3 ans après la sortie de l'excellent Marbles, album marquant un retour en forme de Marillion, voici le nouvel opus des inusables britanniques.

C'est donc le 14ème album studio de Marillion en près de 25 ans de carrière. Et oui ça passe vite. L'époque du succès commercial, avec Kayleigh, en 1985 est désormais bien loin.

Mais intéressons nous à ce "Somewhere Else".

Marillion avaient placé la barre très haut avec Marbles, en 2004. Celui ci faisant suite à 3 albums franchement moyens, voire médiocres.

Du coup, c'est avec une impatience, mais aussi une fébrilité certaine que j'introduisais le disque dans le lecteur pour en savoir plus …

… Hélas, mille fois hélas, c'est une décéption. Oh, pas de quoi rendre son repas rassurez vous, mais pas de quoi sauter au plafond non plus.

On tient ici ni plus ni moins qu'un album de pop rock tout bête, parfois efficace, sans doute un peu trop d'ailleurs, mais souvent inconsistant, bref, bien loin des envolées de leur précédente réalisation.

Si on retrouve parfois la magie Marillion, au travers "Thank you whoever you are", par exemple, sublime ballade dans le plus pur style du groupe, avec montée progressive et solo aérien ou, dans une moindre mesure, avec le titre éponyme "Somewhere Else", on s'ennuie sur une bonne partie de l'album.

Il y a bien, aussi, "Other Half" ou "See it like a baby", qui ne révolutionneront rien tout en restant sympathiques, mais il y a, hélas, surtout, un manque de profondeur récurent. De l'irritant "Most Toys", aux soporifiques "Voice from the past" et "No such thing", en passant par l'essai beatlesien sans relief "Faith", on peine à trouver son bonheur.

Au final, on ne peut être que déçu par Somewhere Else, même si, je le répète, on est loin de la catastrophe, mais on était en droit de s'attendre à mieux, eut égard au chef d'oeuvre Marbles, sorti 3 ans plus tôt.

Aujourd'hui, Marillion nous annonce la sortie d'un autre album courant 2008. Espérons qu'il ne s'agira pas d'une suite de Somewhere Else, de chutes de studio des sessions précédentes car, là, on peut craindre le pire.

Je retourne écouter Brave et Marbles