Syngué Sabour, la pierre de patience

      Je vais vous faire partager ma dernière lecture en date qui est une nouvelle intitulée : Syngué Sabour, la pierre de patience. Elle a été écrite pat l’auteur afghan Atiq Rahimi et a eu l’honneur de recevoir le prix Goncourt 2008.

 

     La nouvelle traite d’un sujet d’actualité, on y parle en effet des inégalités de la femme, des violences qu’elle subit et de son statut par rapport à l’homme, et tout cela en Afghanistan, du point de vue intérieur d’une femme de ce pays.

 

     Syngué Sabour, c’est donc une œuvre contant la vie d’une femme afghane, parmi tant d’autres, qui doit seule élever ses enfants et s’occuper de la dépouille de son mari. Celui-ci après être partie en guerre est revenu complètement paralysé, il est maintenu vivant grâce à une perfusion de fortune, incapable même de bouger les yeux ou de se nourrir, il est comme une pierre… Sa femme, soumise malgré tout, ressent l’obligation de s’occuper de lui, mais avec le temps, et face à cette ‘pierre’ stoïque, d’affreux souvenirs violents d’humiliations, d’avilissements, de honte vont remonter à la surface de sa mémoire, elle confie son malheur…

 

      Ce roman est l’un des meilleurs que j’ai lu toutes catégories confondues ! Je pense vraiment que c’est une prouesse qu’un homme ait pu avec tant de précision se fondre dans la peau d’une femme, qu’il ait pu décrire avec tant de justesse les émotions de l’héroïne. J’ai aimé le style d’écriture poétique et raffiné, cette nouvelle est si bien écrite qu’elle peut être vue comme un témoignage. La chute de l’œuvre est le plus remarquable je dirais, c’est saisissant et inattendue, on en reste scotché. C’est un livre à lire plusieurs fois.

Une réflexion sur « Syngué Sabour, la pierre de patience »

  1. C’est vrai ce que vous dites,j’ai toujours été épatée de voir comment un écrivain
    arrive à s’incarner dans la peau du sexe opposé

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