Suggestion au ministre du tourisme du Sénégal

Nous nous permettons de soumettre respectueusement au ministre du tourisme, une idée qui, nous le pensons, permettrait d'apporter un attrait nouveau au tourisme sénégalais.

Avec toutes les épaves antiquités qui sillonnent nos charmantes routes de campagne, nous pourrions facilement ouvrir un musée de l'automobile et du camion. Cela ne coûterait pas très cher, en effet, il suffirait d'appliquer la loi et la fourrière se remplirait illico de précieux objets de collections.

Les éminents muséologues du Sénégal pourraient présenter les véhicules en situation, par exemple, les camions chargés à 2 ou 3 mètres au dessus des ridelles, l'apprenti dormant sous le camion, les lames de suspension remplacées par des planches, le radiateur perdant son eau et des cales sous les roues, les chèvres accrochées au pare chocs.

Une bande sonore tournant en boucle pourrait illustrer le vacarme que faisaient ces engins anté-diluviens. Bien que nous y ayons pensé, je ne crois pas que l'idée de remplir le musée de gaz d'échappement soit une idée à retenir, même si le réalisme y gagnerait.

Si cette idée vous agrée, monsieur le Ministre et que ce projet voit le jour, je me permets de vous faire remarquer qu'étant issus tous les deux de la même communauté rurale, il y a de grandes chances que nous soyons apparentés. Je me permets donc de vous informer qu'un mien neveu, diplomé d'antropologie comparée serait, à mon avis tout à fait apte à diriger cette structure, d'autant qu'il est méritant, puisque membre de votre parti, il n'a pas (encore) bénéficié des fruits de la victoire.

 

4 réflexions sur « Suggestion au ministre du tourisme du Sénégal »

  1. et il faudrait doter le Sénégal d’une véritable politique touristique…

    Pourquoi construire un aéroport à 45 km de Dakar alors que d’autres aéroports existants (comme à TAMBACOUNDA, ZIGUINCHOR, SAINT-LOUIS…) pourraient être rénovés ?

    Pourquoi ne pas faire une véritable politique de promotion du produit « Sénégal » ?

    Pourquoi ne pas établir d’accords avec les grandes compagnies aériennes afin que la desserte internationale sur Dakar ne soit pas plus chère que la desserte sur Pointe-à-Pitre ou Fort de France ?

    Puis, ne faudrait-il pas engager une politique de tourisme « SUD/SUD » ?

  2. pourquoi ?
    il faudrait aussi et surtout faire une veritable politique agricole, de l’éducation pour adultes, de l’education professionnelle. Le Sénégal fabrique plus de constitutionnalistes que de mécaniciens, plus de diplomes d’histoire que de plombiers…

    Il faudrait aussi faire une veritable politique familiale…

    Toute choses non faites. Pourquoi ? Sans doute parce qu’il y a moins de petits cadeaux possibles la dedans que dans la passation de contrats de travaux de BTP, secteur de prédilection de Mr Président père et fils…

    Il n’est pas bien sur que le secteur touristique soit réellement intéressant pour un pays comme le Sénégal, la majeure partie du prix des prestations repartant à l’étranger. D’autant que le patrimoine historique et geographique du sénégal est assez pauvre et permet difficilement le tourisme haut de gamme.

    De plus l’impact negatif du tourisme sur les populations n’est plus a demontrer.

  3. @ Naomed
    Naomed, je ne pense pas que le tourisme soit négatif pour un pays comme le Sénégal…
    Bien au contraire : malgré la pauvreté de ses reliefs, le Sénégal représente un attrait touristique important… pourvu que le tourisme soit bien géré !

    En effet, puisque vous parlez d’agriculture, il faudrait mettre en avant les gastronomies sénégalaises, qui, à mes yeux, ne sont pas assez mises en avant, ce, grâce à une politique de promotion et de relations publiques efficaces !
    Pourtant, ne faudrait-il pas mêler « agriculture » et « gastronomie », sachant que les cuisiniers se servent des légumes, des condiments, de l’arachide, du mil…, des fruits…, des bovins, des caprins, des volailles, des poissons de mer et de rivière, pour élaborer leurs plats ?

    Par ailleurs, pour bien gérer un tourisme au Sénégal, il faut, à mon sens,

    – Miser sur le tourisme dit « populaire » en privilégiant les villages intégrés, les découvertes agricoles, les découvertes liées à la pêche artisanale, mais également aux travers de ses cultures, de ses traditions d’hospitalité, de ses musiques…

    – Miser sur le tourisme dit « haut de gamme » et « moyen de gamme » en privilégiant les découvertes du Pays dans toutes ses spécificités sans exception…

    Puis, la Destination « Sénégal » doit être le mooyen de démontrer que le sens de l’hospitalité « à la sénégalaise » (donc, la Terranga), les traditions familiales (puisqu’il n’existe aucune maison de retraite comme en Europe ou aux USA…)…, sont de mise et doivent être prises en exemple pour le Monde entier !

    Par ailleurs, et j’insiste là-dessus, il faut éradiquer de manière drastique la mendicité, la pauvreté, la misère, le chômage…

    Pour conclure, je trouve anormal qu’un billet « Aller/Retour » PARIS/DAKAR soit plus cher qu’un billet « Aller/Retour » PARIS/NEW-YORK ou « PARIS/FORT DE FRANCE »… Pourtant les temps de vols ne sont pas les mêmes !

  4. Le tourisme à grosses doses est négatif dans tous les pays pauvres. de plus il ne profite que très peu aux populations. Un séjour se paye à Paris, n’arrive en afrique que le minimum pour payer les salaires et les frais. Pourcentage infime du coût du séjour.

    Ce tourisme déstructure profondément les sociétés. Toutes les zones fortement touristiques sont invivables pour les autochnones ne travaillant pas dans le tourisme : Saly, Cap Skirring…

    Il y a quelques jours un organisme de tourisme solidaire et culturel canadien m’a contacté pour lui organiser des séjours d’echange dans des villages. Pourquoi pas ! Là où cela coince c’est que ces séjours durent 3 jours, juste le temps de voir les autochtones dans leur environnement, un peu comme au zoo ! Mes compatriotes ne sont pas des figurants mis là pour faire jolis sur les photos et ce ne sont pas des bêtes curieuses. J’ai bien evidemment refusé cette poroposition en leur répondant que s’ils voulaient un peu comprendre la culture et les gens ils devaient inverser leurs priorités : 1 semaine au village et 3 jours à Saly. Pas le contraire.

    En fait le désir(?) de séjourner dans un village n’etait dicté que par la bonne conscience et l’intérêt des photos…

    La majorité des touristes ne viennent pas chercher de la culture mais du soleil et de la plage avec un peu de luxe si possible. Ils en ont d’ailleurs parfaitement le droit…

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