Sebastian Vettel gagne à Suzuka et se rapproche du sacre mondial, Red Bull réalise le doublet et se prépare à fêter le quatrième titre de champion de son pilote allemand. Pour la consécration il devra attendre au moins jusqu’à la course prévue en Inde dans deux semaines.
La Ferrari de l’espagnol Alonso, principal concurrent de Vettel, est arrivée au pied du podium, derrière même la Lotus du Français Romain Grosjean, dans une course ou Alonso a eu du mal à jouer un rôle de premier plan. La distance entre les deux hommes est désormais de 90 points, un abîme infranchissable pratiquement avec seulement quatre courses à disputer.
Les chiffres de l’allemand sont impressionnants. Au Japon, le pilote de Heppenheim centre la neuvième victoire de la saison, la cinquième d’affilée et la trente-cinquième de sa carrière. A Suzuka la stratégie des Red Bull a récompensée l’allemand et a du coup pénalisée Webber, qui avait commencé la course depuis la pole position.
Et pourtant, dès l’extinction des feux, c’est Grosjean qui grille la politesse à tout le monde et prend la tête de la course en passant par l’extérieur. Il est suivi de Webber et de VETTEL qui s’accroche avec Hamilton en début de course.
Derrière tout ce monde on retrouve l’autre Mercedes de Rosberg, puis les deux Ferrari de Massa et Alonso.
A mi-course Grosjean est toujours en avance sur Webber et Vettel, puis les stratégies des deux pilotes Red Bull sont divisées : la partie australienne des stands choisit une stratégie à trois arrêts, tandis le leader du championnat du monde reste sur la piste et se met en chasse de la Lotus du français.
La Red Bull de Vettel se montre très performante avec des pneus neufs et le dépassement de de Grosjean arrive au tour 41, et avec le troisième arrêt de Webber, la voie est libre pour l’allemand jusqu’au drapeau à damier. Alonso de son côté parvient à se glisser à la quatrième place en dépassant Hulkenberg.
Ferrari a maintenant 10 points d’avance sur Mercedes dans la lutte pour la deuxième place du championnat des constructeurs derrière la Red Bull, mais pour l’équipe du cheval cabré cela ne constitue qu’une petite consolation.
«Je suis submergé par l’émotion, ce fut une course fantastique. " Sebastian Vettel célèbre son succès, et sait que maintenant que le sacre est très proche, mais le conducteur de Heppenheim préfère penser au présent. "Pour le moment j’apprécie cette victoire très spéciale pour nous. Dans le championnat, nous avons un grand avantage, mais nous continuons à travailler. Nous avons montré ces dernières années que nous n’abandonnons jamais, nous voulons gagner les deux championnats et nous sommes dans une excellente situation, mais ce n’est pas encore terminée », explique Vettel après la course sur le podium à Suzuka.
Alonso. Dès le premier virage, le pilote Ferrari a accéléré sur l’extérieur pour dépasser Hamilton (Mercedes), puis Räikkönen (Lotus). Au 13e tour, il était déjà en tête, après avoir mangé Vettel (Red Bull) en sortie de stand, et déposé Rosberg (Mercedes) grâce au DRS. Une première place que l’Espagnol a su tenir jusqu’au bout, avec une stratégie de quatre arrêts aux stands. Son coéquipier Felipe Massa s’est également distingué, et a parfaitement géré l’usure de ses pneus pour s’offrir son premier podium de la saison. La gestion était d’ailleurs le mot d’ordre du jour, chaque écurie donnant tour à tour des consignes de prudence à la radio. Ce qui a parfois limité le spectacle et freiné les ardeurs de certains pilotes habituellement plus offensifs, comme Hamilton ou Perez (McLaren).
