R.C.A : Voici le nouveau Premier Ministre

Pour mettre fin à la grave crise que traverse  actuellement la République Centrafricaine, les différents protagonistes ont signé à Libreville le 11 janvier dernier sous les hospices de Dénis Sassou Nguésso le médiateur de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale,  un accord qui prévoyait la mise sur pied d’un gouvernement d’union nationale qui devrait en douze mois trouver des solutions urgentes et adaptées aux problèmes que connait  actuellement ce pays enclavé d’Afrique Centrale.

Ainsi, comme le prédisait déjà depuis quelques temps plusieurs spécialistes, le président François Bozizé a finalement rendu public ce jeudi 17 janvier le décret nommant au poste de Premier Ministre maître Nicolas Tiangaye. « Nous allons nommer maître Nicolas Tiangaye ; Tiangaye veut de ce poste et nous lui souhaitons bonne chance » a lancé à la presse le président centrafricain aux journalistes, avant de signer le décret.

Avocat de formation, Nicolas Tiangaye était de loin  le choix le plus consensuel. Ceci, en raison de sa longue expérience, et surtout de l’intégrité qui le caractérise. Car la désignation  de ce dernier a été accepté presque de tous : rébellion du Séléka, opposition politique, parti au pouvoir et société civile.

Né en 1956 dans la localité de Bocaranga à l’ouest du pays, Nicolas Tiangaye traine avec lui une longue expérience de défenseur infatigable des droits de l’homme. Diplômé de l’université d’Etat Jean Bedel Bokassa de Bangui et de l’Institut d’études judiciaires d’Orléans en France d’où il sortira nanti d’un  certificat d’aptitude à la profession d’avocat, Nicolas Tiangaye a été bâtonnier de l’Ordre des avocats centrafricain entre 1994 et  1998. Aussi, celui que l’on présente comme le plus grand avocat centrafricain a défendu devant les juridictions du pays l’ancien président Jean Bedel Bokassa, et même l’actuel président François Bozizé en 1989.

Marié et père de nombreux enfants, Nicolas Tiangaye semble réunir toutes les conditions requises pour mener à bien cette mission délicate. « Le problème que le gouvernement doit résoudre en urgence, c’est la pacification du pays et la restructuration de l’armée » a-t-il reconnu ce jeudi, après sa nomination. Il ne lui reste plus qu’à former très rapidement l’équipe qui devrait l’aider à relever ce défi.

*Photo RFI