(à la manière de JM…)
Mal nommer les choses, c’est ajouter aux malheurs du monde.
Cette série, inaugurée le 29 juillet 2013, n’a pour but que de relayer vers les lecteurs de Come4News, les informations que les démocrates tunisiens souhaitent porter à la connaissance de l’opinion publique internationale. Il s’agit, pour leur grande majorité, de messages, de photos et de vidéos postées sur les réseaux sociaux.
Ces Tunisiens, jeunes et moins jeunes, protestent contre les dérives de la révolution du jasmin, et avec une détermination nouvelle depuis les assassinats dont ont été victimes Chokri Belaïd, le 6 février 2013, et Mohamed Brahmi, le 25 juillet 2013, jour de la fête nationale tunisienne, tous deux opposants au parti Ennahda, majoritaire à l’Assemblée Nationale Constituante (ANC), élue le 23 octobre 2011
Pendant que l’assasin présumé de Mohamed Brahmi était recherché activement dans le région de Hammam Sousse, des rassemblements ont été organisés hier à Tunis et Bizerte, notamment, à l’initiative des partis majoritaires à l’ANC ; selon les organisateurs, 20 000 manifestants se sont rassemblés en signe de soutien à la « légitimité ». ATunis, c’était sur l’avenue Bourguiba ; donc loin du Bardo, pour éviter tout risque d’affrontements.
Rassemblement est bien le mot qui convient, car grâce à une logistique désormais bien au point pour avoir été utilisée à maintes reprises, des dizaines d’autocars avaient été réquisitionnés. Parfois illégalement (devrait-on dire illégitimement ?…) pour ceux appartenant aux transports publics. Il s’agissait de convoyer les marcheurs citadins, dont certains en provenance de Tataouine (dans la proche banlieue sud, comme chacun sait …) Certains de leurs compatriotes sont sans doute dans les rangs des sit-inneurs du Bardo ; mais eux y sont venus par leurs propres moyens !
Les « roumis » que nous sommes apprécieront de connaître la traduction française des paroles de Humat Al-Hima (Défenseurs de la patrie), l’hymne national de la Tunisie depuis le 12 novembre 1987, écrit par Mustafa Sadiq Al-Rafi’i dans les années 30 :
Ô défenseurs de la Nation, allons à la rencontre de la gloire !
« Mourons s’il le faut pour que vive la patrie ! »
Clame le sang qui coule dans nos veines.
Que n’y vive point quiconque refuse d’être au nombre de ses soldats !
Tenus par notre serment de fidélité à son égard,
Nous vivrons sur son sol dans la dignité
Ou nous mourrons, pour elle, dans la grandeur.
Sois maître de tes destinées, ô mon pays, et sois heureux !
Car il n’est point de vie pour celui qui est privé de sa souveraineté.
Mon sang bouillant est tout ce que je possède de plus cher,
Je suis prêt à en faire sacrifice pour mon pays et pour mon peuple.
Gloire à toi, Tunisie ! De la grandeur de ton peuple, demeure à jamais fière !
Regarde tes enfants se lancer, tels des lions,
À l’assaut de l’ennemi le jour du combat.
Notre héritage, parmi les nations, réside dans la force de nos bras
Des bras aussi durs que le roc de ces imposants édifices
Et qui portent haut l’étendard du pays.
Cet étendard qui fait notre fierté et qui est lui-même fier d’être porté par nous.
des bras qui nous propulsent vers les plus hauts sommets
De la gloire et de la grandeur,
Qui nous garantissent la réalisation de nos vœux,
Qui font abattre des malheurs sur les ennemis de notre Patrie,
Mais qui sont pacifiques à l’égard de ceux qui nous veulent la paix.
Lorsqu’un peuple veut la vie, force est au destin de répondre
Aux ténèbres de se dissiper et aux chaînes de se rompre !
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Plus que jamais, « nous, démocrates de toutes tendances, devons dans tous les pays faire entendre haut et fort la réprobation et la condamnation de l’opinion publique internationale et notre soutien fraternel aux démocrates tunisiens ».
Sois maîtresse de tes destinées, ô Tunisie. Sois heureuse et pacifique à l’égard de ceux qui te veulent la paix. Aux ténèbres de se dissiper et aux chaînes de se rompre !
Restez à l’écoute. Stay tuned
Il est utile (pour tuer dans l’œuf d’éventuelles polémiques) de connaître l’origine du mot « [i]roumi[/i] » :
« [i]Ibn Al-Roumi, ou Abou el-Hassan Ali ben Abbas ar-Roumi, poète arabe chiite né en 836 et mort en 896, à Bagdad, était surnommé ibn ar-Roumi car son père était chrétien[/i] ».
La langue française ne manque d’ailleurs pas de ces importations : « [i]toubib[/i] », « [i]ramdam[/i] », « [i]clebs[/i] », … Et aussi « [i]charabia[/i] », une sorte d’équivalent nord-africain du « [i]baragouiner[/i] » que nous devons aux Bretons (de « [i]bara[/i] »=donner et « gwen »=vin)…
Amis linguistes, à vos claviers !
Et en Egypte …
roumi est un emprunt à l’arabe rūmi, رومي « romain (du Bas-Empire), byzantin, grec ; chrétien européen ». C’est le singulier du collectif rūm, « Romains » par adjonction régulière du suffixe -i.
attention aux listes de Prevert, Monsieur Bardoux !!!
surtout quand il s’agit de croissant rouge sur un pré vert:
C’est à la mode en ce moment !!!