Le soir descend doucement sur la colline
Apaisée de tout bruit et de tout mouvement
Le fond de l’air fraîchit, et le sol, lentement
Se couvre d’un tapis de feuilles orphelines.
L’automne arrive sur les Causses solitaires…..
Chaque soir, des lueurs roses et mauves s’étalent,
Echarpes de rêves diaprés sur l’horizon,
Avant de laisser place à la douceur létale
D’une nuit piquetée d’étoiles à foison.
L’automne est là sur les Causses solitaires…
Bientôt le peuple de la nuit sortira des taillis,
Des halliers, des buissons, des fourrés protecteurs,
Multiples refuges secrets où jamais nul ne le vit,
Pour enfin parcourir territoires à son heure.
L’automne s’endort sur les Causses solitaires…
La hulotte ébouriffée, appelle son compagnon ,
Le blaireau si craintif, va quitter son terrier,
Tandis que le crapaud de sa voix baryton
Chante l’eau nécessaire, tant et tant appréciée….
Au mitan de la nuit tournent encore dans le ciel
Avant de se suspendre, les menues pipistrelles,
Tandis que gracieusement descendent vers la rivière
Les hardis escadrons de nos chevreuils fiers…
Mais déjà pointent au loin de l’aube les lueurs
Qui sonneront la fin des joyeux abandons,
Des galops, des festins , de la vie, éphémère
Chacun rentre bien vite loin des yeux ennemis….
L’automne s’éveille alors sur les Causses solitaires .
on rêve de pouvoir écrire de si belles choses…
[b]Jolie parenthèse, loin de notre tourbillonnante agitation. Un calme, une sérénité, j’ose dire une douceur enjouée, sourdent de cette écriture.[/b]
Très poétique,de belles images…que dire de plus?
Mais qu’il fait BON sur votre page, Mum, loin des tracas, des fracas, des sermons, de ces derniers jours.
Un peu de douceur, dans ce Monde de brutes.
La nature qui s’endort, et qui dès les premiers jours d’Octobre va prendre des couleurs flamboyantes, puis hiberner jusqu’au printemps qui signe le renouveau de cette même nature, tous les ans renouvelée.
merci à tous de ces commentaires sympathiques, je suis touchée que ces quelques images aient trouvées le chemin de votre émotion.
L’actualité étant hélas ce qu’elle est , c’est-à-dire ,bien triste , j’ai en effet eu envie de me tourner vers ce qui m’entoure pour évacuer ces ondes négatives qui nous entourent , comme l’a si bien compris notre amie Sophie !
Des mots forts apaisants en effet qui m’ont donné l’envie irrésistible d’une promenade dès l’Aube dans nos belles forêts normandes…Bravo!
Il ne faut jamais pleurer d’avoir perdu ses illusions ,car les larmes nous empêchent de voir les étoiles
A mon tour, MUM, de vous féliciter pour la préciosité de ce texte, à l’élégance de certains mots ‘rares’ et aux images poétiques et littéraires foisonnantes…
Un texte où on s’évade d’un monde souvent trop oppressant!
de belles images, merci pour ce beau texte.
Mum, j’envie votre don d’aligner des mots de telle sorte qu’ils forment ce doux chant romantique
merci de m’avoir envoyé ce joli poème je pense à toi
Coucou ma chère Mum, avec ce temps frileux, c’est un plaisir de te lire. Tu es une vrai poétesse (on dit comme ça pour les femmes ?)Au plaisir d’avoir de tes nouvelles…
Gros bisous !
à l’école mes enfants ont eu à réciter « Le geai gélatineux geignait dans le jasmin » de Obaldia :
Voici, mes zinfints Sans en avoir l’air Le plus beau vers
De la langue française. Ai, eu, ai, in Le geai gélatineux geignait dans le jasmin…
Le poite aurait pu dire Tout à son aise : « Le geai volumineux picorait des pois fins » Eh bien ! non, mes infints Le poite qui a du génie Jusque dans son délire
D’une main moite A écrit : « C’était l’heure divine où, sous le ciel gamin,
« Le geai gélatineux geignait dans le jasmin » Gé, gé, gé, les gé expirent dans le i. Là, le geai est agi Par le génie du poite Du poite qui s’identifie À l’oiseau sorti de son nid Sorti de sa ouate. Quel galop ! Quel train dans le soupir ! Quel élan souterrain! Quand vous serez grinds Mes zinfints Et que vous aurez une petite amie anglaise Vous pourrez murmurer À son oreille dénaturée Ce vers, le plus beau de la langue française Et qui vient tout droit du gallo-romain: « Le geai gélatineux geignait dans le jasmin. » Admirez comme Voyelles et consonnes sont étroitement liées Les zunes zappuyant les zuns de leurs zailes. Admirez aussi, mes zinfints, Ces gé à vif, Ces gé sans fin.
Chez nous on est plus fan de Mum!