Amin Maalouf, un écrivain remarquable!

 Je souhaite vous faire connaître ici un auteur que j’apprécie beaucoup tant dans ses écrits que dans sa personnalité. Il s’agit d’Amin Maalouf.

Biographie d’Amin Maalouf.

Amin Maalouf est né le 25 février 1949 à Beyrouth au Liban. Son père est un journaliste reconnu et très apprécié au Liban. Il est également peintre et poète à ses heures perdues. De sa mère, on ne sait que trop peu, hormis le fait qu’elle est originaire d’un petit quartier d’Istanbul, ville qui façonna l’imaginaire et l’oeuvre d’Amin Maalouf.

Après avoir étudié dans un collège français jésuite, il entreprend des études de sociologie et de sciences économiques à l’Université Saint Joseph de Beyrouth. C’est durant ses études qu’il rencontre Andrée, une éducatrice spécialisée qui deviendra son épouse en 1971. Quelques temps après avoir terminé ses études, il est repéré par le journal An Nahar de Beyrouth et devient journaliste spécialisé en politique internationale.

Expatrié en France en 1976 suite à la guerre qui fait rage au Liban, il quitte avec grands regrets son village du Mont Liban. Il s’installe dans un quartier parisien et continue sa passion, celle du journalisme. Son épouse ainsi que ses trois enfants le rejoignent quelques mois plus tard. A partir de là, il sillonnera de nouveau les routes du monde entier; de l’Argentine au Mozambique, en passant par l’Iran. Son ambition le conduira à devenir directeur de l’édition internationale du journal An Nahar puis rédacteur en chef d’un hebdomadaire, Jeune Afrique. 

Las de tant de responsabilité, il laisse sa place afin de se consacrer pleinement à la littérature.

 

Bibliographie.

L’oeuvre d’Amin Maalouf est relativement grande… Traduite en près de quarante langues, elle comprend aussi bien des essais que des romans ou encore des livrets d’opéra.

Celui que je préfère et de lion reste son premier ouvrage, « Léon l’africain », Amin Maalouf nous fait voyager à travers un temps lointain et retrace la vie du voyageur Hassan Al Wazzan. Tout simplement magnifique!

« Que ceux qui détiennent la vérité la relâchent »

 

Son second ouvrage « Samarcande » est lui aussi très enchanteur. Il nous fait voyager sur la route de la soie, nous fait découvrir des cités antiques fabuleuses à travers la vie du poète et astronome Omar Khayyam ainsi que celle du fondateur de l’ordre des assassins Hassan Sabbah.

"Rien, ils ne savent rien, ne veulent rien savoirVois-tu ces ignorants, ils dominent le monde. Si tu n’es pas des leurs, ils t’appellent incroyantNéglige-lesKhayyamsuis ton propre chemin. »

 

« Le rocher de Tanios » quant à lui nous fait découvrir à travers les yeux d’un enfant curieux la légende de Tanios, cet enfant transformé en rocher. Amin Maalouf mêle habilement le fantastique d’une légende à des problèmes politiques et éthiques.

En ce qui concerne « Les échelles du levant », l’auteur nous plonge dans l’histoire d’un homme, Ossyane. Les péripéties de ce monsieur, ses rencontres hasardeuses, ses désirs enfouis, tout est réuni pour que le lecteur se prenne à vouloir aider la quête de ce dernier même si l’on sait que cela est compromit à cause du temps et de ses ravages.

« Le périple de Baldassare » nous mène dans un lointain où ne règne que désespoire et terreur. Amin Maalouf dénonce aussi bien l’oppression qu’il fait l’éloge de la coéxistance. Un récit est emprunt d’une grande humanité! Un chef d’oeuvre à mon sens!

« Un signe. Que de fois ai-je entendu ce mot, et celui de «présage»! Tout devient signe ou présage pour qui est à l’affûtprêt à s’émerveillerprêt à interpréterprêt à imaginer des concordances et des rapprochements. »

Je ne vous ai parlé ici que de ces romans puisque je trouve que c’est le véritable coeur de son oeuvre. J’apprécie beaucoup ses essais, mais ne connais pas du tout ses livrets d’opéra. J’ai rarement ressenti autant d’émotion qu’en me plongeant dans toutes ces histoires qui nous mènent au bout d’un monde que l’on ne connaîtra jamais. Une lecture dont on ne se décroche pas!

 

Distinctions.

Amin Maalouf a reçut bon nombre de distinction, tous plus prestigieuses les unes des autres. En effet, il obtient le prix de l’amitié franco arabe pour son ouvrage "Léon l’africain" en 1986, le prix des maisons de la presse pour "Samarcande" en 1988, le prix Goncourt pour "Le rocher de Tanios" en 1993, le prix européen de l’essai Charles Veillon pour "Les identités meurtrières" en 1999, le prix Jacques Audiberti ville d’Antibes pour "Le périple de Baldassare" en 2000, le prix Méditerranée pour "Origine" en 2004 et enfin le prix Prince des Asturies des lettres en 2010.

Outre cette volée de prix, il est également déclaré Docteur Honoris Causa dans un certain nombre d’Universités belges, libanaises, espagnoles et portugaises. Un véritable honneur pour l’auteur!

La consécration de tant d’année d’écriture lui fut accordé le 23 juin 2011… En effet, il obtient son siège à l’Académie Française, le siège 29 qui avait été attribué à Claude Lévi-Strauss avant lui.

 

Amin Maalouf est un des plus grands de nos jours, il était donc nécessaire pour moi de vous le faire découvrir. Outre ses talents d’écriture et à l’instar de Tahar Ben Jelloun, c’est un homme relativement ouvert et proche de son lectorat. J’ai eu la chance de le rencontrer et je puis vous assurer son calme, ses analyses ainsi que sa gentillesse m’ont beaucoup émue !

Un grand merci à lui d’être ce qu’il est!

Je vous invite à visiter un blog qui est parfaitement mené et fidèle à ce que représente Amin Maalouf :

http://www.aminmaalouf.net