Solyndra: un scandale qui ne reverdit pas Obama

 Mis à part Le Monde , combien de journaux ou de sites web de "grands" médias français que vous avez consultez ont évoqué l’affaire Solyndra? Qui d’autre que Bakchich.info a parlé du scandale "Fast and Furious"? Voilà deux affaires qui pourraient s’avérer être des épines au pied d’un Obama toujours porté aux nues par les grands médias européens, et notamment français, qui n’en parlent presque pas. C4N vous livre un éclairage sur ces actualités et de leurs conséquences politiques éventuelles aux Etats-Unis du scandale Solyndra.

 


 

 

Solyndra ou quand le scandale est dans le Vert

 

On se souvient du grand plan de relance mis sur pied par l’administration Obama 2009 pour relancer une économie sinistrée, en pleine récession telle qu’on en avait plus vu depuis les années 30. Pour mettre fin à la révolution conservatrice initiée par Ronald Reagan dans les années 80, Obama opta pour une relance keynesienne de l’économie par des dépenses publiques massives, en partie pour financer des grand travaux et stimuler l’économie basée sur les technologies vertes. Montant total de la facture: 787 milliards de dollards, soit 584 milliards d’euros, soit encore  près du double de la dette de la Grèce.

 

 

 

Et c’est là qu’intervient Solyndra , un fabricant californien de capteurs solaires à concentration, justement le type de technologie qu’Obama veut promouvoir. Le contexte de l’époque s’y prête bien. Rien ne lézarde encore le mur du consensus sur la cause enthropique du réchauffement -aujourd’hui, on préfère dire "dérèglement"- climatique. Les Américains, après les huit années d’un W. Bush soutenu dit-on par les lobbys pétroliers, doutent sérieusement de la pérennité d’une économie basée sur les énergies fossiles. Et puis, en général, les préoccupations environnementales -en France, on dit "écolo"- gagne l’opinion publique.

 

 

Soupçons de favoritisme

 L’administration Obama décide donc de subventionner à hauteur de 383 millions d’euros Solyndra. Pour ne pas faire les choses à moitié, le vice-président Joe Biden se rend même à l’inauguration d’un parc solaire réalisé par cette entreprise.  Mais patatras, Solyndra fait faillite en août 2011. Pourtant, comme si le gouvernement américain ignorait les difficultés qu’elle traversait, une subvention de 56 millions d’euros en février 2011 lui a été accordée. Simple incurie? Preuve de gabegie? Les Républicains et des analystes indépendants qu’il y a plus grave.

 

En effet, la Maison Blanche a fait pression sur le ministère de l’Energie et l’Office du budget pour que soit validé au plus vite la subvention qui en fait est une garantie d’emprunt. De plus, le principale investisseur de Solyndra, le milliardaire George Kaiser, s’avère être un généreux donateur des campagnes du parti démocrate. En 2008 par exemple, il a contribué à hauteur de 50.000 dollars soit 37.000 euros pour la campagne d’Obama. Y a-t-il eu volonté de renvoyer l’ascenseur à un copain politique? C’est à l’une des questions qu’essayera de répondre une commission d’enquête du Congrès américain.

 

Temps difficiles pour Obama

 

Le moins qu’on puisse dire, c’est que le président américain n’avait pas besoin d’une telle à un moment où une écrasant majorité d’Américains -75% selon la Rasmussen Institute – estime que leur pays "va dans la mauvaise direction". Le sondage Gallup , d’habitude plus clément envers Obama, ne lui accorde plus que 40% d’opinions favorables. Ce scandale qui n’est qu’une illustration des ratés du stimulus de l’économie "verte" à coups de dépenses publiques pourrait éroder le soutien des Américains au nouveau plan d’Obama pour la création d’emplois. 

 

7 réflexions sur « Solyndra: un scandale qui ne reverdit pas Obama »

  1. [b] »Tout arrive à qui sait attendre ». « Rien ne sert de courir il faut partir « à point »

    Eh voilà !!!

    Je reviendrai…

    SOPHY[/b]

  2. [b]Ecuélé,

    merci pour cette information qui il est vrai fait un peu tâche dans le microcosme politico-financier du Pays de l’Oncle Sam. Lorsque que l’on connait les dégâts cataclysmiques que l’effondrement des banques Américaines a causé sur le monde, sur les habitants du pays (crise de Subprimes), etc, il ni a pas à dire, cette « donation » est plus qu’un pavé dans la mare.

    Après, il est vrai aussi que ce genre « d’investissements » est monnaie courante bien que le plus souvent cachés dans le monde politique. Quels seront les effets de cette « affaire » lors des prochaines élections? Là question demeure, car bien que Obama est jouit d’une belle côte de popularité et de confiance à son arrivée, le bilan des promesses est pour le moment loin d’être au RDV. Les guerres continuent, la SECU « Made in America » n’est pas prête de voir réellement le jour, la crise des indignés gagne le pays, etc..Dur, dur, dur fin de mandat, à l’image de son copain Sarko..

    Tom[/b]

  3. Sophy>

    Ce n’est pas la patience que vous m’aviez conseillez qui abouti à cette fin « heureuse » mais plutôt le conseil empreint de sollicitude d’une autre auteur de C4N. Je le répète: je m’attend à voir certains de mes articles soumis rejetés. Ce qui est difficile à accepter, c’est quand on ne vous fournit aucune explication.

    Tout mon respect

  4. Ok; pas un scoop, connu depuis mai, une petite epine, mais qui pouvait penser que le cout de cette technologie verte serait si prohibitif

    Et ne vautil pas mieux investir dans le green que dans les armes?

    quant à Kaiser, il reverse 50

  5. Juan>

    Je ne sais pas pour vous, mais je viens pas vraiment sur C4N trouver de « vrais » scoop. La plupart du temps, les scoops sont produits par des journalistes professionnels dont vous et moi ne faisons pas partie. En fait, cette nouvelle vous gêne peut-être au point vous voulez minimiser son importance. C’est en partie compréhensible de votre part.

    Je suis d’accord avec vous: il faut investir dans les technologies dites vertes. Le problème des politiciens favorables à ces investissements est qu’ils font miroiter aux électeurs un avenir immédiat radieux afin d’être élus. La vérité est que si l’on désire dans un futur immédiat ou proche d’opter de manière significative pour les énergies renouvelables, il faut expliquer clairement au l’opinion publique que cela va exiger des sacrifices douloureux. Mais les politiciens préfèrent la démagogie.

    Cela a été justement le cas d’Obama. Personnellement, je ne pense pas qu’il ait voulu tout simplement renvoyer l’ascenseur à un généreux donateur. Il cherchait à tout prix un symbole à présenter au public pour vanter sa nouvelle politique énergétique, même au prix d’un manque de rigueur dans l’analyse de la viabilité du projet. De plus, il n’a pas eu l’humilité de reconnaître, même dans son for intérieur, l’échec de sa politique et changer de cap pour limiter la casse

  6. j’ai oublié de dire que j’ai mis une etoile à votre article mais vous aviez été si agressif ailleurs.

    pas sur de [quote]l’échec de sa politique [/quote] ecolo dans ce cas, malgré Solyndra on a fait pire en Allemagne et en Suede; pour le reste assez d’accord

  7. Alors là je ne suis pas vraiment d’accord : investir aveuglément dans les énergies vertes est une erreur.
    Il y en a plein : des champs d’éoliennes (super écologique ça!!!), des éoliennes (ou équivalent) en mer (qui érodent plus vite la côte, ça aussi c’est écolo!!), des carburants « verts » qui polluent tout autant mais différemment…
    C’est ça l’écologie?
    Pourquoi ne pas créer des appareils qui consomment moins, limiter les emballages et les produits dérivés du pétrole etc.

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