Nourrir les futures générations de Terriens comme je le disais dans un de mes articles précédents, pose un véritable problème.
En effet, les ressources alimentaires dans un avenir que les spécialistes disent proche, ne suffiront hélas plus à assurer les repas quotidiens des milliards d’habitants de demain.
C’est pour cette raison, que des chercheurs emploient des trésors d’ingéniosité, pour trouver des alternatives, aux denrées que nous connaissons aujourd’hui…
Certains peuples ont déjà mis à leur menu des aliments qui nous rebutent, mais dont eux se délectent depuis la nuit des temps, tels que les insectes par exemple…
Par contre, il est difficile de se convaincre que l’ensemble des membres de la communauté scientifique, n’est constitué que de laborantins altruistes uniquement désireux d’assurer l’avenir de leurs congénères, tant certaines de leurs méthodes, de leurs découvertes, les font ressembler à des Docteurs Mabuse se moquant totalement de l’éthique médicale…
Dans cet article, je tenterai de vous expliquer au mieux, où en sont certaines des dernières recherches en matière de nutrition…


Depuis longtemps déjà les scientifiques réfléchissent au moyen de remplacer le naturel par du synthétique, le véritable par de l’artificiel… Nombre d’expériences ont été menées avec plus ou moins de succès, mais cette fois un groupe de recherche israélien, prétend avoir trouvé un procédé véritablement révolutionnaire en matière d’alimentation…
Ce groupe a pour nom « SuperMeat« , du nom de leur invention…

Mais « SuperMeat » qu’est-ce donc ?

Il s’agit d’un procédé permettant de créer artificiellement de la viande à partir de cellules animales, et les chercheurs israéliens semblent si sûrs d’eux qu’ils prétendent pouvoir proposer leur produit parfaitement élaboré dès 2021.
La technique utilisée par SuperMeat pourrait séduire si elle ne symbolisait pas dans les esprits les plus sensibles, l’image d’animaux spécialement élevés en vue de subir des biopsies visant à prélever sur eux des cellules cultivées dans un premier temps en laboratoire.
Ensuite selon un processus particulier gardé secret pour l’instant ces cellules parviendraient à proliférer, puis croître, avant d’atteindre : « l’état de viande ! »
Dores et déjà, le groupe de recherche assure que l’intervention est totalement indolore, sans doute pour calmer la gronde des défenseurs des animaux.
SuperMeat prétend pourtant détenir la solution miracle pour modifier nos habitudes alimentaires, tout en permettant, dans un avenir proche, de résoudre le problème de la faim dans le monde !

SuperMeat, le processus :

Prenons comme exemple le cas d’une viande de poulet créée synthétiquement…
1- Dans un premier temps, on va prélever des cellules sur un poulet par biopsie.
(Les laborantins assurent que le procédé est totalement indolore.)
Croyons les sur parole, tout en considérant que les poulets ne parlent pas et de ce fait se plaignent rarement…

2- Ces cellules prélevées vont ensuite être cultivées dans un environnement approprié afin de les faire, grandir, mieux proliférer, dans le but qu’elles atteignent « l’état de viande ».
Les laborantins ont confié, qu’à l’heure actuelle, leurs cultures visent à produire des foies, du blanc de poulet et de la viande hachée…
Par contre, ils sous-entendent pouvoir rapidement produire d’autres types de viandes !

Plus fort encore, SuperMeat affirme pouvoir créer des « machines à produire de la « viande artificielle »pour des chaînes de restaurant intéressées, qui ne manqueront pas de voir dans cette technique matière à réaliser de nouveaux profits…
Enfin, il serait envisageable, toujours selon les responsables de SuperMeat, d’étendre la production de ces machines aux particuliers !
SuperMeat ne manque pas d’arguments ! Avançant que leur invention serait très écologique, car en comparaison avec l’industrie de la viande dite « classique », elle nécessiterait 99 % en moins de terrains et pâturages, une réduction d’eau consommable de 96%, et une diminution des gaz à effet de serre voisine des 96% également.
Donc un coût de production bien moindre.

J’entends déjà ceux qui me connaissent, s’étonner que je ne vienne pas émettre un avis critique ou approbateur sur cette technique qualifiée de révolutionnaire… Qu’ils soient rassurés, je ne vais pas déroger à mes habitudes…

Je me demandais par exemple si l’éthique n’allait pas être une fois encore sacrifiée sur l’autel du profit. Si réellement ces animaux ne seraient pas relégués au rang « d’objets alimentaires » et traités comme tels, si les affirmations émises par ces savants, reconnaissons le un peu fous, certifiant que ces malheureuses bêtes ne ressentiraient pas la moindre souffrance n’étaient pas tout bonnement dénuées de la moindre humanité et odieusement mensongères…
De plus, nul ne vient nous parler de l’avenir de ces animaux, et même si certains d’entre nous acceptaient le fait que les biopsies subies par eux soient réellement indolores, jusqu’à quelles limites seraient-elles pratiquées ? Viendrait-on à les abattre après de « bons et loyaux services » ? Après vieillissement de leurs tissus les rendant peut-être impropres à la consommation ?
Voilà les questions que je me pose, mais qui n’empêcheront certainement pas les lobbies de l’alimentation industrielle, de considérer que l’entreprise SuperMeat puisse dans un avenir proche venir les enrichir…

Et puis ne dit-on pas que : « celui qui pense plus avec son portefeuille qu’avec son cœur devient sourd à toute humanité ? »

Enfin, sachez que SuperMeat, bien que son idée soit encore embryonnaire aurait aux dernières nouvelles lancé un financement participatif sur « IndieGogo », avec pour objectif de récolter 100 000$ pour débuter son projet même si les responsables parlent tout de même de 2,5 millions de dollars nécessaires, pour lancer la construction des machines très coûteuses permettant d’œuvrer à échelle industrielle…

Affaire à suivre donc…

 

Dyonisos.