J’essaie, dans mes articles, de défendre un mode de pensée qui me parait humaniste. Bien sûr les idées ne sont pas universelles, n’importe qui est en droit de les contester.

Le respect de la liberté d’expression exige que l’on prenne en compte les désirs de chacun, et qu’on y oppose des arguments lorsqu’on estime que les idées sont contraires au respect de l’ être humain. Cela se traduit de la façon suivante : quand on est pas d’accord, on cherche des arguments convaincants… mais surtout, et c’est là où la plupart du temps le manque de culture ou d’intelligence (ou les deux) se fait sentir, on ne s’oppose pas à une idée par la violence, quelle soit physique ou morale.

Donc à partir du moment où on se permet de signifier son opposition par les insultes, le mépris, le dénigrement, etc, il faut s’attendre à un retour de bâton. Lorsque j’émets une théorie, je la défends. J’estime que chaque objection doit-être disséquée, sinon à quoi serviraient ces idées si on devait acquiescer devant la moindre objection.

Chaque personne appréhende le monde d’une certaine façon, selon son éducation et son  expérience . Mais si cet aspect est important, car le vécu ne peut être dissocié de notre acceptation d’un évènement, Normand Baillargeon nous met en garde contre sa systématisation. On ne peut pas faire de son expérience une généralité.

Platon expliquait que « Le savoir est l’opinion vraie justifiée »
Ce n’est que lorsqu’une information est vérifiée et que l’on peut dire qu’elle est vraie, qu’elle peut servir de dogme et qu’elle installe un savoir. Si vous réfléchissez 5 minutes, vous vous rendrez vite compte que cela ne s’applique qu’à une part microscopique des informations diffusées à la télévision ou dans la presse non-indépendante.

Pourquoi? Parce que personne n’a le temps de vérifier les allégations des journalistes. Et quand on le fait, on se rend compte que certains reportages qui passent aux heures de grandes écoutes sont basés sur des hoax (de fausses informations ), ou bien que les « envoyés spéciaux » ne sont la plupart du temps pas sur les lieux de reportages (et donc ne vérifient pas les informations qu’ ils balancent dans la précipitation, scoop oblige), ou encore que les interviews sont truquées, etc.

Alors quand j’essaie de rétablir une vérité (qui n’est pas la mienne) par un article qui fait l’objet de recherche de ma part, et que je me cogne des commentaires qui sont dénués de réflexion et qui reprennent en grand nombre des informations  qui passent sur les ondes, vous comprendrez aisément que je ne peux pas laisser passer sans réagir. En premier lieu parce que c’est une grenade dégoupillée : il n’y a qu’à voir les dégâts causés par les nouvelles de cet été impliquant les Roms.

Une petite explication s’impose sur cette affaire : la délinquance ne s’arrête pas à un type de personne. Je ne crois pas au « gène du voleur», mais cela ne regarde que moi. Du coup sentant une tension raciste monter à l’ égard d‘une population, j’ai voulu communiquer ce que j’avais trouvé dans mes recherches. Un article allemand expliquait pourquoi là-bas aussi des manifestations anti-expulsions étaient organisées, et l’implication de l’Europe dans une décision que l’on a voulu faire passer pour une décision française. Il y a hélas, une vraie politique ethnique au niveau européen… mais pour le savoir, encore faut-il arrêter de croire que la France est le nombril du monde, et ouvrir enfin les yeux sur ce qui se passe ailleurs. J’avais pour cela mis un lien qui révélait l’origine de ce peuple qu’on fait passer pour la plèbe mondiale… à l’origine de tous les maux de l’ humanité.

Il n’y a aucun doute sur le fait que ce lien n’ait pas été consulté, parce que la triste vérité, c’est que l’humain se fout de tout ce qui ne pourra pas servir ses intérêts. Il a besoin d’accumuler des biens  et il a besoin d’une police qui les protège. Après, que des gens crèvent de faim dans la rue (et à plus forte raison dans d’autres pays que de toute façon il n’ira jamais visiter), et bien ça ne le concerne pas. Ils n’ont qu’à être français depuis plusieurs générations, et travailler…

Bien sûr je généralise…

Je pense que ceux qui suivent ce chemin ont un problème. Je ne peux pas comprendre qu’on ne ressente pas l’urgence de la situation , juste parce qu’il s’agit de minorité. J’ai du mal avec cet individualisme poussé, qui préfère qu’on envoie des milliers de gens vers la pauvreté juste pour protéger des biens matériels dont on sera à terme obligé de se passer de toute façon!

Je ne défends pas la délinquance, mais plutôt une réflexion sur la condition de l’être humain dans la société qui est la notre. Or quand on sait que le gouvernement use de tous les moyens, péniblement légaux (pour les légaliser, on sort quelques textes dans la précipitation, histoire de se créer un appui dès que des contestations apparaissent) pour virer des gens du pays, on ne peut pas, quand on a une conscience,  laisser faire sans rien dire. Et cela même si on le fait depuis son salon… Je préfère réagir à ma façon, que ne rien faire du tout, sous prétexte qu’on ne peut pas changer le monde. Il vaut toujours mieux s’offusquer… c’est bien ce qui nous distingue de l’animal.

Heureusement, je suis loin d’être la seule à opter pour ce jugement. C’est grâce à une prise de conscience collective (mais ce mot est hélas banni du dictionnaire capitaliste qui défend exagérément l’individualisme) que les choses bougeront. Et plus on sera nombreux à hurler notre désaccord sur l’application d’un système inhumain, même depuis notre salon, plus on sera entendu.

Albert Einstein prophétisait « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. »

A nous de lui donner tort.