » qui avaient été renvoyés en raison de leur comportement en 2008 !  Ce matin, la police a reçu un signalement qui semble accréditer cette thèse : « un homme tout en muscles, tatoué et vêtu de noir qui correspondrait à ces anciens soldats ». D’autre part, les témoins ont remarqué que le (ou les tireurs) maniait (ent) les armes avec facilité et un sang froid incroyable !

 

L’une des armes utilisée ce matin et celle de la semaine dernière (à Montauban) sont la même. Les cibles choisies peuvent aussi faire penser à un néonazi qui s’en prend à deux communautés…

 

Le tireur en scooter de ce matin a commencé à tirer sur un homme avec une arme de 9 mm qui s’est enrayée. Il est alors entré dans l’école et a utilisé ensuite une arme de calibre 11,43 cette fois pour tirer sur les enfants. Ce type d’armes est utilisé par les militaires. Ce qui en soit ne suffit pas à prouver qu’il s’agit d’un militaire, mais ajouté à d’autres indices la piste n’est pas à négliger ! Selon Le Point, cette « piste est suivie avec intérêt par les autorités civiles et militaires ».

 

Une des caméras placées devant l’école a permis de photographier la plaque d’immatriculation du scooter, ce qui devrait permettre de faire avancer l’enquête.

 

Au  moment ou je termine cet article, j’apprends  « que les analyses balistiques montrent que la même arme a été utilisée pour les meurtres de Toulouse et Montauban ». Ce qui peut accréditer la thèse d’un seul et même tireur. 

 

Il est bien évident qu’il s’agit d’une enquête hautement sensible et que la police ne laisse pas filtrer tous les éléments en sa possession. Il faudra donc attendre encore un peu pour savoir si la piste du (ou des) néonazi(s) est la bonne.

(Source La Dépêche, Le Matin,Le Monde,Libération,Le Nouvel Observateur)