Jacob Zuma: L’un des défenseurs de cette théorie
Les pays membres de l’Union Africaine ont du mal aujourd’hui à adopter une position commune face à une crise qui secoue l’un de ses membres. Pendant que certains plaident pour une solution africaine, d’autres estiment pour leur part le continent incapable de mobiliser les ressources suffisantes pour répondre et efficacement à une crise sérieuse. Une division qui s’est très ressentie sur les crises qu’ont connues tout récemment la Libye et la Côte d’Ivoire.
Tout en reconnaissant les capacités de certains pays du contient, il convient de noter qu’en l’état actuel des choses, de nombreux Etats africains, ne semblent pas en mesure de réunir des moyens suffisants, pour dénouer une crise comme celles qu’a connu le continent ces dernières années. Ceci, à cause de l’illégitimité de nombreux dirigeants, du manque de volonté politique, et surtout du faible niveau de développement des pays.
En côte d’Ivoire par exemple, il a fallu attendre que la France vienne pousser Laurent Gbagbo à la porte, pour permettre à Allasane Ouattara, démocratiquement élu, de prendre les rênes du pays. Plus proche de nous ; sans l’intervention de la France, le Nord Mali serait jusqu’aujourd’hui aux mains des groupes islamistes. Le président Thomas Yayi Boni l’a d’ailleurs lui-même reconnu hier à la Tribune du 20e sommet de la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement de l’Union Africaine, et n’a pas hésité en sa qualité de président sortant de l’organisation panafricaine à adresser ses vives remerciements au Président français. Une attitude que n’ont pas appréciée certains de ses homologues, qui trouvent l’intervention française au Mali un peu trop « néocoloniale ».
Si les pays africains avaient pris sur eux d’intervenir au Nord Mali, François Hollande n’aurait jamais dépêché dans ce pays son opération Serval. Ainsi, ceux des pays africains qui pensent pouvoir trouver un dénouement aux crises africaines sans avoir à solliciter une aide étrangère, devraient et très immédiatement, mettre à la disposition de la Mission militaire au Mali des soldats, des équipements, et surtout des moyens financiers. Cette fois, la France sortira du Mali, et on parlera d’une solution africaine à une crise africaine.