Une trop triste réalité : en 50 ans, le suicide des jeunes a triplé ! Le suicide est la première cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 24 ans.Chaque année, plus de 12000 personnes se suicident en France ; ce qui représente un suicide toutes les 50 minutes. Principal cause de mortalité, juste après les accidents de la route. L’équivalent de 24 Boeing 747 écrasés par an. Et 160 000 tentatives, soit une ville comme Valence, ou Cannes pendant le festival .Incompris, il demeure une énigme traumatisante pour la famille.
Quelle réalité se cache derrière ses chiffres ? Quels sont les efforts de prévention et de compréhension ? Pourquoi les idées recues, parfois à la limite de la caricature, ont-elles la peau si dure, y compris encore souvent de la part du milieu médical ? Que faire en présence d’une personne ou d’un jeune qui pense mettre fin à ses jours ?

Les adolescents traversent une période de prise de consince et de confrontation avec le monde extérieur, de quête d’identité, de boulversements intérieurs, d’adaptations constantes, ils sont particulièrement vulnérables.

La vie des étudiants et étudiantes universitaires est souvent marquée par un ensemble de circonstances inhérentes à cette période particulière de la vie : éloignement du milieu familial, coupure avec le réseau social du milieu d’origine, isolement, remise en question de certains repères, conciliation études-travail-famille, échecs amoureux, orientation sexuelle, choix professionnels, pression pour la réussite scolaire, etc.
Certains étudiants deviennent ainsi particulièrement vulnérables à la détresse psychologique et au désespoir.

Les adultes sont victimes de restructurations professionnelles, de manque de reconnaissance, de déshumanisation du travail et du lien social, burn out, difficultés affectives et familiales, financières, dettes, surendettement, inquiétude sur l’avenir, d’un stress quotidien excessif.

Les femmes victimes de violences conjugales psychologiques ou physiques commettent 5 fois plus de tentatives de suicides que la moyenne nationale. L’état de danger permanent, la peur, la dépréciation, la perte de l’estime de soi, l’isolement, la solitude, les traumatismes, les entrainent dans une spirale de dépression.

   
PARLONS-EN

Parler de la mort n’est pas une incitation au suicide au contraire ! Prendre conscience de la mort est preuve de maturité. C’est le passage obligé pour devenir adulte. Entrer dans des projets d’adulte implique savoir appréhender la finitude de la vie. Envisager la mort ainsi n’a rien à voir avec celle de la trajectoire suicidaire. En  parler librement avec les adultes permet à chacun de mieux appréhender sa propre peur, le dialogue libérant de toute idée obsessionnelle.
En parler n’éveille pas la tentation, d’ailleurs l‘Angleterre a mis en place un excellent réseau de lignes téléphoniques et de points d’accueil.
Résultat => deux fois moins de suicides qu’en France ou qu’en Belgique.
Tous les pays qui se sont engagés dans cette voie par le biais des journaux, des spots télé, de l’éducation, ont constaté les effets positifs sur leurs statistiques.
Personne ne veut entendre la souffrance du suicidaire car, derrière, il y a l’image de la mort. Pourtant seule l’écoute de la souffrance peut prévenir le passage à l’acte.

SE DEGAGER D’IDEES RECUES

Etre suicidaire ne veut pas obligatoirement dire être dépressif :
50 à 80 % des jeunes suicidaires ne sont pas des dépressifs mais uniquement 10 % d’entre eux. Une authentique dépression est aisément identifiable pour un spécialiste d’après certains signes cliniques.
C’est une illusion de penser que nous ne sommes pas tous des suicidaires “potentiels”. S‘il existe des caractères prédisposants, chaque ado est potentiellement en proie au suicide en raison de cette période de profonde mutation avec ses difficultés qui lui sont propres, et même si apparemment tout va bien.

FACTEURS DECLENCHANTS & FACTEURS PROTECTEURS

=>Attention : On ne se suicide pas sur un coup de tête.
Même s’il donne parfois l’impression d’être la conséquence d’un événement, il est avant tout l’aboutissement d’un cheminement souterrain et douloureux.
Les suicides impulsifs eux, sont liés à des maladies psychiatriques connues ou à un trouble psychique aigu, très différents du sujet abordé dans cet article.

Les problèmes familiaux sont parmi les premières raisons évoquées par les ados :

    * la présence de conflits parentaux et conjugaux ;
    * le manque de soutien des parents,
    * un climat de violence,
    * les abus physiques ou moraux.

Les parents ne sont en aucun cas responsables d’un acte suicidaire et ne doivent tomber dans le sentiment de culpabilité parce qu’ils ne pourront alors plus jouer leur rôle de repère, plus que jamais important pour aider leur ado à se sortir de son mal-être. Dans la culpabilité, les parents deviennent même dangereux. Ils doivent impérativement marquer leur présence et ne pas changer d’attitude.
Etre un repère sous-entend être conscient de la souffrance de leur enfant et être à son écoute. Le copinage est la pire des attitudes car le parent entre dans le monde de l’ado l’empêchant de vivre cette période faite de secrets, le responsabilisant trop tôt.

Par ailleurs, j’en profite pour signaler qu’il n’y a pas d’hérédité au suicide. Le gène du suicide n’existe pas. Il n’y a pas de famille de suicidaires mais des suicidaires qui entraînent leur famille dans une trajectoire. La fratrie peut être ainsi portée vers le symptôme. Dans la phase de revendication, l’ado a envie d’entraîner tout le monde dans son départ et parfois y réussit. Exemple de l’adolescente bruxelloise qui avait convaincu sa camarade de se jeter du 14ème étage ; elles s’étaient liées l’une à l’autre par les poignets.

Il existe toujours un accident initial :

    * difficultés relationnels avec ses parents,
    * la perte de la personne aimée, premier chagrin d’amour,
    * mauvais résultats scolaires avec peur de décevoir ses parents,
    * relations compliquées avec ses copains, etc…

D’une façon plus générale, certains facteurs sociaux, familiaux ou personnels affaiblissent la résistance psychologique d’un individu et le rendent plus vulnérable au suicide. Ces facteurs de risque correspondent à des événements qui se sont échelonnés sur plusieurs mois ou des années et qui font partie du bagage de la personne. Voici quelques exemples de facteurs de risque chez les jeunes adultes :

   * tentative de suicide dans le passé
   * suicide dans la famille
   * dépression ou trouble psychiatrique (ex. : schizophrénie, psychose maniacodépressive)
   * maladie physique chronique
   * dépendance à l’alcool ou à la drogue
   * questionnement sur l’orientation sexuelle
   * impulsivité ou hypersensibilité
   * instabilité familiale (séparation ou conflits fréquents)
   * victime de violence ou d’abus
   * solitude ou rejet par les pairs depuis l’enfance
   * longue histoire d’échecs scolaires

D’autres facteurs ou éléments peuvent précipiter une crise suicidaire. Ces événements doivent être suffisamment importants pour déstabiliser la personne. Voici quelques exemples d’éléments déclencheurs d’une crise suicidaire chez les étudiants ou jeunes adultes.
Je traiterai le burn out et le suicide des femmes traumatisées dans un autre chapitre.

    * rupture amoureuse, décès ou suicide d’un proche, séparation de la famille
    * échecs scolaires, abandon ou exclusion d’un programme, ou encore refus d’admission
    * difficultés familiales
    * difficultés financières
    * problèmes relationnels ou amoureux
    * solitude, isolement
    * adaptation à une nouvelle ville, à la culture universitaire, à un programme d’études et au milieu scolaire parfois stressant et compétitif
    * insatisfaction face aux études, indécision face au choix de carrière, mauvais choix, inquiétudes face à l’avenir.

Facteurs de protection :

Heureusement, certaines conditions contribuent à réduire l’impact des facteurs de risque et des éléments déclencheurs. Ces conditions se nomment des FACTEURS DE PROTECTION. Ils aident la personne à surmonter les obstacles de la vie :

    * facilité à résoudre des problèmes
    * sens de l’humour
    * vision optimiste pour dédramatiser les situations
    * relations familiales et sociales satisfaisantes et valorisantes
    * disponibilité et accessibilité des ressources (école, travail ou ressources médicales)

En résumé, même si un ou une jeune adulte vit un problème chronique et vient de subir un échec, le risque suicidaire peut être atténué par un climat familial chaleureux, un réseau d’amis et amies qui soutiennent dans cette épreuve.

ERREURS FREQUENTES D’APPROCHE

Penser que si l’ado en parle souvent, il ne le fera pas est une erreur qui peut être fatale.Des évocations au suicide sont fréquentes peuvent être annonciatrices du geste. Il ne faut pas les prendre à la légère.
Par ailleurs, il ne faut pas prendre une tentative de suicide antérieure à la légère.Tout suicide est susceptible des mêmes récidives. Quel qu’en soit son degré de gravité (stries aux poignets, trois cachets avalés, ou autre), le taux de récidive est le même. Une tentative ne guérit pas du cheminement vers la mort. Toute tentative doit être prise en charge de façon identique et avec grand sérieux.
L’ado perd peu à peu sa liberté de choix entre la vie et la mort, son libre-arbitre, c’est l’entrée dans le "mat syndrome", dans la trajectoire suicidaire, le stratagème par lequel on apprivoise la peur de la mort et, par peur de la vie, on se prive du choix même de vivre.

 L‘ado en mal-être se choisit “son “adulte” à qui il laisse des pistes. Ce ne sera pas ses parents mais un ami de la famille, un oncle… sur lequel il va reporter toute son affection, son intérêt, à qui il “demande” de gérer son problème. Tout le monde peut, à un moment ou à un autre, être cet “élu“.

Il existe toujours des signes identifiables. Dans le monde réel, c’est le mal-être avec l’agressivité et la douleur ; dans le monde imaginaire : on est absent, distant, froid, dans une totale indifférence. Ce sont ces aller-retours d’un état à l’autre qui est très symptomatique de l’entrée dans la trajectoire suicidaire.
Le suicide est prévisible, seul le moment du passage à l’acte est totalement imprévisible. La souffrance du suicidaire est, elle, par contre reconnaissable et évaluable. C’est elle qui tue, et qu’il faut mettre à jour et soulager.

Le suicide suit une logique. Face à une telle souffrance, le jeune adopte des positions psychiques de défense.Cinq attitudes correspondant à des tranches de vie distinctes et indépendantes les unes des autres.
Chacune de ces phases ayant un début et une fin (début souvent heureux laissant entrevoir une issue à sa souffrance mais la mise en échec en cours de route l’obligeant à passer à la phase suivante).
Tant qu’il n’est pas arrivé à la cinquième phase, il ne se trouve pas encore dans la décision de vouloir mettre fin à ses jours et il faut lui apporter toute l’aide dont il a besoin : saisir dans quelle position psychique il se trouve pour la comprendre et l’aider à en sortir.
   
La douleur n’est pas une garantie contre la récidive, car c‘est dans un état second que ces jeunes attentent à leurs jours. Ils perdent toute notion de douleur physique, sont totalement insensibilisés. La trajectoire suicidaire induit, à terme, une véritable anesthésie physique et morale.
La gravité du passage à l’acte n’a donc par conséquent aucune influence sur la fréquence des récidives et les moyens employés sont généralement de plus en plus cruels.

L’adolescent suicidaire s’isole. Plus il avance dans la logique suicidaire, plus il se ferme aux autres, la révolte contre les parents n’étant pas signifiante.
Il montre un désintérêt total de tout avec une absence de tout affect, de tout sentiment.
Si tout ce qui le passionnait n’est plus : attention danger !
Le danger est mawimum si l’adolescent semble apaisé : il a peut-être atteint le stade dans le quel son plan de "meurtre de soi-même" est prêt, il sait que ses soufrrances vont prendre fin, et trouve alors un soulagement. Attention, vigilance.
La difficulté d’entrer dans la réalité du monde adulte est une réalité.
Quand l’obstacle devient insurmontable parce qu’il faut sortir de tous les idéaux de l’enfance et faire de fantastiques efforts d’adaptation pour comprendre le monde. Le suicide est alors en marche.

EN GENERAL:

Selon Caplan (1961 : 34-37), la crise se présente « lorsqu’une personne rencontre un obstacle à des objectifs importants de la vie, obstacle qui est, pour un certain temps, insurmontable par le recours aux mécanismes ordinaires de solution de problèmes. Une période de désorganisation s’ensuit une période de trouble, pendant laquelle elle tente à maintes reprises, sans succès, d’arriver à une solution ». C’est donc une période de déséquilibre qui représente une occasion de changement ou de croissance mais qui peut aussi dégénérer en crise suicidaire.
Une crise ne dure généralement pas plus de six à huit semaines. Le corps humain, sur le plan physiologique, ne peut supporter davantage une telle tension et un tel déséquilibre. Il est question de crise suicidaire quand la personne entrevoit le suicide parmi les solutions à sa souffrance.

Les étapes du processus suicidaire lorsque la souffrance devient insupportable pour la personne :

Le processus suicidaire se déroule en cinq étapes. Mieux connaître ces étapes permet de cerner l’état de la personne en détresse et d’évaluer le degré d’urgence pour ainsi apporter une aide plus adéquate. Ces étapes ne se suivent pas nécessairement de façon linéaire.
* « Flashs » ou pensées : une vision d’autodestruction de quelques secondes sans le passage à l’acte. Cette pensée peut disparaître sans revenir ou réapparaître plus tard. (ex. : se voir traverser la rue et se faire frapper par une automobile)
* Idéations suicidaires : les idées suicidaires sont de plus en plus fréquentes et peuvent durer quelques heures par jour. Le répertoire de solutions commence à s’épuiser. L’idée du suicide apparaît comme une solution possible.
* Rumination : la personne pense tout le temps au suicide et ressent beaucoup d’anxiété. Elle ne voit plus d’autres alternatives pour soulager sa souffrance. À cette étape, elle commence à planifier son suicide et élabore de plus en plus ses scénarios. Le comment, où, quand se précise.
* Cristallisation : le suicide est retenu comme étant LA solution. La personne élabore son plan. Elle peut éprouver du soulagement, sachant que sa souffrance prendra fin.
* Tentative de suicide : le processus suicidaire est avancé et l’idée du suicide est cristallisée. La personne met en application son plan suicidaire.

Quelqu’un que je connais pense au suicide…

Un sentiment d’impuissance peut vous envahir lorsqu’une personne de votre entourage exprime ou démontre certains signes de détresse. Pourtant, lorsqu’il s’agit d’un problème physique, vous ne ressentez pas ce même désarroi… Le processus de crise suicidaire peut être réversible et il incombe à tous de venir en aide à une personne en difficulté pour prévenir le suicide. Vous pouvez vous familiariser avec la problématique et de démystifier certaines croyances. Rappelez-vous que la personne suicidaire est ambivalente à l’idée de mourir. Elle cherche plutôt à soulager sa souffrance.

Que faire ?

Voici une série d’étapes qui peuvent vous guider dans votre intervention :

1. Établir un bon contact et créer un climat de confiance

    * Trouver un lieu propice à la communication (endroit calme et isolé);
    * Garder votre calme (du moins en donner l’impression…);
    * Reconnaître ce que la personne vit présentement (ex. : « Je vois que ce n’est pas facile ce que tu vis en ce moment. »).

2. Vérifier l’urgence suicidaire

    * Vérifier la présence d’idéations et de planifications suicidaires;
    * Aborder la question du suicide directement en utilisant les vrais mots : suicide, vouloir se tuer, se pendre, mourir, etc. (ex. : « Souffres-tu au point de penser au suicide ? »);
    * Poser les questions suivantes (le COQ ) pour préciser l’urgence suicidaire :

COMMENT veux-tu te suicider ?
OÙ veux-tu te suicider ?
QUAND veux-tu te suicider ?
Pour avoir des réponses claires, il faut poser des questions claires. Plus la personne a précisé son plan suicidaire, plus l’urgence est élevée. En plus, si son moyen (ex. : fusil, pilules, corde) est accessible, l’éventualité de passer à l’acte est très élevée.

3. Bien comprendre le problème actuel

    * Permettre à la personne d’exprimer ce qu’elle vit (ex. : « Qu’est-ce qui te fait mal au point de vouloir mourir ou te tuer ? »);
    * Identifier l’élément déclencheur (ex. : échecs scolaires, rupture amoureuse);
    * Chercher à comprendre la situation globale de la personne en détresse.

4. Investiguer les solutions déjà utilisées et les ressources actuelles

    * Identifier avec la personne ce qu’elle fait habituellement quand elle fait face à un problème, les moyens qu’elle utilise;
    * Vérifier ses ressources personnelles, sociales, communautaires et médicales;
    * Valoriser les stratégies déjà utilisées et le réseau d’aide déjà existant même si cette personne hésite à consulter en prétextant : « Je ne veux pas déranger mes amis, amies ou mes parents avec mes problèmes ».

5. Amener d’autres alternatives

    * Essayer de voir avec la personne ce qui la rendrait heureuse maintenant et ce qu’elle pourrait faire pour passer à travers la crise;
    * Inviter, si possible, la personne à reprendre des activités qu’elle aime ou aimait et à rencontrer des gens avec qui elle se sent en confiance, tout en respectant son rythme et ses capacités actuelles.

6. Établir un pacte de non-suicide

Une façon d’établir une certaine sécurité provisoire pour la personne suicidaire est de faire un pacte de non-suicide. Concrètement, ce pacte peut se faire verbalement ou par écrit. Voici le message qui doit ressortir :
« Si tu souffres trop et que tu penses à t’enlever la vie, promets-moi qu’avant de faire quoi que ce soit, tu vas m’appeler ou tu vas appeler le Centre de prévention du suicide. Promets- le moi. »

7. Travailler en équipe

Votre rôle d’aidant est avant tout de détecter la souffrance de la personne. De plus, mentionnez-lui que vous ne pouvez pas intervenir seul ou seule pour votre sécurité, la sienne et celle de son entourage. Par conséquent, encouragez-la à consulter une aide spécialisée (ex. : médecin ou psychologue) pour vous assurer d’un suivi professionnel ou demandez la collaboration d’un membre de sa famille ou d’un ami pour vous assurer qu’elle entreprendra ses démarches.
Dans certains cas, la personne peut refuser cette collaboration. Vous pouvez alors demander l’aide des ressources mentionnées plus bas ou l’accompagner à l’urgence malgré son opposition. Toutefois, par respect pour la personne, vous devez toujours lui faire part de vos démarches.
Tout comme le secouriste, vous n’avez pas à faire l’intervention médicale, mais à apporter les premiers soins. 

Un prochain  article sera consacré aux personnes elles-mêmes en détresse, et aux proches des personnes décédées par suicide.

  
Les numéros utiles (l’auteur ne s’engage pas sur ces numéros et organismes, il ne fait que les citer)

    * Note bleue, 24 h/24, 7 jours/7 : 01 45 22 20 00
    * SOS dépression, 24 h/24, 7 jours/7 : 01 40 47 95 95
    * Suicide écoute, 24 h/24, 7 jours/7 : 01 45 39 40 00
    * Urgences psychiatrie : 01 40 47 04 47

      (Paris-Banlieue)
    * La porte ouverte, de 14 h à 21 h, 7 jours/7 : 01 43 29 66 02
    * SOS Amitié, 24 h/24, 7 jours/7 : 0 820 06 60 66
    * Fil Santé Jeune, de 8 h à minuit, 7 jours/7 : 0 800 23 52 36
    * Jonathan Pierres Vivantes : 01 48 04 70 24
    * Phares enfants-parents : 0 810 810 987
    * Unafam, ligne d’écoute famille : 01 42 63 03 03