Un médecin spécialisé en nutrition  m’a relaté un cas assez hallucinant auquel il a un jour été confronté dans son cabinet. Il recevait en consultation un couple dont la femme cuisinait tout avec du soja. Elle forçait son mari à s’habituer à cette nouvelle alimentation, persuadée que ce serait excellent pour leur santé à tous deux. Seulement voilà… L’homme en question s’était vu poussé une véritable paire de seins. " Un bon bonnet C ", pour reprendre les termes du médecin. Le malheureux ne comprenait pas ce qui lui arrivait, car il n’avait pas de problème de santé particulier et ne suivait pas de traitement hormonal. Heureusement pour lui, le médecin lui a simplement prescrit de bannir le soja de son alimentation, et la poitrine incongrue a fini par repartir comme elle était venue…

Cette anectode signifie-t-elle que le soja pourrait aider de nombreuses femmes désireuses d’avoir une poitrine plus volumineuse ? Comment le soja, en grande consommation, a-t-il opéré une telle métamorphose chez cette homme ?

Le soja contient des phyto-ostrogènes, autrement dit des hormones végétales, dont les Isoflavones (que l’on retrouve d’ailleurs dans divers aliments, comme les céréales et en particulier le manioc). Mais le soja contient surtout un mélange de Génistéine et de Daidzéine, qui sont les hormones végétales les plus actives.

Mais attention, si une telle surdose hormonale peut augmenter le volume des seins, elle peut aussi bloquer la croissance. Ce qui amènerait, d’une façon générale, les femmes de petite taille à avoir une poitrine plus généreuse dans le cas où leur croissance aurait été ralentie par un déréglement hormonal.

En tout état de cause, il s’agirait donc de ne surtout pas tenter cette expérience pendant l’adolesecence ou tant que la croissance n’est pas terminée, justement afin de ne pas la bloquer.

Rappelons que la dose normale de soja est de 1mg par kg que pèse son consommateur, et qu’il est déconseillé pendant la grossesse, comme il l’est pour les enfants de moins de 3 ans.