Ou la fuite en avant des savoirs disciplinaires.
Avant d’entamer la liste des symptômes de la maladie incurable dont souffre l’Éducation Nationale, je voudrai vous signaler une toute nouvelle « lubie » de Luc Chatel.
Le Ministre de l’Éducation Nationale, qui ne sait pas écrire deux mots de français sans une faute d’orthographe (souvenez vous de son discours, lors de sa nomination à ce poste), vient de réinventer l’apprentissage de l’Anglais., en l’introduisant dès l’âge de trois ans dans les écoles maternelles.
Alors que l’on constate et regrette que les enfants ne savent ni lire ni écrire le français, en entrant en sixième, je parie qu’ils ne sauront pas le parler en entrant au cours préparatoire.
Et ne vous étonnez pas, si pour réclamer un goûter vous entendez : « I’m hungry mum »,
Vous avez tout intérêt à vous remettre à l’Anglais sinon vous ne saurez jamais si votre enfant à faim, ou s’il dit un « gros mot » !
Là ou le bât blesse c’est quand on demande à Luc Chatel comment peut on apprendre l’Anglais à de si jeunes enfants sans embaucher des milliers d’enseignants ou d’assistants en langue supplémentaire, alors que l’on supprime des postes à « la pelle ».
Mais notre Ministre a une solution toute prête pour remédier au problème, car bien sûr comme vous le verrez ci dessous, il n’est non seulement pas question d’embaucher, mais de continuer la suppression de milliers de poste à la rentrée 2011.
Les nouvelles technologies !
Ben voyons.
Un enfant qui parle à peine ses trois cent ou quatre cent mots français va construire son propre savoir anglophone avec le ROI ordinateur.
On aura tout vu…..
Écoutez, vous n’en croirez pas vos oreilles :
Luc Chatel y parle aussi des rythmes scolaires, et de la suppression des Allocations Familiales, en cas d’absentéisme répété.
{dailymotion}xgoxq5{/dailymotion}
Deuxième volet de ce pensum qui, en tant qu’enseignante à la retraite me donne de l’urticaire.
Mammouth en phase terminale : « On désosse le pachyderme » !
Le premier symptôme de la maladie incurable du mammouth a eu lieu entre 2007 et 2010.
50 000 postes d’enseignants ont été supprimés.
Il est prévu pour la fin 2011, un amaigrissement spectaculaire de 16 000 autres postes.
Tous les organes du mammouth sont atteints : de la maternelle aux lycées, en passant par les collèges et les écoles primaires.
Parallèlement aux baisses d’effectifs le Ministère de l’Éducation Nationale prévoit une augmentation du nombre d’élèves. (imaginez la suite..)
L’Académie de Lille figure parmi celles qui seront les plus concernées par les coupes sombres dans le Personnel enseignant.
Or n’oublions pas que le Nord-Pas-De-Calais détient un record dont il aimerait se passer : c’est ici que l’on dénombre le plus d’illettrés.
Pour illustrer la désarticulation progressive de notre pachyderme, j’ai repris quelques extraits d’une analyse que je trouve fort intéressante :
Elle émane d’un agrégé de lettres, écrivain dont le dernier ouvrage s’intitule « Tireurs d’élites », paru aux Éditions Plon :
Jean-Paul Brighelli nous dit :
La situation scolaire se délite.
Cinq ans après le collège unique, qui fut un échec cuisant, on en tira les conclusions, en décidant de la « seconde indifférenciée ».
Vingt ans plus tard, commencent à éclore les premièresCPES, ces « prépas à la prépa », et les propédeutiques en université, remises à niveau d’élèves parvenus au Bac avec des manques de plus en plus criants.
Ce sont des rustines. Tous les acteurs de ces systèmes palliatifs s’accordent sur le fait qu’il faudrait reprendre en main, et très énergiquement, la formation scolaire depuis la Maternelle.
Mais institutionnellement parlant, on en est loin.
Le Ministère a accouché, au contraire, d’une réforme des Secondes (et, en perspective, du lycée tout entier) qui allège encore les contenus disciplinaires.
Moins on en fait, plus on peut supprimer de postes.
Cela fait beau temps que la rue de Grenelle commence et finit à Bercy.
Le système éducatif français est à la traîne de tous les pays de l’OCDE. Le niveau en maîtrise de la langue baisse chaque jour.
Encore faut-il savoir interpréter les statistiques. Une moyenne n’est jamais uniforme. Les élèves en grande difficulté sont peu nombreux au collège Henri IV.
Ils sont majoritaires dans la plupart des ZEP, ces Zones d’Éducation Prioritaire, ces ghettos scolaires bâtis en 1981 par Alain Savary au beau milieu des ghettos urbains.
Leur lifting en Réseau Ambition Réussite (RAR) ou Réseau de Réussite Scolaire (RRS) n’a eu qu’un seul effet certain : faire fuir les derniers « intellos » , que leurs parents inscrivent massivement ailleurs. Les Zones d’Exclusion Programmée sont désormais chimiquement pures.
Et c’est là, que l’analyse de Jean-Paul Brighelli, devient plus inquiétante !!! :
Vers la privatisation
Le mécanisme de privatisation, qu’il s’agisse d’entreprises ou d’établissements publics, est toujours le même, parce que le souci de l’État, toujours, est de faire gagner de l’argent à l’acquéreur, pas d’en encaisser lui-même.
On cherche par tous les moyens à dévaluer ce que l’on veut vendre, de façon à susciter les appels d’offre. On brade.
Quand le produit ne vaut plus rien, on ouvre les mains, d’un geste désolé : que faire, sinon vendre à l’encan ce dont on veut se débarrasser…
Dévaluation du produit École : tout le monde s’y est mis. Les républicains en se désolant – et leur diagnostic a été aussitôt instrumentalisé par de bonnes consciences pétries de mauvaises intentions. On écrit « L’enseignement de l’ignorance » ou » La Fabrique du crétin », on établit l’ « Autopsie du mammouth ».
Sur un système pourrissant peut alors germer une alternative crédible. Ça tombe bien : c’était là que l’on voulait en venir – créer les conditions d’émergence d’un vrai enseignement privé, qui ne se contente pas du « crédit limitatif » (20 % au maximum de l’ensemble de l’offre éducative peut aller au privé) qu’octroie la loi depuis Chevènement . Ni du crédit d’impôts accordé pour les cours particuliers et le soutien à domicile.
Grâce à l’action concertée des pédagogistes et des libéraux propulsés par la Droite, une obscure officine comme Acadomia a fêté récemment son introduction en Bourse.
Partant de zéro en 1989 (année fatidique de la loi Jospin, de « l’élève au centre », « constructeur de son propre savoir », et autres billevesées), cette boîte née de la hantise des familles devant une école de plus en plus dégradée en était à 9,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 1999, 15 millions en 2000, 27,5 en 2001.
Entre temps était arrivée la grande réforme de l’enseignement du Français. Aucun lien de cause à effet, bien sûr. Résultat ? Le dernier chiffre connu (2008) s’élève à 37 millions.
Le marché de l’angoisse a de très beaux jours devant lui.
À noter que, comme on peut s’en douter dès qu’il s’agit de faire des bénéfices, le privé ne fait pas mieux que le public, et le plus souvent bien pire.
Les salaires versés aux enseignants qui officient dans ces boîtes privées tournent autour de 11 € l’heure, tous frais déduits. Enseigner ou faire des ménages…
L’enseignement à deux vitesses, il est aussi dans le niveau des maîtres.
Si elle pèse sur le cadre économique, l’Europe s’est immiscée depuis longtemps dans la définition des missions de l’Éducation – parce que les deux sont intimement liées. À un pouvoir républicain qui, depuis Jules Ferry, insistait sur les savoirs disciplinaires, s’oppose désormais une école « démocratique » qui, sous l’impulsion des théories de pédagogues issus souvent des Jeunesses Ouvrières Chrétiennes (c’est le cas de Philippe Meirieu, par exemple) ont dissocié les acquis en savoir, savoir-faire et désormais « savoir-être ». Compétences, et non savoirs.
Conclusion :
A l’heure où l’Europe impose à tous ses membres, de diminuer les Dépenses Publiques, il est intolérable que le Premier Ministère concerné soit celui qui formera les adultes de demain.
On court « Droit dans le Mur », d’une instruction spécialisée, où les fondamentaux ne seront jamais acquis.
Diminuer le nombre de Professeurs, et bâcler leur formation, est un acte criminel envers la Société future.
Vous avez des témoignages, vous vivez cette situation en tant qu’enseignant, votre poste est menacé, des sections sont supprimées ?
Votre délocalisation est programmée, (mutation d’office vers d’autres établissements),
LES COMMENTAIRES SONT POUR VOUS !
[b]Vous Dario,
Que pensez vous de cette initiative de Luc Chatel.
Croyez vous qu’à l’âge de TROIS ANS, il faille apprendre les rudiments de l’Anglais, ou perfectionner le langage de ces jeunes qui découvrent leur langue maternelle, pas toujours parlée à bon escient dans leur propre famille.
Je prends l’exemple de « Ange78, qui reprend on fis de 4 ans dans la conjugaison (parlée), de verbes du troisième groupe.
Si l’enfant ne connait pas la façon de s’exprimer oralement, allez lui faire comprendre plus tard, la grammaire française.
Jusqu’à ce jour, on commençait à parler l’Anglais en CP, là je suis tout à fait d’accord, mais en maternelle et comme pour tout soutien pédagogique, un logiciel informatique.
NON[/b]
Je trouve l’initiative plutôt peu convenue, en sachant qu’en maternel, beaucoup d’enfant ne parle pas français, Monsieur Chatel oublie le facteur immigration. Les enseignantes en maternelle sont confrontés à des enfants ne parlant que le Turque, l’Arabe ou le Roumain, ne voyez pas là une mauvaise stigmatisation de ma part. Puis aussi pour les problèmes que j’évoquais plus haut.
En ce qui concerne les nouvelles technologies, c’est inéluctables, plus de copie papier, plus de problème de photocopieuse, plus de problème de manuel scolaire, les tablettes tactiles (Tout en gardant l’écriture! Je parle bien de stylos numériques.) vont allés crescendos, les écolos s’en féliciteront, les profs gagneront un temps précieux. Donc oui, initier ces futurs outils aux plus jeunes, pourquoi pas.
@ Sophy, bien sûr que non, la technique , un adjuvant, n’apprend rien. Rien ne remplace l’usage et à Jérusalem l’usage est une nécessité. Des enseignants autochtones accompagnent les enfants qui baignent dans ces langues à longueur de journée.
Remarque annexe: à l’université hébraïque, beaucoup de professeurs d’hébreu sont des Palestiniens de Nazareth ou Haïfa! L’hébreu moderne date du début du XX° siècle. je comprends cela parce que je suis des cours d’épigraphie phénicienne et araméenne.
Je rajouterai à mon commentaire, qu’une fois le tout numérique en place, vous comprendrez pourquoi le gouvernement réduit les postes d’enseignants et accroit le nombre d’élève dans les classes. C’est toujours des réformes d’avenirs, il est seulement difficile d’expliquer cela au peuple.
Les Ebooks, la musique, vous voyez bien à quelle vitesse va le tout numérique.
[b]Deux générations vous séparent, @Dario, et @Jacques,je fais partie de celle de Jacques, mais je reconnais que nous allons tout droit vers le numérique (à outrance) dans l’enseignement des disciplines fondamentales.
le Ministère de l’Éducation nationale achète déjà des logiciels pour les technoligies telles que les sciences humaines et la physique.
Tant que le professeur sera présent dans sa classe, je ne suis pas contre.
Tant que le cours sera collectif, je suis Pour.
Les cartables seront moins lourds, les copies seront numériques et les profs, les corrigeront via l’ordinateur.
Mais quel dommage de supprimer l’étude des grands hommes qui ont traversé l’Histoire de France sous forme de livres papier.
La poésie, la littérature, les grands classiques, l’Histoire, toutes ces oeuvres réduites à un seul clic, et à un autre pour tourner la page…
Triste quand même, pour nous les anciens…
A quand la généralisation de l’école à distance ?
Plus besoin de locaux, on apprendra « à la maison ».
Qu’en sera-til de la socialisation de l’enfant, de l’élève, qui se retrouvera seul devant son ordinateur, sans apprendre à connaître les us et coutumes de ses petits camarades ( qu’il n’aura plus)
La vie en Société s’apprend déjà dans les cours de récréation.
Triste avenir qui nous attend.[/b]
Bonjour Sophy.
Ah,l’enseignement,voilà une chose qui deviendra une industrie !!!
Vous verrez dans quelques temps,les profs seront remplacés par des écrans de téloche avec le programme a suivre en cours d’année.Un seul prof pour expliquer aux disciples certains problèmes que nos p’tites tètes blonde ne comprendront pas et voilà !! Une caméra de surveillance pour observer les élèves avec leurs places numérotées,et au premier faut pas une milice d’état viendra remettre en place les troubles faits !!!
L’enseignement du futur aura besoin de moins d’enseignants forcé a ce rythme là,moins de pognons a sortir,plus de grèves également;puis sachant que les cours sont quasiment invariables depuis des décennies,et oui mes mômes apprennent les mêmes futilités qui m’ont été enseignées au siècle dernier.Cela incitera comme c’est toujours le cas actuellement de trop ouvrir l’esprit de notre jeunesse.Car l’enseignement ( exemple ) la matière « HISTOIRE » est truffée de mensonges et ce qui est instruit a ces jeunes rien que dans cette matière relève essentiellement de « c’était ainsi point barre »,ne cherchez pas plus loin,restez de bon élèves digne de votre pays en respectant ce qui vous est inculquez,ne dépasser pas les bornes !!!
Ah,évidement chaque enfant sera dans l’obligation de pointer a l’entrée des futurs usines de l’enseignement étatisé…
Je sais ce que vous lisez peu paraitre invraisemblable,irréaliste mais qui sait ???
Je me marre Sophy ,voyons !!!
Bon a bientôt,je vous embrasse…Ne prenez pas mon commentaire au sérieux,vous savez fort bien que je débloque un max !!!
Bonjour,
En tant qu’enseignant retraité je me dois de mettre mon grain de sel. Je suis comme vous ulcéré de voir l’éducation nationale à l’agonie. Hélas, vous avez vu samedi, la manif a été peu suivie, ce qui a amusé Nicolas Sarkozy.
[b]Cher Pascal,
Une vue futuriste qui n’est pas aussi absurde qu’on pourrait le croire.
Je ne serai plus de ce monde pour voir ces « atrocités », je l’espère, quoique…
A la vitesse ou vont les choses, plus rien ne m’étonnes.
Pédagogue un métier en voie de disparition ?
Je vous embrasse
Sophy[/b]
[b]Bonjour vieilleforge :
Je vais vous avouer une chose :
je n’ai pas osé l’écrire, mais je le savais par ma cousine enseignante, qui Dimanche matin, quand je lui ai parlé de mon thème de milieu de semaine m’a dit :
« C’est une honte, il n’y avait que très peu de « défilants », et la manif. a fait un flop. »
Comment expliquez vous que les syndicats, n’aient pas leur place à une table de négociation avant de décider de telles coupes dans le personnel : les administratifs, les psy, les assistantes sociales (une pensée pour Fata), le personnel d’entretien des locaux, sont eux aussi visés par ce « carnage », qui consiste a supprimer des postes, pour démanteler notre système éducatif.
L’Éducation Nationale, c’est un TOUT, infirmière compris, Centre de documentation itou !![/b]
un des nombreux témoignages d’étudiants qui renoncent à l’enseignement:
[quote]– Avoir un bac + 5 pour être payé 1 600 euros, ça laisse songeur ;
– travailler en moyenne cinquante-huit heures (calcul fait pour ma femme l’année dernière) ;
– travailler le soir et les week-ends ;
– être jugé par les élèves, les parents (incompétents bien souvent dans la science de l’éducation… et trop souvent en tant que parents mêmes), les collègues et sa lointaine hiérarchie ;
– être sujet à des exigences démesurées de sa hiérarchie ;
– toujours avoir peur de la sanction ou des reproches ;
– vous faire traîner dans la boue par l’opinion publique : ils sont toujours en vacances, ce sont des bons à rien, c’est un métier tranquille, tout le monde sait mieux que les profs ! Mon enfant n’est pas à la hauteur de mes attentes ? C’est la faute du prof !
Mais c’est vrai, quelle joie ce métier ! Splendide ![/quote]
La suite sur:[url]http://www.lemonde.fr/societe/article_interactif/2010/12/23/temoignages-d-etudiants-qui-ont-renonce-a-devenir-prof_1456787_3224.html#ens_id=1399873[/url]
Puisque les témoignages directs n’affluent hélàs pas….
[quote]…
@siempre,
jolies couleurs…C’est un mandala? [/quote]
Non, mais vraiment Raisin fraise, je choisis EXPRES un tableau coloré du classement PISA des 35 pays concernés, et vous vous moquez…C’est MAL!!! 😉 ;D 😉 ;D
[b]Oui Siempre, je m’attendais à plus de témoignages « hors nos murs C4Niens », mais apparemment pour l’instant peu de monde clique sur le thème.
pourtant je l’ai vérifié, l’article est référencé sur Google avec pour mot cle : Solde, et Éducation nationale.
Ces trois mots là, emporte les « cherchants » sur cet article. et quelques autres dont le titre rapproche celui ci.
Il est à croire que peu d’enseignants (même hier mercredi), n’ait cherché à se renseigner, ou ait eu envie de témoigner.
Mais la vie de ce billet n’est pas terminée, et j’ai souvent vu longtemps après une parution arriver des « étrangers » au site dont les langues se délient.
Enseigner est une vocation que l’on a en soi dès le plus jeune âge.
je me souviens que toute jeune, mon père menuisier m’avait confectionné un tableau de bois, une règle, il l’avait peint en vert, et je réunissais les filles de ma rue, pour jouer « à la maitresse d’école » dans le verger par beau temps.
J’ai fait çà pendant des années.
Les copines parfois en avaient « marre », et préféraient jouer à la « marchande » entre elles plutôt que de venir s’installer et se faire taper sur les doigts quand elles parlaient, ou ne savaient pas répondre à de simples questions vues en classe dans la semaine.
[/b]
[quote]En maternelle je ne comprends pas bien où ils veulent en venir, avec la baisse de l’âge d’entrée en maternelle.
pourquoi 2 ans ?
Il fut un temps où on ne pouvait mettre son enfant en maternelle avant qu’il ne soit « propre », c’est à dire demandant à aller aux toilettes, et ne portant plus de couches.
A 2 ans, il est encore des bambins qui portent couches…[/quote]
Sophy, dans mon ancienne circonscription (11ème arrondissement de Paris) nous étions en pointe il y a 10 ans pour l’accueil des tout petits. De 2 à 3 ans.Il y avait des stages pour les enseignants volontaires, les classes étaient adaptées, une ATSEM (« dame de service ») était toujours présente, il y avait moins de 20 élèves … Bien sûr, ne pouvaient être scolarisés que les enfants « propres ». Selon les études et mon expérience personnelle, dans les milieux dits « défavorisés », la scolarisation des 2 ans était très performante et permettait une meilleure réussite scolaire des enfants concernés.
Il va sans dire que tous ces projets ont été depuis abandonnés, le gouvernement préférant stigmatiser les futurs « délinquants » de 3 ans!!! :'( :'( :'( :'(
@Siempre,
c’est qui PISA?
Je n’ai tjrs pas compris le tableau M’dam!
Mais j’aime beaucoup le dégradé de couleurs!
[b]Merci pour cette précision Siempre.
Chez nous aussi, les dames de service aidaient l’institutrice chez les tout petits, mais je ne me souviens plus si on les prenaient à 2 ou 3ans, je demanderai à ma cousine qui a terminé comme Directrice d’une école maternelle dans son village.
Si je comprends bien, l’âge de l’entrée en maternelle avait été remise à 3 ans, et Chatel, veut les remettre en classe à 2 ans ?
Flou (pas artistique du tout) pour moi, ce système.
Que recherche le Ministre ?
Fermer les crèches municipales ??[/b]
En scolarisant les enfants dès l’âge de 2 ans, les parents ne toucheraient plus les aides des allocations familiales permettant de financer une partie des frais de garde jusqu’aux 3 ans de l’enfant, âge correspondant à la scolarisation (pour l’emploi d’une assistante maternelle, d’une nounou). La caf aide également les collectivités (creches collectives et familiales) pour faire bénéficier de tarifs « attractifs » pour les parents. Sans oublier le financement des congés parentaux, financés par la caf jusqu’aux 3 ans de l’enfant.
On retrouve bizarrement un souci d’économie de la caf, après l’absentéisme, une nouvelle mesure pour grapiller quelques sous….???
Ange
[b]Merci Ange, pour votre troisième participation, en tant que maman concernée par les réformes de la maternelle.
Vous parlez du financement de la CAF de l’absentéisme ?
Absentéisme de qui ?
[/b]
A mon sens, le fait de suspendre les allocations familiales en cas d’absentéisme n’a qu’un seul but : faire des économies.
On est dans un système répressif et non préventif. On ne cherche pas à trouver des solutions auprès d’enfants et parents démissionnaires mais seulement à combler les dettes.
Le fait de scolariser les enfants dès l’âge de 2 ans permettrait également (suppositions de ma part) de réaliser des bénéfices. Plus d’aides aux parents pour la garde de leurs enfants dès que celui-ci aura atteint ses 2 ans, moins de financement auprès des collectivités, et diminution des congés parentaux (2 ans au lieu de 3) dès que l’enfant est scolarisé.
La caf aurait elle des pertes à combler?
Sinon quel est l’intérêt de faire rentrer des enfants si jeunes en maternelle?
Mais comment faire avec la suppression des postes d’enseignants et du personnel éducatif? Mixer des classes de tout petits avec des petits…? Comment si les écoles n’étaient déjà pas suffisamment surchargées…
Sans compter que nombres d’etablissements ne sont pas équipés par recevoir autant de jeunes élèves… Les petits de 2 ans dorment encore beaucoup…!
Bref, je m’égare peut être mais toutes ces « idées » de reformes évoquées par Siempre font froid dans le dos!!!
Ange
Bonsoir Ange.
Le devenir des mômes,vous pensez sérieusement que tous les gouvernements qui ont défilés ont été réellement concernés et le sont encore ??? Ne rêvez pas!!! Suffit d’occuper les mômes le temps de leur scolarité après chacun se démerde et si l’on parle échec scolaire,c’est toujours du temps de gagner,cela n’ira pas en s’arrangeant !!!.On enseigne certes les bases quoi,écrire,lire compter,s’adapter a ce système tant pis pour ceux qui sont a la traine,mais on éduque pas,d’ailleurs ce n’est pas le rôle des fonctionnaires de l’éducation nationale. Et si les mômes a ce jour désertent cette institution lassante,lourde,et inintéressante,plus grand chose ne captive la jeunesse actuelle.Elle défile dans la rue sans savoir le pourquoi du comment,ce n’est pas si lointain que cela.Les problèmes d’absentéisme,ma fois,cela concerne les parents point barre.Manquerait plus que le ministère de l’éducation national se penche sur ces phénomènes qui bouleversent le soi disant futur des mômes,vont pas payer des psychologues et entreprendre des thérapies familiales,nous en sommes très loin !!!
Faut faire dans l’économie :supprimons des postes d’enseignants,supprimons les allocations,sous couvert de moralité et de bon sens,voyons,c’est toujours la même chose.Pour ce qui est de cette dernière trouvaille,supprimer les allocs,ce serait bénéfique pour les familles a problèmes ??? Là haut,leur but est de sanctionner,de moins débourser point barre §!!!Derrière chaque lois se dissimule toujours un coté pervers que certains approuvent au nom de ladite moralité.Que de commodités,n’est-ce pas ??? Les mômes des gens biens eux sont déjà aux petits soins et leurs avenirs garantis avec succès.Ils fréquenterons des lieux plus sérieux !!
Puis un de ces quatre,pour soulager les finances finiront bien par tout privatiser.Allez les mômes que vos parents casquent un max pour votre soi disant culture,connaissance et éveil.Chouette plus d’enseignement public,un portefeuille en moins a condition d’encaisser et de créer avant tout une taxe revenant au ministère de l’éducation qui lui restera toujours en place au nom de la bienveillance !!!
Bye et bonne nuitée Ange78.
Mille pardons: le PISA (Programme International pour le Suivi des Acquis en Français) est un classement de plus de 30 pays. Je sais, le tableau est un peu riquiqui mais j’avais peur de déformer l’article de Sophy en chargeant un plus grand ;D !
La France se situe en 2009 légèrement en dessous de la moyenne, ce qui est grave pour un pays développé comme le nôtre (5ème rang mondial)
[quote]PISA est une enquête menée tous les trois ans auprès de jeunes de 15 ans dans les 34 pays membres de l’OCDE et dans de nombreux pays partenaires. Elle évalue l’acquisition de savoirs et savoir-faire essentiels à la vie quotidienne au terme de la scolarité obligatoire. Les tests portent sur la lecture, la culture mathématique et la culture scientifique et se présentent sous la forme d’un questionnaire de fond. Lors de chaque évaluation, un sujet est privilégié par rapport aux autres. Les premières collectes de données ont eu lieu en 2000, les suivantes en 2003, en 2006 et en 2009. La prochaine collecte est prévue pour 2012.
Plutôt que la maîtrise d’un programme scolaire précis, PISA teste l’aptitude des élèves à appliquer les connaissances acquises à l’école aux situations de la vie réelle. Les facteurs conditionnant leurs performances ainsi que leur potentiel pour l’apprentissage tout au long de la vie font également l’objet d’une analyse au moyen de questions portant sur l’approche de l’apprentissage et le milieu social des élèves. Grâce à un questionnaire complété par les proviseurs, PISA prend également en compte les particularités d’organisation des écoles.
Dans chacun des pays participants, entre 4 500 et 10 000 élèves remplissent le questionnaire de fond pour chaque évaluation. Les étudiants sont sélectionnés à partir d’un échantillon aléatoire d’établissements scolaires (publics ou privés) ainsi que sur un critère d’âge (à partir de 15 ans et 3 mois à 16 ans et 2 mois au début de l’évaluation), et non en fonction de leur classe.
Par ailleurs, les élèves sélectionnés dans chaque pays doivent passer des tests écrits avec des questions ouvertes ou à choix multiple. À chaque évaluation, un temps d’épreuve plus long est prévu pour le sujet principal par rapport aux autres sujets. L’élaboration et la mise en oeuvre du test sont réalisées par un Consortium international qui travaille en étroite collaboration avec les directeurs nationaux de projet. Le Consortium communique ses résultats au Secrétariat de l’OCDE, qui gère le projet, ainsi qu’au Comité directeur du PISA, qui élabore ses orientations politiques.
[/quote]
[quote]Si je comprends bien, l’âge de l’entrée en maternelle avait été remise à 3 ans, et Chatel, veut les remettre en classe à 2 ans ?
Flou (pas artistique du tout) pour moi, ce système.
Que recherche le Ministre ?[/quote]
L’accueil des 2 ans n’est plus du tout envisagé , et je ne pense pas que cela puisse s’arranger puisque des classes ferment, que les autres sont surchargées à un point jamais vu depuis des décennies. Déjà des classes de « petits (3à 4 ans) à plus de 30, c’est ingérable…Alors pensez, des bouts d’chou de 2 ans!!!
Moi qui « voyage » beaucoup entre les écoles, je peux vous dire , Sophy, que les Atsem ne sont présentes (en permanence) dans les petites sections que dans de très rarissimes écoles. Je parle ici de Paris, que je connais bien.Elles sont affectées aux tâches que leur confie les Directeurs,et ce n’est pas toujours judicieux.
[b]Les mômes des gens biens eux sont déjà aux petits soins et leurs avenirs garantis avec succès.Ils fréquenterons des lieux plus sérieux !! [/b]
Et oui, Humaniste, on y va tout droit et dans certaines régions ON Y EST!!!
[quote]Je rajouterai à mon commentaire, qu’une fois le tout numérique en place, vous comprendrez pourquoi le gouvernement réduit les postes d’enseignants et accroit le nombre d’élève dans les classes.[/quote]
Dario, le « tout numérique » à l’école Publique, ce n’est pas pour demain, croyez-moi. Il faut voir comment les écoles primaires (et collèges) ont été équipés en Informatique, il y a 20 ans, alors que la « crise » n’était pas là et que l’éducation nationale était (encore!) une priorité!
Petite parenthèse sur l’anglais à 3 ans: quand je vois ma fille en licence d’anglais à la Sorbonne avec 1 heure de labo par semaine, je « POUFFE » , comme dirait l’ami Desproges!
@SIEMPRE
vous dites ….[quote].Mille pardons: le PISA (Programme International pour le Suivi des Acquis[b] en Français[/b][/quote]
Vous avez tout faux, vous croyez que les Coréens apprennent le français?
RECTIFICATION : le programme Pisa est un «[u]programme international pour le suivi des acquis des élèves»[/u]
(la lecture, la résolution de problèmes, les sciences, et les maths )
Siempre auriez-vous des problèmes de compréhension à la lecture?
C’est d’autant plus grave que c’est votre domaine de compétence !
J’aimerais qu’on teste les professeurs moi pour changer !!!!!!!!!!!
HALLUCINANT
>:( >:( >:(
La Sorbonne??????? Pauvre petite fille riche….Voilà une université bien « populaire »
Ah Pour pouffer, je pouffe….Décidément « ils » osent tout!C’est d’ailleurs à ça qu’on les reconnait ……
Siempre,
Moins d’effectif, plus de budget. L’informatique n’est pas au même tarif qu’il y a 20 ans. C’est inévitable, combien de lycées n’ont plus de papier dans la photocopieuse ? Combien d’élèves n’ont pas encore leurs nouveaux manuels pour cette année ? Les enseignants n’arrivent même plus seuls à corriger leurs copies. Faut savoir accepter l’inévitable.
Aujourd’hui, les fameuses tablettes tactiles sont très abordables, les parents lors de la rentrée dépensent des sommes conséquentes pour les manuels et matériels. Mettez ce budget plus une aide de l’état au portefeuille des ménages, et hop une jolie tablette avec tous les manuels scolaires. Les enseignants ne corrigeront même plus leurs copies, l’informatique s’en occupera en quelques minutes.
C’est d’ailleurs en expérimentation dans plusieurs lycées (Technologiques), les élèves sont captivés par l’écran, les leçons deviennent plus ludiques, les résultats sont à la hausse, les enseignants ont plus de temps pour eux même, et surtout plus de papier !
Une norme ISO va surement faire son apparition une fois l’expérimentation terminé, cela motivera les établissements et bien entendu, le facteur écologique sera poussé à l’extrême.
Rendez vous dans 2 ou 3 ans.
[url]http://www.femmeactuelle.fr/var/femmeactuelle/storage/images/multimedia/decryptage/bloxnote_du_stylo_a_l_ordi/4690090-1-fre-FR/bloxnote_du_stylo_a_l_ordi_article.jpg[/url]
Ca vaut 40 euros ce genre de feuille numérique ….
[img]http://www.femmeactuelle.fr/var/femmeactuelle/storage/images/multimedia/decryptage/bloxnote_du_stylo_a_l_ordi/4690090-1-fre-FR/bloxnote_du_stylo_a_l_ordi_article.jpg[/img]
[b]Mon fils et ma belle fille (je crois que je l’ai mis plus haut, (mais il vaut mieux deux fois qu’une), sont créateurs de logiciels pédagogiques, pour un éditeur, qui les revend à l’E.N.
Professeurs tous les deux, (dans le Privé) ce sont des fanatiques de l’informatique.
Ils ont testé leurs logiciels, sur leurs élèves, l’un en électronique, et l’autre en grammaire, orthographe, et Littérature.
Les élèves sont passionnés, et ma belle fille est dejà passée avec ses élèves à la correction par informatique.
mon « gamin » (lol) a même reçu le Prix Roberval, pour un de ses logiciels.
Le Ministère est très friand de ces nouvelles formes d’apprentissage.
Mais, un peu comme au US, ils sont constamment branchés, et doivent discuter avec leurs élèves, et celà quelle que soit l’heure (souvent bien tard le soir).
Expérience vécue, et bien acceptée des deux côtés. [/b]
Bonjour Sophy.
Les U.S,y a pas a dire,sans ces administrateurs de notre planète ce serait peut-être moins le merdier actuellement.Je me suis encore autorisé a penser un truc,sans l’avis d’un Napoléon de la connerie,ou d’un chefaillon,et si l’enseignement futur allait se dérouler chez chaque demandeur de savoir ??? Connecté a « interclasse » ou « interenseigne » !! Voyez ce que je veux dire ??? Plus de bâtiment pour inculquer des salades,chacun chez soi,plus cette grande masse d’enseignants,avec obligation de se connecter de telles heures a telles heures,les adresses I.P vérifiées,programme a l’année pour chaque tranche d’age !Celle ou celui qui ne suivra pas recevra par mail un avertissement puis a la longue sera convoqué avec ses parents a l’académie de sa région pour explications.Et pour amplifier le contrôle,chaque élève connecter devra se munir d’une webcam avec un réseau qui englobera le tout !! Ah,que d’économie pour l’état,hein ???
Bon promis c’est mon troisième passage sous cet article,j’arrête mes singeries mais pourtant cela se profil non ???
Plus de primes en plus pour les fournitures scolaires quelle aubaine pour le sinistre ministère de l’éconocroque,achat obligatoire d’ordis ,wouah,il y aura des débouchés dans les fabriques a formater sans compter la T.V.A que ces chers politiques empocheront encore,c’est merveilleux !!!
Ah,faut que j’arrête de cloper l’herbe qui rend bête !!!
Vous embrasse et promis je ne me mêle plus des affaires des intellectuels au service du corps enseignant.
Bye dame Sophy.
[b]On y court, à une vitesse Grand V cher pascal.
Si la pédagogie est au point, c’est le « futur » de l’Éducation Nationale (si tant est qu’elle reste un service public.
je vous embrasse.
Sophy[/b]
[quote]Programme for International Student Assessment [/quote] EN ANGLAIS (version originale)
Dites, Libertinus, vous n’avez pas l’impression que vos attaques sont PATHETIQUES, non?????
Pour les personnes (modestes)qui souhaiteraient que leur enfant s’inscrive en LLCE d’anglais à la Sorbonne, je précise que l’admission n’est pas élitiste…
[quote]Les écoles françaises sont moins bien équipées que leurs
homologues européennes
L’analyse précitée débouche en définitive sur une critique globale
sévère, selon laquelle le financement public des contenus (15M €48 en
2006) apparaît très en retrait en France par rapport aux budgets alloués
par exemple en Grande-Bretagne (200M€) ou même en Irlande (80M€).
L’équipement des classes « et tout particulièrement des écoles » est jugé
insuffisant, car « la France est distancée par ses voisins d’Europe du
Nord ». L’effort public significatif, mais mal ciblé, s’accompagne enfin
d’un retard de formation des enseignants, si bien qu’il en résulte « un
46) Brevet d’initiation à l’informatique (B2i)
47) « rapport du groupe de travail sur le développement des TIC dans
l’éducation nationale, plan d’actions » – mission Sillard – septembre 2006.
48) M € : million d’euros
LE FONCTIONNEMENT MATERIEL DES ECOLES 61
certain inconfort technico-pédagogique » qu’accompagne « une plusvalue
mal identifiée » de l’apprentissage des TICE et une « adhésion
encore limitée du corps enseignant ». Le rapport estime en définitive que,
faute d’une clarification générale des objectifs et d’un effort massif, les
objectifs d’apprentissage que fixe la loi d’orientation ne pourront être
atteints.
Ce retard de la France est au demeurant corroboré par une enquête
récente de la Commission européenne (49), qui révèle une situation
insatisfaisante en matière d’utilisation des techniques numériques : 29 %
seulement des écoles françaises disposent d’un site internet, contre en
moyenne 63 % des écoles européennes ; la France arrive en 21ème position
sur 27 pays en ce qui concerne l’utilisation des ordinateurs en classe ;
enfin, 66 % des enseignants français déclarent avoir utilisé un ordinateur
en classe au cours des 12 derniers mois, contre 96 % en Grande-Bretagne
ou 90 % aux Pays-Bas.
Dans les collectivités contrôlées par les juridictions financières, la
dotation moyenne est d’un poste pour 22 élèves (écoles élémentaires et
maternelles publiques) mais avec de fortes disparités d’une commune à
l’autre. La dotation varie d’un ordinateur pour cinq élèves à Meursac
(département de Charente-Maritime, 1 006 habitants), à un poste pour
138 élèves aux Pennes-Mirabeau (département des Bouches-du-Rhône,
19 043 habitants)50.
Ces ordres de grandeur, obtenus à partir d’un échantillon
relativement restreint, sont néanmoins assez proches de ceux relevés dans
le rapport annuel pour 2005 de l’inspection générale de l’administration
de l’éducation nationale, qui mentionnait un taux d’équipement d’un
poste pour 23 élèves.
[quote]L’université populaire de Onfray oui, la Sorbonne Non ![/quote]
Désolé Siempre mais la gauche caviar cela me fait gerber….
Il s’agit d’un rapport de la Cour des comptes.
Je ne pense pas, Dario, qu’avec le désinvestissement du Gouvernement pour l’Education Nationale, les choses s’améliorent.
Sophy, vous citez des exemples pris sur des écoles PRIVEES, je parlais du PUBLIC.
Mais si je me trompe, ce que j’espère car les nouvelles technologies sont des apports essentiels pour les élèves, je me permets de penser qu’ils ne doivent, en aucun cas , se substituer aux enseignants, surtout en Maternelle et primaire.
[quote]Désolé Siempre mais la gauche caviar cela me fait gerber[/quote]
Et Onfray est un con malhonnête, mais « qui se ressemble…. »
La gauche caviar à la Bastille ….
Le probleme majeur de l’EN en France, c’est la maladie des reformes; chaque ministre veut faire la sienne et comme on change de ministe ou de secretaire d’etat tous les ans….
Quelle utilité pour un enfant d’aprendre une langue qu’il ne pratique pas; aussitot entrée, aussitot oubliée. on ne devient bilingue qu’en ayant une pratique assidue d’une langue (plusieurs heures p. jour). Je suis effarée par les cours d’anglais dispensés à mes neveux au CM1 ni ludiques, ni coherents,total, ils ne peuvent meme pas dire une phrase apres 3 ans de cours; et pourtant leur famille parle anglais couramment
Quant à l’informatique, a t’on pense aux dommages qu’elle peut creer dans des cerveaux pas formés; ce gout pour la recompense immediate, les futurs problemes de memoire, les troubles psychiques qu’on repere sur les ados et deplus en plus tot. (schyzophrenie, autisme de l’ado, toc, etc)
quand je vois mes neveux, je suis consternée par le manque de progression, de coherence dans les programmes; et tout betement, il manque des livres scolaires,ces vieux livres passés de main en main,stupidement remplacés par des polycopiés vides de sens.
Je suis rarement vieux jeu, j’ai fait de l’ordinateur à 20 ans, mais la modernité serait de revenir aux cours des années 50/60, ma jeunesse…
Pour en revenir au rapport PISA, si la France a un score faible par rapport à d’autres pays comme les Pays Bas ou l’Allemagne, ce n’est pas à cause du manque d’ordinateurs, c’est plutot parce que les disciplines scientifiques sont traitées avec mepris par rapport à d’autres disciplines plus sexy ; la France se passionne pour la Com , la finance et les paillettes; le travail, l’effort que demandent les discplines scientiques est discredité (prejugé de l’acneique boutonneux);
On a essayé de mettre en place des cours par correspondence , des tele enseignements dans l’entreprise pour des adultes niveau bac +5. Sauf pour des topics simples ciblés techniques, utilisables immediatement dans le travail, comme DB Oracle ou autres cours de base informatique, l’efficacité est inferieure à 20% au bout de 6 mois.. Meme les MBA par corespondance ont des cours en fac. Imaginons l’efficacité de telles techniques pour des jeunes de 15 ans. Le prof etait l’ancre qui nous permettait de retenir et de faire la synthese d’un cours.
Il faudrait vraiment responsabiliser l’action du ministre et l’egager sur le long terme
Bonjour à tous,
Je vais peut-être me faire l’avocat du diable…
Mais j’aurais tendance à penser que ce n’est pas tant les moyens qui manquent que la manière de les utiliser. Constat qui n’enlève rien au fait que la politique de suppression de postes actuelle est stupide et dangeureuse : il convient de toute manière de réorganiser les choses correctement avant, et ensuite de disposer comme on l’entend des moyens supplémentaires (les réduire pour faire des économies ou les utiliser pour améliorer encore l’école).
On nous dit « il faut des ordinateurs »
Une mode de politicard qui sert surtout à engraisser les parasites qui les soutiennent, mais ce n’est pas parce que l’intention est mauvaise que le projet n’est pas bon.
La première question à se poser, et vous vous l’êtes tous posé, c’est « Est-ce bénéfique pour les élèves ? »
Le débat est sans doute sans fin. Admettons donc que l’on réponde « oui ».
Ensuite, la seconde étape de la réflexion consiste à se dire : « ok, il serait bien que chaque élève ait accès à un ordinateur en classe. Maintenant, un ordinateur coûte dans les 500€. Le jeu en vaut-il la chandelle ou ces 500€ doivent-ils être investis ailleurs ? »
Là, ça se corse.
Dépenser dans les 500€ assez régulièrement, plus les divers coûts de fonctionnement (logiciels, réparations, électricité…). La facture atteint allègrement les 150€/an et par poste…
A moins, bien sûr, d’avoir un besoin spécifique (section particulière, enseignant ayant un projet bien défini et intéressant…). Mais souvent, ce n’est même pas le cas !
On vous file 50 postes parce que le conseil général ou la mairie a eu une occasion (un prix de gros, ou un élu avait tout simplement un copain commercial à qui il a trouvé l’occasion de rendre service en augmentant sa com) et débrouillez-vous.
Si on arrêtait tout ce gaspillage, alors sans doute pourrait-on réduire les budgets.
Autre exemple : les cours de musique/arts plastiques. Et là, c’est bien la gauche caviar qui est responsable de ce gaspillage.
Il y a la théorie, qui dit qu’il est bon d’avoir cette ouverture d’esprit.
Mais il y a aussi la pratique, la situation réelle.
Quelle est-elle ?
Les gamins s’en fichent de ces matières !
Ils savent très bien que des mauvaises notes dans ces disciplines ne les pénaliseront pas.
A partir de la, ces cours deviennent, de fait, inutiles.
Pourquoi les maintenir ?
Voilà des dépenses inutiles en l’état qui pourraient être faîtes autrement.
Il ne s’agit évidement pas de mettre à la porte les profs de musique/arts plastiques. Puisqu’ils sont là, employons-les. Mes employons-les à faire des choses intelligentes au lieu d’ennuyer des gamins…
Des activitées culturelles hebdomadaires, par exemple, seraient bien plus profitables.
2h par semaine avec, au choix, de la musique, de la peinture, du chant, de la danse, des échecs, des jeux de société en anglais. Bref, tout ca que l’on peut imaginer.
Ce serait tout aussi profitable que de souffler dans une flute en plastique ou de barbouiller une feuille de papier canson à 1€ parce qu’un ministre incompétent en a décidé ainsi.
De toute manière, musique et arts plastiques ne peuvent être profitable qu’à celui qui s’y intéresse.
et pour etre populiste, il y a trop d’administratifs à l’EN (inspecteurs d’academie, secretaires, etc,) trop de gens qui pensent aux prochaines reformes, de directeurs de cabinet, et pas assez d’operationnels , de gens qui travaillent, de profs. Meme si tout passe au privé (le reve de beaucoup), cea n’arrangera pas la situation pour autant.
Curieusement, c’est dans les pays totalitaires que se trouvait la meilleure education (URSS, Chine, Coree, Cuba): pour libertius, moi oscille entre le vert , le rouge, l’orange le jaune et le noir sans pouvoir choisir, et qui deteste le caviar
Et maintenant, le plus épineux problème : l’enseignement des langues.
Ne vous y trompez pas : la situation dans ce domaine est catastrophique.
Les autres pays font bien mieux que nous. Pourquoi ?
D’une, il n’ont pas tous de LV2 obligatoire, ou alors un enseignement de LV2 très succint.
Une grande mode a voulu que l’on aprenne deux langues à partir de la 4e. Une lubie de ministre qui voulait faire de nous des linguistes. Brillante idée : ainsi, on ne parle aucune langue étrangère.
Nous sommes les plus nuls en Europe dans ce domaine, après les Espagnols.
Concernant les langues, il n’y a pourtant que quatre stratégies valables :
1/ Le « full English ». Comprennez l’anglais et rien d’autre. Pour la vie professionnelle, c’est suffisant.
2/ Le « quasi full English » mais avec deux-trois mots dans d’autres langues. C’est ma stratégie. L’idée étant que je parle bien Anglais, mais que j’ai quelques bases en Espagnol, Allemand, Wu (Chinois de la région de Shanghai), et Russe.
3/ Un Anglais correct + une autre langue bien maîtrisée car passion pour un pays quelquonque.
4/ Devenir linguiste et parler 5-6 langues. C’est bien pour devenir interprête, mais alors, on en fait un métier.
Mais parler trois mots d’anglais et trois mots d’espagnols ou d’Allemand, c’est IDIOT.
Second problème : les profs sont mal formés.
La formation des enseignants en Anglais met l’accent sur des points de grammaire dont aucun n’est connu de l’anglais moyen. A côté de cela, leur accent est déplorable, et leur vocabulaire très maigre.
Normal : certains n’ont jamais mis les pieds à l’étranger. Et je n’exagère qu’à peine.
Enseignants mals formés, enseignement bidon.
Vous apprenez tous les temps des verbes avant d’apprendre à aligner trois mots. C’est exactement comme si vous appreniez le subjonctif imparfait et les règles d’accords concernant les verbes pronominaux avant les mots aussi simples que peuvent être « chaise », « table ».
C’est chiant, c’est inutile…
Je ne dis pas qu’il est totalement inutile de connaître le subjonctif imparfait et les règles d’accord sur les verbes pronominaux.
Mais ce n’est peut-être pas la première chose à savoir.
poisson rouge,
je partage votre avis à 100%; mes profs d’anglais avaient un accent gascon à couper au couteau, et si j’avais un bon niveau scolaire ecrit, je ne dois ma connaissance et mon gout de cette langue qu’à l’immersion (et une penfriend anglaise qui partageait nos vacances d’été et qui etait nulle en français); j’ai eu cependant des profs de latin et d’allemand excellents qui m’ont donné les bases grammaticales; ils etaient durs, casse pieds mais efficaces; parler allemand sans connaitre la grammaire peut mener à des contresens facheux ou hilarants.
J’ai appris les autres langues par immersion forcée; les langues occidentales comme l’allemand, l’italien le suedois ou le neerlandais s’apprennent tres rapidement en immersion (15 jours à 4 mois) et s’oublient assez vite, mais c’est suffisant pour s’integrer, ce qui est le premier objectif de la connaissance d’une langue. Pour le russe, le hongrois, le grec, l’arabe ou le chinois, c’est une autre histoire.
Rien ne vaut une connaissance solide et intelligente de sa langue maternelle, pour aborder d’autres langues,c’est un peu la conclusion des anglais plus pragmatiques
et pour continuer à etre populiste, un scandale outre Rhin: le jeune et sexy ministre de la Defense allemand depasse son budget et crée une lutte de generation au sein du CDU.
Si la France se désengageait de l’Afghanistan, elle ferait de belles economies et pourrait engager plus de profs!! ce qui ameliorerait à long terme l’avenir de nos jeunes ;D ;D
Bonsoir Pascal,
J’ai bien peur que vous soyez beaucoup trop lucide!
Ça fait peur… les enfants: du bétail, l’éducation: une question de gros sous!
Dommage tout de même que l’on ne consacre pas un peu plus d’humanité sur le sort des nos enfants, notre avenir (tout de même!).
A ce rythme là, l’éducation ne sera réservée qu’à « l’élite » (ce qui est déjà le cas à un certain niveau!). Alors que nous sommes tout de même, soit disant, le pays de tous les droits…!
Bref, moi ça m’énerve toutes ces idées qui ne servent à rien. Réformer l’enseignement oui, mais pas à n’importe quel prix et n’importe comment. L’enfant doit rester au centre du débat, pas l’argent!!!
Je vous embrasse Pascal.
Ange
[b]@Poisson rouge
[quote]Autre exemple : les cours de musique/arts plastiques. Et là, c’est bien la gauche caviar qui est responsable de ce gaspillage.
Il y a la théorie, qui dit qu’il est bon d’avoir cette ouverture d’esprit.
Mais il y a aussi la pratique, la situation réelle.
Quelle est-elle ?[/quote][/b]
[b]
En quoi consiste les cours d’arts plastiques?[/b]
Un cours d’arts plastiques intelligent et bien pensé apprend aux élèves à découvrir des talents qu’ils ignorent complètement.
Dans ce cours,il peut y avoir des cours de peinture avec l’étude des caractéristiques de ce peintre,(ex:miro)un cours d’étude de la BD avec une page à illustrer et un personnage à créer,un cours de design ou comment faire un logo,un cours de publicité ou comment fonctionne le dessin publicitaire,une éducation succincte à la sculpture en prenant un exemple(Niky de Saint Phalle)etc…etc…
Il faut évidemment intéresser les élèves par la visite d’exposition,faire du croquis en plein air en été,et meubler son cours avec beaucoup de documentation venant du prof,des élèves et des observations à faire dans la rue et ailleurs…
J’oubliais le cours de perspective où l’élève apprend comment situer un arbre,une maison,un objet dans l’espace.
Et il y a des garçons(et des filles) qui excellent dans ces domaines!
[quote]nant les langues, il n’y a pourtant que quatre stratégies valables :
1/ Le « full English ».[b] Comprennez l’anglais et rien d’autre.[/b]????? Pour la vie professionnelle,[b] c’est suffisant.[/b][b]
2/ Le « quasi full English » mais avec deux-trois mots dans d’autres langues.[/b] C’est ma stratégie. L’idée étant que je parle bien Anglais, mais que j’ai quelques bases en Espagnol, Allemand, Wu (Chinois de la région de Shanghai), et Russe[/quote]
[b]Je ne sais pas dans quelle société vous avez travaillé Poisson rouge,mais ce genre de Franglais ou de » franrusse » me parait un peu bizarre!![/b]
En ce qui concerne l’enseignement des arts plastiques,sans vouloir paraitre vieux jeu,je n’ai jamais eu de cours d’arts plastiques; nous faisions d’horrribes frises à l’ecole primaire mais j’adorais reproduire les personnages et dessins des livres de contes . Puis j’ai trouvé un livre la bibliotheque municipale pour apprendre à faire des visages, puis des chats des animaux , lu des livres de peintres et j’ai dessiné puis peint, seule.
Ce n’est qu’adulte que j’ai formalisé mon apprentissage avec cours et musées à Paris puis à l’etranger dans des cours du soir; c’est un plaisir
Ma soeur a fait donner des cours à son gamin de 9 ans; quel gachis; au lieu de prendre plaisir à decouvrir ce qui lui plait par lui meme , on lui impose ce qu’un adulte « artiste » trouve beau dans l’imaginaire d’un enfant : assez « betat » pour ne pas dire c…
Total,le gosse, qui voulait faire comme « tati », s’ennuie à mourir et ne fait rien; et de plus, cela coute cher et n’est pas tres ecologique (beaucoup de papier gaspillé)
Qu’on fasse des arts plastiques (y compris l’histoire de l’art) une option à partir de la seconde, comme la mecanique, l’astronomie, la cuisine, la musique , le latin ou les 2e langues,mais avant, mieux vaut le detendre avec qques mandalas, pour exercer la concentration de l’enfant entre dictée, grammaire et maths 😉 ;D