Sonnet motorisé


 

De jour en plein soleil, de nuit par temps de pluie,

Nos chemins se déroulent, se croisent et s’entremêlent.

Nous zigzaguons heureux, bien posés sur nos selles,

Tandis que, tourmentés, vous vrombissez assis.

 

Un ralentissement, une personne qui vous suit,

Vous freinez, klaxonnez, et vous cherchez querelle.

Tout pour vous est stressant, les piétons vous ennuient,

Vous suivez le bitume sans jamais voir le ciel.

 

Votre univers est fait de musique et de guerre,

Vous êtes conditionnés, prisonnier de votre ère

Vous pensez être victime mais choyez votre tourment.

 

Vous empestez l’essence, votre odeur matinale

Vous rêvez de vitesse mais répugnez le vent.

Nos cercueils sont en bois, les vôtres sont en métal.

5 réflexions sur « Sonnet motorisé »

  1. Merci river (pour m’avoir déniché) merci aux autres de ces commentaires si flatteurs !
    Voilà ce qui arrive quand on fait trop de vélo !
    Au plaisir !
    Roger S

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