Le 21 septembre, François Fillon annonce : « La France est en faillite ! ». Presque trois ans plus tard, on a droit au « plan de sérieux » (et non pas plan de rigueur, c’est un mot tabou). Le moins que l’on puisse dire, c’est que le gouvernement a mis du temps à réagir.

Donc, tout ce qui a été fait avant n’était sans doute pas sérieux : le bouclier fiscal, la TVA pour les restaurateurs … Broutilles !

Le sort de la Grèce commence à affoler nos gouvernants qui se disent que le jeu de dominos risque à terme de nous atteindre. Il faut montrer au marché que l’on a bien l’intention de tordre le cou à la dette. Qui peut être dupe ?

Deux ans avant la prochaine présidentielle, Sarkozy peut-il se permettre de serrer la vis aux Français ? Va-t-il pouvoir rester sur ses positions rigides en ce qui concerne le bouclier fiscal ? Le budget de l’état bloqué, est-ce la solution quand on sait que la consommation intérieure permet à la France de limiter un peu les dégâts ?

Ce n’est pas nos exportations qui vont nous sauver. Contrairement aux Allemands, c’est notre point faible.

Et voilà qu’on met le grand emprunt sur les rails ! Tout cela manque de cohérence.

Souhaitons bien du plaisir à Monsieur Baroin qui doit préparer le budget 2011 avec une telle feuille de route.

Le premier ministre a déclaré à l’adresse des journalistes « de la même façon que pendant deux ans vous avez évoqué une récession qui n’existait pas, ne refaites pas la même erreur en parlant d’un plan de rigueur qui n’existe pas et qui n’existera pas à condition que nous mettions bien en œuvre la politique économique qui est la nôtre». (Source Libération)

Encore une fois on veut nous faire croire qu’une seule politique est possible. Soyons sérieux !