Intéressante enquête du quotidien britannique The Sun en Chine, sur la trace de ceux qui fabriquent les mascottes des Jeux olympiques de Londres. Où l’on voit que les J.0., c’est beaucoup de sueur pour des employés sous-payés, une royalty d’un dixième pour le CIO, tandis que le gogo paye dix fois le coût de la mascotte-souvenir. Et là, comme il n’y a pas qu’une mascotte, mais un couple, il faudra débourser 40 livres (plus le change pour les visiteurs étrangers). Bien joué, les sportifs !
Peu de visiteurs des Jeux de Londres voudront en repartir sans les deux mascottes de cette édition, soit Mendeville et Wenlock. Mieux vaudra cependant se contenter d’un porte-clefs, ou de tous petits objets vendus à des prix exorbitants. Car The Sun a constaté le prix moyen d’une peluche de 30 cm : ce sera 20 livres (24 euros, sans la commission de change), et encore, sans doute en ville, pas à proximité des stades…
Sur ce montant, 0,18 livres reviennent à l’ouvrière ou au confectionneur chinois, mais l’usine facture quand même deux livres, acheminement compris. Il en reste six pour le grossiste importateur et deux pour le Comité olympique qui, lui, ne prend aucun risque. Ce qui fait un peu plus de la moitié du prix de vente. Le commerçant de détail, qui risque de devoir solder à très, très bas prix les peluches invendues à la fin des jeux, se prend le gros du bénéfice : 10 £.
Pour arriver a ce résultat juteux pour tout le monde sauf l’acquéreur, les employées et ouvriers chinois doivent travailler près de douze heures quotidiennes (385 dans le mois), sept jours sur sept, au tarif de 26 pence de l’heure. Vous imaginez leur productivité : au moins trois peluches en deux heures. Mais ils sont payés à la pièce pour la plupart. Le Comité olympique espère ramasser 80 millions de livres (96 millions d’euros) rien que sur ce seul type de produits dérivés.
En Chine, la fabrique emploie de 60 à 100 personnes, et les mascottes sont dures à produire (jusqu’à 30 coutures pour un Wenlock, 54 pour un Mandeville au rythme d’une vingtaine ou une trentaine par jour, selon dextérité).
Bien évidemment, le Comité olympique a été alerté l’an dernier, mais prend son temps de réflexion. Il mènera sa propre enquête. Bien sûr, le grossiste, Golden Bear, tombe des nues. Ce qui s’explique. Il fait une culbute de trois (il est livré à 2 £, revend à six), ce qui est courant, guère anormal. Ce sont donc le ou les propriétaires de l’usine qui exploitent à fond la main d’œuvre. L’an dernier, les montres suisses de très grand luxe se sont fort bien vendues en Chine. On comprend mieux pourquoi.
Ah, Tony Parker s’est porté candidat pour être le porte-drapeau français à Londres. Mais les discussions vont bon train au sein du CNOSF. Quelques réunions autour d’un bon repas ne seront pas de trop pour désigner le lauréat.
Quand même, enfin, la Suisse, qui abrite plus de 60 associations sportives internationales, a décidé que les affaires de corruption dans le domaine du sport seront passibles de la justice pénale. Paris va (peut-être) instaurer une taxe sur les transactions financières qui asséchera la bourse française, mais quelques fédérations pourraient bien être tentées de se délocaliser de Genève à Paris.
[b]Dans tous les cas de figure le sport spectacle/jeu/professionnel doit être taxé à l’instar des jeux lotos, casinos, tiercé et autres ( de l’ordre de 60%) et que les « foutebaleurs » ne se plaignent pas ce n’est pas cher payer et payé (ceci ne les exonérant pas des prélèvements obligatoires y compris en cas de domiciliation étrangère + impôt sur les revenus). Surtout ne pas oublier les droits de retransmission TV et les produits dérivés bien sûr, en cas d’infraction les amendes doivent pleuvoir et infliger la prison si nécessaire.[/b]