Ou la fuite en avant des savoirs disciplinaires.
Avant d’entamer la liste des symptômes de la maladie incurable dont souffre l’Éducation Nationale, je voudrai vous signaler une toute nouvelle « lubie » de Luc Chatel.
Le Ministre de l’Éducation Nationale, qui ne sait pas écrire deux mots de français sans une faute d’orthographe (souvenez vous de son discours, lors de sa nomination à ce poste), vient de réinventer l’apprentissage de l’Anglais., en l’introduisant dès l’âge de trois ans dans les écoles maternelles.
Alors que l’on constate et regrette que les enfants ne savent ni lire ni écrire le français, en entrant en sixième, je parie qu’ils ne sauront pas le parler en entrant au cours préparatoire.
Et ne vous étonnez pas, si pour réclamer un goûter vous entendez : « I’m hungry mum »,
Vous avez tout intérêt à vous remettre à l’Anglais sinon vous ne saurez jamais si votre enfant à faim, ou s’il dit un « gros mot » !
Là ou le bât blesse c’est quand on demande à Luc Chatel comment peut on apprendre l’Anglais à de si jeunes enfants sans embaucher des milliers d’enseignants ou d’assistants en langue supplémentaire, alors que l’on supprime des postes à « la pelle ».
Mais notre Ministre a une solution toute prête pour remédier au problème, car bien sûr comme vous le verrez ci dessous, il n’est non seulement pas question d’embaucher, mais de continuer la suppression de milliers de poste à la rentrée 2011.
Les nouvelles technologies !
Ben voyons.
Un enfant qui parle à peine ses trois cent ou quatre cent mots français va construire son propre savoir anglophone avec le ROI ordinateur.
On aura tout vu…..
Écoutez, vous n’en croirez pas vos oreilles :
Luc Chatel y parle aussi des rythmes scolaires, et de la suppression des Allocations Familiales, en cas d’absentéisme répété.
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Deuxième volet de ce pensum qui, en tant qu’enseignante à la retraite me donne de l’urticaire.
Mammouth en phase terminale : « On désosse le pachyderme » !
Le premier symptôme de la maladie incurable du mammouth a eu lieu entre 2007 et 2010.
50 000 postes d’enseignants ont été supprimés.
Il est prévu pour la fin 2011, un amaigrissement spectaculaire de 16 000 autres postes.
Tous les organes du mammouth sont atteints : de la maternelle aux lycées, en passant par les collèges et les écoles primaires.
Parallèlement aux baisses d’effectifs le Ministère de l’Éducation Nationale prévoit une augmentation du nombre d’élèves. (imaginez la suite..)
L’Académie de Lille figure parmi celles qui seront les plus concernées par les coupes sombres dans le Personnel enseignant.
Or n’oublions pas que le Nord-Pas-De-Calais détient un record dont il aimerait se passer : c’est ici que l’on dénombre le plus d’illettrés.
Pour illustrer la désarticulation progressive de notre pachyderme, j’ai repris quelques extraits d’une analyse que je trouve fort intéressante :
Elle émane d’un agrégé de lettres, écrivain dont le dernier ouvrage s’intitule « Tireurs d’élites », paru aux Éditions Plon :
Jean-Paul Brighelli nous dit :
La situation scolaire se délite.
Cinq ans après le collège unique, qui fut un échec cuisant, on en tira les conclusions, en décidant de la « seconde indifférenciée ».
Vingt ans plus tard, commencent à éclore les premièresCPES, ces « prépas à la prépa », et les propédeutiques en université, remises à niveau d’élèves parvenus au Bac avec des manques de plus en plus criants.
Ce sont des rustines. Tous les acteurs de ces systèmes palliatifs s’accordent sur le fait qu’il faudrait reprendre en main, et très énergiquement, la formation scolaire depuis la Maternelle.
Mais institutionnellement parlant, on en est loin.
Le Ministère a accouché, au contraire, d’une réforme des Secondes (et, en perspective, du lycée tout entier) qui allège encore les contenus disciplinaires.
Moins on en fait, plus on peut supprimer de postes.
Cela fait beau temps que la rue de Grenelle commence et finit à Bercy.
Le système éducatif français est à la traîne de tous les pays de l’OCDE. Le niveau en maîtrise de la langue baisse chaque jour.
Encore faut-il savoir interpréter les statistiques. Une moyenne n’est jamais uniforme. Les élèves en grande difficulté sont peu nombreux au collège Henri IV.
Ils sont majoritaires dans la plupart des ZEP, ces Zones d’Éducation Prioritaire, ces ghettos scolaires bâtis en 1981 par Alain Savary au beau milieu des ghettos urbains.
Leur lifting en Réseau Ambition Réussite (RAR) ou Réseau de Réussite Scolaire (RRS) n’a eu qu’un seul effet certain : faire fuir les derniers « intellos » , que leurs parents inscrivent massivement ailleurs. Les Zones d’Exclusion Programmée sont désormais chimiquement pures.
Et c’est là, que l’analyse de Jean-Paul Brighelli, devient plus inquiétante !!! :
Vers la privatisation
Le mécanisme de privatisation, qu’il s’agisse d’entreprises ou d’établissements publics, est toujours le même, parce que le souci de l’État, toujours, est de faire gagner de l’argent à l’acquéreur, pas d’en encaisser lui-même.
On cherche par tous les moyens à dévaluer ce que l’on veut vendre, de façon à susciter les appels d’offre. On brade.
Quand le produit ne vaut plus rien, on ouvre les mains, d’un geste désolé : que faire, sinon vendre à l’encan ce dont on veut se débarrasser…
Dévaluation du produit École : tout le monde s’y est mis. Les républicains en se désolant – et leur diagnostic a été aussitôt instrumentalisé par de bonnes consciences pétries de mauvaises intentions. On écrit « L’enseignement de l’ignorance » ou » La Fabrique du crétin », on établit l’ « Autopsie du mammouth ».
Sur un système pourrissant peut alors germer une alternative crédible. Ça tombe bien : c’était là que l’on voulait en venir – créer les conditions d’émergence d’un vrai enseignement privé, qui ne se contente pas du « crédit limitatif » (20 % au maximum de l’ensemble de l’offre éducative peut aller au privé) qu’octroie la loi depuis Chevènement . Ni du crédit d’impôts accordé pour les cours particuliers et le soutien à domicile.
Grâce à l’action concertée des pédagogistes et des libéraux propulsés par la Droite, une obscure officine comme Acadomia a fêté récemment son introduction en Bourse.
Partant de zéro en 1989 (année fatidique de la loi Jospin, de « l’élève au centre », « constructeur de son propre savoir », et autres billevesées), cette boîte née de la hantise des familles devant une école de plus en plus dégradée en était à 9,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 1999, 15 millions en 2000, 27,5 en 2001.
Entre temps était arrivée la grande réforme de l’enseignement du Français. Aucun lien de cause à effet, bien sûr. Résultat ? Le dernier chiffre connu (2008) s’élève à 37 millions.
Le marché de l’angoisse a de très beaux jours devant lui.
À noter que, comme on peut s’en douter dès qu’il s’agit de faire des bénéfices, le privé ne fait pas mieux que le public, et le plus souvent bien pire.
Les salaires versés aux enseignants qui officient dans ces boîtes privées tournent autour de 11 € l’heure, tous frais déduits. Enseigner ou faire des ménages…
L’enseignement à deux vitesses, il est aussi dans le niveau des maîtres.
Si elle pèse sur le cadre économique, l’Europe s’est immiscée depuis longtemps dans la définition des missions de l’Éducation – parce que les deux sont intimement liées. À un pouvoir républicain qui, depuis Jules Ferry, insistait sur les savoirs disciplinaires, s’oppose désormais une école « démocratique » qui, sous l’impulsion des théories de pédagogues issus souvent des Jeunesses Ouvrières Chrétiennes (c’est le cas de Philippe Meirieu, par exemple) ont dissocié les acquis en savoir, savoir-faire et désormais « savoir-être ». Compétences, et non savoirs.
Conclusion :
A l’heure où l’Europe impose à tous ses membres, de diminuer les Dépenses Publiques, il est intolérable que le Premier Ministère concerné soit celui qui formera les adultes de demain.
On court « Droit dans le Mur », d’une instruction spécialisée, où les fondamentaux ne seront jamais acquis.
Diminuer le nombre de Professeurs, et bâcler leur formation, est un acte criminel envers la Société future.
Vous avez des témoignages, vous vivez cette situation en tant qu’enseignant, votre poste est menacé, des sections sont supprimées ?
Votre délocalisation est programmée, (mutation d’office vers d’autres établissements),
LES COMMENTAIRES SONT POUR VOUS !
[quote]Les gamins s’en fichent de ces matières !
Ils savent très bien que des mauvaises notes dans ces disciplines ne les pénaliseront pas.
A partir de la, ces cours deviennent, de fait, inutiles.
Pourquoi les maintenir ? [/quote]
Les Arts plastiques et la musique sont aussi formateurs (lorsqu’ils sont bien enseignés, voir Mozarine)que les autres matières, qui « comptent » comme vous dites, Poisson Rouge. Si l’enseignement se réduit à l’utile, aux notes, on court à la catastrophe.
D’ailleurs la Finlande qui sert souvent et à juste titre de modèle ne les méprise pas, bien au contraire.Mais comme je l’avais vu par exemple en musique, les élèves ont des salles avec des instruments à disposition, pas des vieilles flûtes en plastique…
Là encore, je donne mon avis sur l’école élémentaire, que je connais un peu…pour le collège et le lycée, c’est peut-être différent.
La curiosité des enfants, il faut la provoquer, l’aiguiser sans la contraindre…tout l’art de la pédagogie.
[quote]Ma soeur a fait donner des cours à son gamin de 9 ans; quel gachis; au lieu de prendre plaisir à decouvrir ce qui lui plait par lui meme , on lui impose ce qu’un adulte « artiste » trouve beau dans l’imaginaire d’un enfant : assez « betat » pour ne pas dire c… [/quote]
Tout cela n’est pas évident, Agnès…C’est un peu le problème des initiations aux instruments musicaux ou même au sport. Cela peut déclencher des vocations, voire des carrières, comme dégoûter à jamais un jeune enfant.
Pour l’enseignement des langues en France, je partage votre avis, Agnès : pas assez de pratique, pas assez d’échanges avec les autres pays.
La motivation et la manière d’enseigner est essentielle aussi: l’anglais, par exemple, a toujours été une corvée personnellement contrairement à l’espagnol, puis le portugais et l’italien (langues voisines, il est vrai)
[quote]
1/ Le « full English ». Comprennez l’anglais et rien d’autre.????? Pour la vie professionnelle, c’est suffisant.
2/ Le « quasi full English » [b]mais avec deux-trois mots dans d’autres langues[/b]. C’est ma stratégie. L’idée étant que je parle bien Anglais, mais que j’ai quelques bases en Espagnol, Allemand, Wu (Chinois de la région de Shanghai), et Russe[/quote]
Poisson rouge,
Avec votre « théorie des langues »je parle:Anglais,Néerlandais,Italien,Russe,Espagnol,etc…
dosvidania,ciao,tot ziens,good bye,
No problem my dear!
dobri den,obrigado,spasibo
Very Success! 😀 😀 😀
Ah,j’oubliais…je me tais aussi en toutes les langues… 😀
Je suis d’accord avec vous Siempre, et n’etant pas enseignant, je ne peux que parler des resultats de mes neveux que je vois qques jours pendant mes vacances.
Est ce la tache des enseignants d’eveiller les enfants ou d’enseigner, de transmettre un savoir (moins glorieux mais plus formatteur à long terme); à force d’eveiller, ne risque t’on pas avoir des generations d’hyperactifs (ou de TDHA, ce trouble de l’attention)
Ne faudrait il pas separer activités d’eveil (ou sport) de l’enseignement stricto senso? Pourquoi tant de ludique en primaire alors que l’enseignement sera plus cadré des la 6e?
Quand ils avaient entre 4 et 7 ans , nous peignions ensemble, ils regardaient ce que je faisais puis melangeaient leurs couleurs; puis nous regardions des livres de peintres (Dali,Rousseau, Renoir, Pissaro etc); ils adoraient cela.
Maintenant, ils refusent tout autre avis que celui du maitre et tout devient penible à partager.
En ce qui concerne les langues, j’ai un bloquage avec l’espagnol et pourtant j’apprecie ces gens dont j’etais proche geographiquement (mais je n’ai pas eu de prof d’espagnol 😉
Mystere du cerveau humain
Bonjour Sophie,
En ce qui concerne l’anglais dès le plus jeune âge, je ne peux que vous donner l’exemple de ma petite fille de 2ans et 1/2 qui vit en Australie.
Elle manie très aisément à la fois l’anglais et le français. L’anglais avec sa nounou et à la crèche et le français à la maison avec ses parents ou lorsqu’elle nous parle par Skype ou au téléphone.
C’est quelque chose qui nous a impressionné, car non seulement elle parle très bien plus tôt que d’autres mais elle ne mélange jamais les deux langues.
Sa maman et son papa sont là pour l’orienter dans son langage. Ils utilisent pour cela des petits livres de son âge avec des mots indifféremment en anglais ou en français.
ils ont décidé de la mettre ensuite à l’école française pour qu’elle puisse maîtriser cette langue un peu plus compliquée que l’anglais.
En ce qui concerne le nombre de professionnels, il parait que d’autres à l’étranger s’en tirent mieux que nous avec moins de prof par enafnt?
Qu’en est-il?
GBQC
ludo
[b]Cher Ludo,
Le cas de votre petite fille est celui des enfants vivants dans une famille française, à l’étranger.
De surcroit dans un Pays dont la langue maternelle est l’Anglais.
La façon dont les parents procèdent pour que l’enfant ne soit pas perturbée par le double langage, est exemplaire.
Pour ce qui est des Pays étrangers qui se suffisent d’un nombre d’enseignants inférieur au notre, et dont le classement dans l’échelle des Pays qui ont un niveau de réussite plus important que chez nous.
Posons nous la question de la formation des mâitres.
Un maître bien formé, qui a pour vocation d’enseigner saura retenir l’attention de nombraux élèves (par classe)
GBQC
Sophy [/b]
[quote]En ce qui concerne l’anglais dès le plus jeune âge, je ne peux que vous donner l’exemple de ma petite fille de 2ans et 1/2 qui vit en Australie.
Elle manie très aisément à la fois l’anglais et le français. L’anglais avec sa nounou et à la crèche et le français à la maison avec ses parents ou lorsqu’elle nous parle par Skype ou au téléphone.[/quote]
Oui,Ludo,les enfants « petit » apprennent facilement deux langues lorsque les parents s’en occupent.
Il est « courant » dans certaines familles de parler l’anglais et le français,quand à la Belgique,bon nombre de Belges sont bilingues!(parfois l’homme est flamand et la femme wallonne ou l’inverse)
mais…peut être faut il approfondir plus sa langue maternelle:cela dépend de notre situation géographique!
[quote]…
Est ce la tache des enseignants d’eveiller les enfants ou d’enseigner[/quote]
Quelle est la différence,Agnès?
Rien de plus simple (bete) que d’apprendre une langue quand on est immergé à tout age, sauf blocage psychologique; les enfants d’ amis franco anglais parlent couramment anglais français et allemand (entre eux quand ils jouent) et italien car leur babysitter nounou est italienne; ils ont 7 et 9 ans 😉 😉
Mozarine,
pour moi, eveiller, c’est susciter un interet, une passion, donner l’envie de chercher par soi meme (to arouse), c’est faire de l’enfant un acteur: compliqué pour l’orthogrzphe, la grammaire ou le calcul, quand l’enfant doit « passivement » absorber, s’approprier sans reinventer.
Enseigner, c’est faire passer un savoir ou plutot
Selon Marguerite Altet,
« L’enseignement couvre deux champs de pratiques :
1. celui de la gestion de l’information, de la structuration du savoir par l’enseignant et de leur appropriation par l’élève, domaine de la Didactique
2. celui du traitement et de la transformation de l’Information en Savoir par la pratique et l’action de l’enseignant en classe, par l’organisation de situations pédagogiques pour l’apprenant, c’est le domaine de la Pédagogie. »
Si l’immersion facilite l’apprentissage d’une langue étrangère et que cela soit aussi « bête » que cela (rien n’est bête dans la vie lorsqu’il s’agit d’apprendre), pourquoi n’avons-nous pas cette facilité de plonger les enfants dans un milieu scolaire qui s’approche de l’immersion d’un pays?
Qui est « bête »? ceux qui parlent, ceux qui réfléchissent, ceux qui pratiquent, ceux qui tergiversent? ceux qui polémiquent? ceux qui enseignent, ceux qui……. et les enfants dans tout çà?
Et si on commençait par faire un état des lieux et regarder avec tous les acteurs de l’enseignement les causes des problèmes actuels et rechercher des solutions?
Et si nous devenions aussi bêtes que d’apprendre une langue en immersion?
Comment expliquer aussi que dans les pays nordiques nous ayons la quasi totalité de la population qui parle aussi bien l’anglais?
Comment font-il?
Autre remarque concernant ces pays, on note le succès remporté par l’enseignement qui y est pratiqué.
Pourquoi ne pas s’aider de ces expériences pour avoir en France un système scolaire mieux à même de répondre à nos attentes?
Voir par exemple le lien ci-dessous.
[url]http://www.echecscolaire.be/finland.html[/url]
Puis je ne sais plus dans quel pays où les niveaux ne fonctionnent pas par classe mais par matière. Cela me semble beaucoup plus en phase avec des critères de réussite car un élève aura de toute façon ses points forts mis en valeur et ses points faibles hissés vers le haut.
Il me semble qu’en France on parle beaucoup alors qu’il y a tellement de bons exemples sur lesquels s’inspirer. ensuite tout dépend de nos besoins, car il me semble important de déterminer à dix ans qu’elles sont les catégories professionnelles dont le pays aura besoin avant de dispenser tout enseignement fusse t-il général.
Il me semble urgent de poser les valises, les défaire et voir ce que nous avons à l’intérieur.
Sûr, nous n’avons pas ce qu’il faut pour entamer un voyage vers une scolarité exemplaire.
Ludo
Ayant vecu dans plusieurs pays etrangers, j’ai constaté que les pays où on parle le mieux l’anglais et les langues etrangeres sont les petits pays qui ont besoin de s’expatrier et où la television distribue des films en VOST (les pays scandinaves et les Pays Bas en sont un exemple); les enfants ecoutent des emissions en VO sous titré continuellement et cela s’apparente à de l’immersion; un suedois parle l’anglais couramment mais aussi norvegien et parfois finlandais (s’il habite au nord); un finlandais va parler en plus de ces 3 langues le russe par necessité et histoire; le Hollandais parle aussi allemand, souvent français; ce qui m’a frappé en étant invité chez des familles de ces pays d’ouvriers ou de cadres moyens, c’est le nombre et la variete des livres dans leur bibliotheque; quelque chose que j’ai rarement vu en France; et une facilité à s’interesser à la musique, la peinture , etc.
ce que je retiens du site que vous mentionnez, c’est surtout l’absence de selection et le fait suivant
[quote] Dans notre système, notre valeur de l’éducation, ce n’est pas noter ce que les élèves n’ont pas réussi mais par contre noter ce qu’ils ont bien fait.
[/quote]
On parle aussi de petits pays; notons quand meme que la Finlande depense 2 fois plus que la France en % du PIB pour l’education (cela aide)
[quote]…
Mozarine,
[b]
pour moi, eveiller, c’est susciter un interet, une passion,[/b] donner l’envie de chercher par soi meme (to arouse), c’est faire de l’enfant un acteur: compliqué pour l’orthogrzphe, la grammaire ou le calcul, quand l’enfant doit « passivement » absorber, s’approprier sans reinventer.[/quote]
[b]Parfaitement Agnès,pour moi aussi:[/b]
[quote]
pour moi, éveiller, c’est susciter un intérêt, une passion,[/quote]
pour l’orthographe,la grammaire et le calcul,que proposez vous?
Un bon professeur n’apprend pas à l’enfant ou à l’adolescent d’absorber passivement quoi que ce soit!
il y a des façons d’enseigner qui ne sont pas du tout passives mais plus créatives:il faut que l’élève découvre,participe par des moyens appropriés que le professeur met à la disposition des élèves.
Surement, Mozarine, mais il n’y a surement pas assez de temps et les classes sont trop chargées; il y a aussi risque de pagaille.. et on n’invente ni l’histoire, ni les sciences, ni la grammaire, ni la recitation poetique; il faut aussi des temps de non creativité pour reposer l’ado ou l’enfant.
Il est certain que dès lors nous voulons une éducation digne de ce nom, on puisse trouver en face une panoplie constituée de moyens financiers, certes, mais aussi humains qui naturellement représentent aussi un poste de dépenses important.
Encore faut-il une véritable volonté politique.
J’ai cette autre impression que notre pays ne veut pas tant que cela remettre en cause le système scolaire(tout le monde tire la couverture à soi et les syndicats sont à coté de leurs pompes) pas plus que les acteurs politiques ne souhaitent se remettre en cause eux-mêmes.
Nous assistons trop souvent à ces mesurettes qui ne font que faire, et vous m’excuserez d’employer cette expression, « bander » ces ministres avides d’avoir leurs noms gravés dans l’histoire comme celui de jules Ferry.
Autre remarque. Il me parait tout à fait normal que l’école dans une république reste laïque et sous la responsabilité de cette même république et soit totalement détachée des intérêts privés qui ne feront que mettre à genoux l’éducation nationale et confortera l’éducation à plusieurs vitesses pour favoriser une élite que je n’ai pas besoin de nommer ici car trop évidente.
[quote]hargées; il y a aussi risque de pagaille.. et [b]on n’invente ni [/b]l’histoire, ni les sciences, ni la grammaire, ni la recitation poetique; il faut aussi des temps de[b] non [/b][b]creativité [/b]pour reposer l’ado ou l’enfant[/quote]
que voulez vous dire Agnès?Si on invente?ou si on n’invente pas?Je n’ai pas compris.
Ludo, nous partageons au moins une chose: notre vision de l’école publique. Bravo pour le lien sur l’école finlandaise, très intéressant.
Agnès, éveiller n’est peut-être pas synonyme de créer…Mais il y a tellement de mouvements pédagogiques avec des idées passionnantes: à chacun des enseignants de s’approprier les méthodes qui correspondent le mieux à la classe donnée, il est essentiel de personnaliser son enseignement à la matière, aux élèves et voir aussi celle avec laquelle on se sent le plus à l’aise.
A nous de ne pas obéir bêtement à une mode: c’est ce que je vois faire autour de moi avec talent le plus souvent… ;D
Maintenant, pour ne pas s’éloigner du sujet, il me semble évident qu’il faut Y METTRE LES MOYENS …et ce n’est vraiment pas le cas depuis 10 ans!
A noter également qu’en Norvège, les études supérieures sont…gratuites !
Il y en a qui se donnent les moyens de la réussite!
En ce qui concerne les moyens pour la France, je pense qu’il faut arrêter de dire qu’on veut des moyens sans au préalable les définir après une sérieuse réflexion sur le devenir de notre éducation nationale.
Cela éviterait de dépenser plus d’argent pour tel ou tel poste alors qu’en définitive il aurait été plus judicieux de placer un effort sur un autre poste. pour moi, c’est comme cela qu’on peut faire des économies plutôt que de dépenser à tord et à travers puis rattraper le coup en virant des profs.
Si au moins tous ces politiques et autres technocrates qui n’ont jamais su rien faire de leurs dix doigts commençaient par avoir un peu de bon sens, on commencerait par avoir un début d’espoir pour nos mouflets.
Je ne suis pas d’accord avec un point de l’article:
s’il est indéniable que le niveau des établissements publics est en chute libre, celui des établissements privés aussi! Pourquoi? Parce que la plupart des établissements privés sont sous contrat donc les professeurs sont ceux de l’éducation nationale et tout aussi nuls que les autres.
Arrêtez aussi de penser qu’Acadomia c’est bien: la plupart du temps, c’est du gâchis car les professeurs envoyés par Acadomia ne sont pas compétents du tout. Essayez donc les centres de soutien scolaires privés, c’est bien plus sérieux et efficaces! Enfin, l’article passe à côté d’un point très important…
Il y a qq mois, j’avais déjà dénoncé ce dont vous parlez dans un article qui a été retiré au bout de 2 jours.
Sans doute parce que je dénonçais la volonté farouche de M. CHATEL de soutenir Educastream.
Voici ma conclusion:
Mais surtout, la crainte est que la visioconférence soit l’avenir de l’enseignement. A long terme, l’Education Nationale ne va-t-elle pas déléguer les cours à une entreprise de visioconférence et réduire ainsi ses frais et ses employés ?
On ne peut pas d’un côté taper sur les cours particuliers et de l’autre promouvoir/soutenir une entreprise de cours particuliers. Bordas aussi propose des cours particuliers fait uniquement par des professeurs en activité (http://www.bordas.com/soutien-scolaire-a-domicile.html), or Bordas n’est pas soutenu par l’Education Nationale. Ce grand écart entre le discours est les actions relève soit d’une profonde hypocrisie soit cache quelque chose de bien plus préoccupant ou sournois : Educastream n’est peut-être là que pour tester les cours en visioconférence afin de les généraliser à tous les élèves dans un futur plus ou moins proche en cas de succès. A l’heure où on nous parle de plus en plus de l’école numérique (http://cdi-infos.over-blog.fr/ext/http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2010/02/FlashFourgous.aspx#a1), cette hypothèse n’est pas à rejeter.
[b]Bonjour Enguy, j’attendais votre témoignage !!
Pour les Établissements privés, j’ajouterai que leurs dégradations vient du fait, que leur mot d’ordre, depuis qu’ils ne sont plus dirigés par des religieux, est : faire du chiffre », avant TOUT.
je fréquente des enseignants qui exercent à Ozanam, le plus grand Lycée Technique Privé de Lille.
la dégration de la qualité de l’enseignement qui y est prodigué vient du fait que le Directeur de l’Établissement recrute à « tout va », et ne refuse quasiment plus aucun élève.
Pire, cet établissement est devenu une véritable usine, où se précipite, tous les exclus de l’enseignement Public.
La réputation d’Ozanam en a pris un « coup ».
L’école est devenue une Entreprise, où les bénéfices sont la première préoccupation de la Direction.
Au temps des « curés, et des « Bonnes Soeurs », il en était autrement.
Une éthique, une morale étaient le maître mot de ces écoles.
Maintenant c’est le rendement qui prime.
Le personnel enseignant est traité comme les salariés du Privé.
Emplois du temps incohérents, le produit (l’élève), est au centre de leurs préoccupations.
L’enseignement prodigué en souffre.
[/b]
Juste en passant :
je vous recommande la lecture d’un article de J.P. Brighelli dans le Marianne2 de ce jour :
[url]http://www.marianne2.fr/Candide-face-au-chaos-de-l-Education-nationale_a202364.html?preaction=nl&id=5915462&idnl=26213&[/url]
A lire [i]Le Pacte immoral[/i] de Sophie Coignard…
Par ailleurs, un élève en fin de troisième en 1976 sortait du collège avec 2800 heures de Français depuis le cours préparatoire. En 2004, il en avait eu 800 de moins — soit deux ans et demi de cours de moins. Comme si, dit Sauver les lettres, « il était passé directement de cinquième en seconde » — ce qui est le sentiment général des profs qui enseignent en Seconde… 🙁
GBGB
[b]Bonjour mes Lapins.
Je ne sais pas si la page est correcte, mais moi comme j’ai débloqué mes images Google mail, je la retrouve
ce matin, complètement tronquée.
Si ce n’est que moi, ce n’est pas grave.
Dans l’article référencé plus haut où J.P. Brighelli écrit dans Marianne, on y parle du livre de Sophie C
Coignard.
e ne l’ai pas lu (le livre), mais d’après J.P.B., c’est un vrai réquisitoire contre l’Éducation
Nationale telle su’elle est gérée en ce moment.
Bonne journée à VOUS
Je vous embrasse
BIZDAM
[/b]
[b]je ne suis pas bien réveillée pour commencer ma journée avec autant de fautes de frappe.
Excusez moi, mais je subis quelques perturbations en ce moment.[/b]
800 heures de français en moins?
Mais qu’est-ce qui a été mis dans ces heures libérées?
[quote]…
je ne suis pas bien réveillée pour commencer ma journée avec autant de fautes de frappe.
Excusez moi,[b] mais je subis quelques perturbations en ce moment[/b][/quote]
bonjour Sophy,j’espère que ce n’est pas trop grave…je connais aussi cela en ce moment! pas facile!
J’ai eu beaucoup de mal à me connecter…Firefox ne répondais pas et C4N non plus!
bon dimanche,malgré tout!
[img]http://l.yimg.com/i/i/eu/ne/frp.gif[/img] [img]http://l.yimg.com/i/i/fr/ne/z/rtra1.jpg[/img] [b]- [u][i]Lundi 4 avril, 12h39[/i][/u]
Des professeurs remplaçants recrutés via Pôle Emploi
[u]Par[/u] Sophie Louet
[url]http://fr.news.yahoo.com/4/20110404/tts-france-education-absenteisme-chatel-ca02f96.html[/url]
[/b]
[b]OUI, Dominique, j’ai lu çà tout à l’heure.
Mais où va l’Éducation Nationale ?
Tout cautionné par Luc Chatel…[/b]
[b]SOPHY[/b], l’Éducation Nationale est, [b]avec Chatel[/b], mal partie… [i]En tous les cas, cette réforme, si elle voyait réellement le jour, serait excessivement dangereuse…[/i]
Je pense, au contraire, qu’il faudrait recruter des enseignants…
[u]Par contre, rien n’interdit de recruter, par le biais de [b]Pôle Emploi[/b], des consultants, compétents dans le monde du travail, qui pourraient épauler les enseignants, les universitaires, pour que les élèves, collégiens, lycéens, étudiants, puissent appréhender le monde du travail[/u] : [i]c’est là que résiderait la vraie réforme ![/i]
GBGB
[b]Dominique[/b]
Un Châtel qui ferait mieux de revoir ses copies!
C’est la honte du pays de type! et trop cher payé!
{dailymotion}xj4oco{/dailymotion}
[b]Bien vu LUDO, et en plus il que fait-il à ce poste ?
La crise de l’Éducation nationale et la rentrée de Septembre va être meurtrière (entre guillemets)[/b]