Voulant faire comme leurs cousins Tunisiens, Egyptiens ou encore Libyens, les Syriens sont descendus dans la rue en mars 2011, pour inviter leur Président à « libérer ». Seulement, ceux-ci se confronteront à un Bachar Al-Assad prêt à tout pour se maintenir au pouvoir. Ceci, malgré la détermination des manifestants.
Au jour d’aujourd’hui, le bilan de ces deux années de guerre civile est pour le moins effroyable : plus de 70.000 morts, un million de réfugiés et un pays totalement en ruine. Et, rien de prometteur ne semble se profiler à l’horizon pour les « insurgés ». Car jusqu’ici, ceux-ci ont encore une moisson mitigée. D’ailleurs, ce n’est que tout récemment qu’ils ont pour la toute première fois pris le contrôle d’une capitale provinciale : Raqa, une ville située dans le nord-est du pays.
Aussi, malgré l’extrême violence des combats et la cruauté avec laquelle les Forces de Bachar Al-Assad répriment les manifestants, la communauté internationale garde plutôt un silence « inhumain ». Pire encore, le dictateur syrien conserve jusqu’ici son influence dans la région, et bénéficie toujours du soutien de la Chine et de la Russie. Toutes choses qui bloquent toute initiative entreprise au niveau du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Les émissaires de l’Onu Koffi Annan et tout récemment Lakhdar Brahimi, ont à leur niveau initié plusieurs « plans de paix » restés infructueux. Dès lors, l’équation syrienne devient extrêmement complexe.
Quant à eux, les autorités Françaises et Britanniques ont émis leur intention de mettre d’ici quelques jours d’importants moyens militaires à la disposition des rebelles syriens. Une façon pour elle d’aider le peuple syrien à pousser à la porte leur tyran.
Seulement, avant d’investir dans une telle entreprise, Monsieur Hollande et David Cameron devraient se souvenir de ce que vit aujourd’hui le Sahel. Car, il est vrai qu’un don d’armes aux insurgés pourrait aider à chasser Bachar Al-Assad du pouvoir ; mais après ?
Il n’est plus un secret pour personne que les révolutions arabes sont devenues un terrain très « fertile » pour les groupes islamistes. Et, aller distribuer aveuglement des armes en Syrie comme on l’a fait en Libye ne contribuerait qu’à bien armer les groupes extrémistes qui les utiliseraient à d’autres fins. Surtout quand on sait qu’à cette crise se greffent depuis un certain temps des tensions frontalières avec les pays voisins (Turquie, le Liban, l’Irak, la Jordanie et Israël). Donc, la France et la Grande Bretagne sont priés d’utiliser des moyens autres que la distribution des armes aux insurgés.
[b]En résumé, les armes distribuées au petit bonheur la chance risquent de tomber aux mains des tendres agneaux que sont les islamistes…[/b]
Et « la stratégie du chaos » dans tout ça?