Dans les temps lointains où les noms propres n’existaient pas encore les surnoms étaient employés pour désigner plus précisément une personne d’une autre. Pour la noblesse il était facile de se servir du nom du château ou de la région mais en mer, les skippers, tels des chevaliers, doivent leur surnom aux attitudes et aux exploits qu’ils ont fait lors de navigations extrêmes comme celle du « Vendée Globe ».


 Tout le monde se souvient de « Richard cœur lion » dont les faits d’armes lui valurent le surnom du roi des fauves. Les guerriers de l’époque, quand on ne pouvait leur attribuer des surnoms pour des faits d’arme, cherchaient dans leur domaine matière à se différentier des autres. C’est comme cela que l’on vit apparaître des noms composés comme : « Henri de Navarre »



 

Aujourd’hui en France les faits d’arme sont moins nombreux et les titres de noblesse ne sont plus donnés depuis la cinquième république mais quelques corporations comme par exemples les navigateurs solitaires, se voient encore attribués des surnoms qui marquent très souvent le respect des autres membres, suite à des faits de bravoure ou de ténacité face aux éléments hostiles que sont les océans.

En tête des surnoms donnés aux grands marins on placera « l’amiral » qui n’est autre que «  Olivier de Kersauson » qui obtint ce titre, non pas pour des fait ayant trait directement à la marine mais donné par le public lors de sa participation à l’émission télévisée « Les Grosses têtes ». Ce surnom est resté et colle parfaitement bien à ce marin d’exception

« Le Professeur » surnom donné à « Michel Desjoyaux » pour son immense palmarès et sa science sur les courses en solitaires. Nommé marin de l’année en 2001, 2007 et 2009, il est aussi chevalier de la légion d’honneur.


Aujourd’hui sur l’édition 2012 du « Vendée globes », des navigateurs gagnent leur titre de noblesse. « Armel le Cleac’h » a hérité du « Chacal » pour sa réputation à ne jamais lâcher sa proie lors de ses courses, comme il le fait encore aujourd’hui avec « François Gabart » le benjamin de l’épreuve qui lui donne du « fil à retordre »

« Le roi jean » est détenu depuis 1999 par « Jean le Cam » après sa triple victoire du figaro. Ses qualités de navigateur et son palmarès impressionnant font que le roi n’est pas près d’être détrôné.


L’histoire de « Cali » est plus lointaine. « Arnaud de Boissière » qui était le plus petit en taille d’un petit groupe de copains avait une chevelure enveloppante comme la coquille d’œuf de « Calimero », le poussin noir des bandes dessinées. Quelques évènements plus loin suivi de quelques commentaires du style « c’est trop injuste », ont fait que ce surnom lui fut attribué, « Calimero » devenu au fil du temps « Cali ».


Pour « Bubi » il faut remonter à la petite enfance de « Javier Sanso » et aux origines allemandes de sa maman qui le surnomma « Petit Garçon », en allemand, « Bubi » ce surnom resta et les éléments déchaînés de tous les océans du globe, ne changeront rien. Ce skipper de grande classe, en course dans la plus difficile des épreuves restera « Bubi » dans les mémoires des marins.

Bien d’autres viendront encore décrocher cette marque d’appartenance au fil des épreuves les plus prestigieuses du monde de la mer. Bon vent à tous les skippers .