Avant de vous livrer mon témoignage, un rappel succinct de la définition des soins palliatifs, et du mot euthanasie s’impose !
La loi Léonetti votée en 2005, nous dit (en gros) :
« Les soins palliatifs ont pour mission de soulager la douleur afin d’améliorer la qualité de fin de vie des patients par une prise en charge pluridisciplinaire. »
Elle dit aussi :
« Ils ont pour objet une vaste prise en charge de la personne malade, tant sur un plan médical, en soulageant les douleurs ou toute source d’inconfort, en préservant la dignité de la personne, dans l’accompagnement des difficultés psychologiques, du malade et de sa famille. Les autres aspects, notamment religieux, spirituels, ou mêmes sociaux, sont pris en compte. Les proches sont aussi accompagnés dans leur processus de deuil. »
Ces belles paroles sont loin d’être respectées, ou plutôt, sont loin d’être personnalisées selon le malade en « fin de vie ». (j’en reparlerai dans le témoignage qui suit…)
Au mot Euthanasie, qui rappelle de mauvais souvenirs, ses détracteurs préfèrent employer le vocable « suicide assisté », (en toute hypocrisie bien sûr).
Le journal Libération nous en donne une définition assez vague, mais que j’ai trouvé plus « humaine » que celle du dictionnaire.
Je ne retiendrai dans le cas qui me préoccupe que la première et la dernière phrase :
« L’euthanasie est un mot fourre-tout. Formellement, selon le Petit
Robert, il s’agit d’une «mort douce et sans souffrance, survenant naturellement ou grâce à l’emploi de substances calmantes ou stupéfiantes».
Mais dans le langage courant, l’euthanasie est perçue plutôt comme «un usage des procédés qui permettent de hâter ou de provoquer la mort pour délivrer un malade incurable de souffrances extrêmes, ou pour tout motif d’ordre éthique».
Pour schématiser, on aurait tendance à distinguer l’euthanasie passive qui correspondrait à ce que les médecins appellent «l’arrêt ou la limitation de traitements», associé à l’emploi de médicaments pour éviter que la personne souffre. Et l’euthanasie active qui consiste en un geste actif du médecin (une injection par exemple), entraînant la mort à très court terme. »
Ces derniers jours, François Hollande, a enfin parlé de ce thème qui figurait dans son programme présidentiel !
C’est avec moultes précautions, et en « retenant son souffle », que le Président de la République a annoncé la création d’une commission qui allait se pencher sur l’amélioration et la multiplication des services de soins palliatifs, dans les hôpitaux et cliniques.
Pas une seule fois le mot euthanasie n’a été prononcé, et pourtant, tout comme nos voisins belges, et hollandais, il semblerait que l’on commence enfin à écouter la « supplique » de l’injection létale du malade en fin de vie.
Témoignage :
C’est l’histoire d’un proche, auquel on a découvert, après un scanner suivi d’une échographie, un cancer généralisé foudroyant, puisque rien, ou presque, ne laissait présager un tel diagnostic.
La famille fut avertie de l’incurabilité de la maladie, et de l’impossibilité de mettre en route un traitement quel qu’il soit, puisque tous les organes vitaux étaient « métastasés ».
Pas un mot au malade, que l’on a immédiatement hospitalisé, en lui laissant croire que des examens complémentaires étaient nécessaires.
Une semaine après, les doses de cortisone employées en perfusion pour réduire la progression des cellules cancéreuses, n’étaient plus suffisantes.
Les premières douleurs se faisaient sentir, et le malade attendait vainement le commencement d’une thérapie.
Après un conseil de famille restreint, à la clinique, nous avons fait venir le médecin responsable des soins palliatifs.
Et là, le calvaire a commencé !
Il a fallu dire (enfin) au malade qu’aucun traitement n’était envisageable vu l’ampleur du « mal ».
La brutalité avec laquelle cette annonce a été faite laissait présager ce qui allait suivre…
Je ne vous parlerai pas du formulaire de 2 pages, où la famille ET le malade après lecture, acceptaient par une simple signature, de partir en soins palliatifs.
Cette formalité où mille précautions engageaient le malade et sa famille, à ne pas intervenir dans le choix du traitement anti-douleur proposé, nous a donné à tous l’impression d’une condamnation à mort (lente).
Ne pas souffrir, et mourir vite, très vite, furent les souhaits de celui qui allait monter au dernier étage de l’établissement, situé en continu du service d’oncologie.
A partir de ce moment, et pendant les 6 semaines qui ont suivi, ce proche, conscient, qui donnait encore des ordres à transmettre, des papiers à remplir et à envoyer, et signalait l’endroit où se trouvaient les documents importants dont la famille aurait besoin après sa mort, n’a cessé de réclamer l’injection létale.
Ce malade, en fin de vie, qui avait fait venir son notaire juste avant de signer ce qui allait devenir sa longue, très longue déchéance., n’avait en tête qu’un seul désir : s’éteindre dignement et surtout rapidement.
Ce ne fut pas le cas.
Les soins palliatifs ayant pour principal objectif de soulager toutes les douleurs physiques, par de savants cocktails, modifiés chaque jour par le médecin responsable du service.
Le service des soins palliatifs de la clinique X, est récent, les chambres sont vastes et claires et bien sûr individuelles.
Le personnel est d’une gentillesse exemplaire.
Infirmières et aides-soignantes sont à l’écoute du malade, et font preuve d’une patience sans bornes.
MAIS, que dire du passage quotidien du médecin, qui imposait au malade, de se souvenir des moments heureux passés en famille ou entre amis.
Que dire de ce médecin qui parlait de « l’eau delà », et qui, malgré le refus du patient faisait écouter de la musique classique, alors que celui ci pleurait les yeux fermés à l’écoute de ses morceaux préférés.
Que dire devant l’insistance du praticien, qui répétait sans cesse, c’est le moment de dire à vos proches que vous les aimez, et que vous les retrouverez un jour dans un autre monde.
Comment peut-on tenir le même langage, à tous les occupants de ces 8 chambres.
Heureux ceux qui ont la foi !!
Les autres, n’acceptent pas de végéter jusqu’à la minute fatale.
Calvaire pour le malade, calvaire, pour la famille proche qui ne peut accéder aux désirs de celui qui veut mourir dignement.
Les êtres humains ont tous une personnalité, et on n’applique pas la même méthode à chaque malade, comme cela se fait dans ce service, pourtant ultra moderne avec un personnel qualifié, certes, mais qui n’est plus , ou ne veut pas être à l’écoute de la demande du malade en fin de vie.
Alors OUI, Monsieur le Président de la République, penchez vous sur ce sujet récurent d’un être humain se sachant « condamné » par la maladie, et trouvez très vite une solution éthique, pour permettre à ceux qui le désirent de mourir dans la dignité, et cela quand ils l’auront décidé.
Que vous l’appeliez euthanasie ou suicide assisté, le terme importe peu.
Mais ne soyez pas insensible à tous ceux qui désirent garder leur intégrité, morale et physique, sachant que la fin de leur vie est imminente.
Cessons l’hypocrisie qui consiste à dire que la peine de mort est abolie en France.
Ici nous n’avons pas un condamné qui a fauté, mais une personne physique et morale qui se sait condamnée, non pas, par la justice des hommes, mais par l’inéluctable sort qui nous attend TOUS un jour ou l’autre.
Cessons de mettre en exergue ce commandement judéo-chrétien qui dit : « Tu ne tueras point ».
N’imposons pas ce calvaire à celui qui demande à mourir, et pensez à sa famille qui l’entend inlassablement répéter : « que c’est long de mourir », en regardant sa montre toutes les heures. »
Chaque individu est unique, respectons le, respectons ses dernières volontés jusqu’à son dernier souffle.
L’acharnement thérapeutique s’applique également aux soins palliatifs, quoi que l’on en dise.
{youtube}M3fpCztWWug{/youtube}
[b]Chers amis lecteurs,
je n’attends pas des condoléances sous cet article, mais j’attends avec impatience vos réactions face à une situation qui nécessite une Loi suffisamment rigoureuse, pour qu’aucune dérive ne puisse l’entacher.
Je sais, ce n’est pas facile, mais il serait temps que la France écoute les 64% de personnes qui attendent un peu d’humanité de la part de leurs semblables.
Soins palliatifs ou Euthanasie ?
Les deux sont compatibles. (à mon humble avis)
SOPHY-C4N[/b]
[b]Sophy,
dans un premier temps, merci pour cet article, et pour ce témoignage qui démontre un réel décalage entre la législation de notre pays et la dignité humaine que cette dernière est censée servir.
Aujourd’hui, il est constant que les soins palliatifs proposés dans certains cas par notre administration n’ont aucunes formes d’utilités, et qu’ils ne font que prolonger la douleur intenable des malades (douleurs morales et physiques), tout en entretenant un semblant de faux espoir insoutenables et inutiles pour les familles qui savent pertinemment proche, l’issue d’un dénouement tragique. Des soins palliatifs qui ressemblent d’avantage à de l’égoïsme législatif qu’à une réelle volonté d’améliorer les choses et qu’à rendre plus « soutenable » le grand départ des malades.
Il est grand temps que la France franchisse le pas de la volonté humaine, et cesse de jouer les autruches dans l’attente de décisions insoutenable qui la dépasse. Etre malade est une condition déjà assez terrible sans qu’en plus nous n’ayons le choix de notre propre volonté, seule chose qui reste propre à chacun mais dont l’Etat France n’a que faire dans ce cas précis.
Amitiés
Tom[/b]
[b]Merci Titom,
J’oserai ajouter, au moins sous ton commentaire, mais j’ai encore tant à dire, car j’ai vécu au jour le jour ce calvaire, et crois moi, je ne le souhaite à personne
Comment se fait il que le médecin des soins palliatifs tienne le même discours, à une gentille mémé qui croit en Dieu, et qui récite son chapelet tout haut dans la chambre d’à côté, le même discours, disais je, que celui qu’il est venu tenir, à mon époux, médecin de son état, qui ne pratique aucune religion, et qui refuse ce langage infantile ?
Autant les infirmières et aides soignantes étaient respectueuses du silence du malade, autan le médecin, voulait lui imposer sa vision de la fin de Vie.
Au point de l’obliger à écouter ses airs de musique classique, qui lui rappelait des jours heureux, mais qui accentuait encore sa douleur morale de devoir quitter les siens.
Un jour : mon époux l’a comparé à Louis XI, venant visiter ses prisonniers dans les cages que sont les lits médicalisés.
Si l’occasion m’en est donnée, je vous citerai d’autres moments pénibles que j’ai vécu quotidiennement quand le médecin passait.
Le mental d’un homme qui sait qu’il va mourir bientôt, est changeant. il faut savoir aller dans son sens, et cette gymnastique de l’esprit, n’est pas donnée à tout le monde.
Une réelle formation du personnel des services de soins palliatifs est à envisager.
Celui de la clinique X, est un médecin généraliste sans même de formation en gériatrie, et encore moins en psychologie.
J’arrête, mais je n’ai pas tout dit.
Amicalement
Sophy-C4N (je signe juste comme çà pour le retour à la maison)
Article d’une poignante vérité ! Avec un côté loterie insupportable : si on a de la « chance » on peut tomber sur des médecins qui « font ce qu’il faut. »
Sinon on doit subir ce que Sophy décrit, d’autant plus insupportable qu’on est conscient de son inéluctable et irréversible dégradation.
C’est un des plus grands tabous et une des hypocrisies les plus odieuses de notre société. On fait comme si la loi Léonetti avait tout réglé.
Et on laisse faire certains, en détounant les yeux… Quitte à condamner à des peines légères ceux qui ont le courage d’assumer leurs actes.
Et tout ça pourquoi ? A cause d’un humanisme mal compris ? Même pas ! Juste pour ne pas mécontenter des religieux rétrogrades (pléonasme !) et perdre le vote de ceux qui écoutent leurs sornettes !
Il suffirait d’une modification législative (proposée depuis des années !) stipulant qu’on peut avoir sur sa puce vitale un identifiant anti-acharnement thérapeutique.
Au cas où… Après, un avis médical devrait certifier qu’en l’état actuel de la science, il n’y a plus aucun espoir. Est-ce si compliqué ?
[b]Merci Christian,
J’ai vécu le même « enfer » que mon époux, étant chaque jour à ses côtés, matin et à partir de 16 heures, jusqu’à la nuit tombée.
Pour les malades qui conservent toute leur conscience jusqu’au bout, il est intolérable de voir toutes ses fonctions vitales se dégrader, allant jusqu’à l’incontinence.
Combien ai je entendu : [i] »je vais tout arracher »[/i], ou alors : [i]je ne mange plus je mourrai plus vite[/i], ou encore : [u] »A demain lui disais je le soir »[/u], il me répondait [i] »j’espère bien que non »[/i].
Comme pour les dons d’organes, même si nous sommes dans un registre totalement différent, pourquoi, un être humain en bonne santé, ne signerait-il pas un papier demandant le « suicide assisté » dès que les médecins le disent incurable » ?
Encore plus prosaïquement, combien coute à la Sécurité Sociale, ces soins palliatifs ?
La question a été posée dans un webzine.
La population vieillissante va augmenter le « trou », que dis je le ravin de la S.S., pourquoi ne pas accepter la demande écrite de celui qui demande à mourir dès qu’il sait que la fin est inéluctable.
Il est certain que cette loi si elle voit le jour, devra être débattue et encadrée de façons à ce que les dérives ne dégénèrent pas.
Quand j’ai discuté pendant 2 heures avec le « curé » qui servait de médecin à la clinique X, il a bien sûr commencé par me rappeler la période Hitlérienne (c’est si facile).
Mais il a ajouté qu’en Hollande à cause d’une Loi mal ficelée, certaines familles faisaient « suicider » leur vieux parents en toute légalité.
Néanmoins, je suis et reste persuadée que euthanasie, désirée par un malade en fin de vie doit pouvoir être possible dans un pays comme la France qui se targue de respecter les Droits de l’Homme et du citoyen. [/b]
Chère Sophy, passée l’heure fatidique, vous nous revenez enfin, avec une nouvelle ardeur (que nous devrions tous imiter) pour parler des ces moments, longues heures, longs jours où l’injustice, l’incompréhension se liguent à la souffrance. Sans doute, votre parcours est particulier. AIlleurs, je le sais, on est plus généreux en limitant la prologation des soins. Je pense que nous en sommes encore à l’acte de contrition en fin de vie pour la rémission des péchés. Qu’on le veuille ou non, la religion est enkystée dans notre société qui ne sait toujours pas comment lui échapper.
FH a intié le thème, pourvu qu’il ne l’oublie pas en route.
De tout mon coeur, avec vous.
[b]Cher Jacques Monnet,
J’avais conservé une partie de la conversation que nous avions eue, un soir sur Facebook (en chat).
Je l’ai reprise mot pour mot dans cet article qui me sert d’exutoire, et qui signe mon retour sur C4N.
J’ose dire, que je suis soulagée et en même temps coupable de n’avoir pu aider encore plus mon époux à mourir dignement.
Néanmoins ma présence journalière le rassurait, et je ravalais mes larmes pour qu’il ne s’aperçoive de rien.
Je l’ai nourri à la petite cuillère, lui ai changé ses couches comme un bébé.
Sacrilège pour un homme fort, dur avec lui même et avec les autres, mais qui, toute sa vie professionnelle durant n’a songé qu’à ses patients, avec beaucoup d’aménité, sans jamais tomber dans la compassion.
Amicalement
SOPHY-C4N (pour le retour, après je redeviens plus modeste..)[/b]
Chère Sophy,
Il y a un an j’ai vu partir un beau-frère dans les mêmes conditions en un mois tout juste. Ce fut foudroyant, mais c’était terrible de le voir décliner chaque jour. Le jour de sa mort fut une délivrance pour son épouse. Les tribunaux sont souvent compréhensifs pour ceux qui abrègent le calvaire mais il faut que la gauche au pouvoir prenne ses responsabilités.
Chère Sophy,
quelle belle façon d’exorciser ce calvaire.
La fin de vie reste toujours aussi tabou dans notre pays, il suffit de voir comment le pleutre Hollande a éludé la question !
Entre l’acharnement thérapeutique dans bien des cas, il faut constater que le côté « religieux » est toujours ancré dans notre société et ne fait qu’appesantir le sujet de l’euthanasie.
Content de ton retour et toutes mes pensées t’accompagnent.
Je t’embrasse.
« Heureux ceux qui ont la foi !! »
OUI, en effet SOPHY .
mais une foi sure éclairée par l’expérience.
[img]http://ecx.images-amazon.com/images/I/41JsD9-xawL._AA278_PIkin4,BottomRight,-53,22_AA300_SH20_OU08_.jpg[/img]
[url]http://topchretien.jesus.net/topmessages/view/8025/les-beatitudes-de-lapocalypse.html[/url]
SOPHY
Un article excellent d’un grand courage, qui complete merveilleusement celui de supertom.
Un grand merci d’avoir écrit ce que je répète depuis des années à ceux qui considèrent la loi Leonetti comme une panacée: enfin clairement dit ce que le patient en fin de vie subit tous les jours: un mois ou plus de souffrances psychiques et physiques à voir sa situation se dégrader vers ce qu’il sait certain, une torture lente pour ceux qui n’ont pas la chance de mourir vite et dignement.
Merci beaucoup
[b]@ Vieilleforge :
Ce que je retiens de votre commentaire, c’est qu’il vaut mieux rester dans un service où on ne pratique pas les soins palliatifs, mais où on abrège les douleurs, en faisant le nécessaire pour que le malade meurent dans la dignité.
Je sais que çà existe, j’ai assisté moi même à ce genre d’euthanasie assistée,par un médecin qui a pris le risque de se mettre dans l’illégalité en faisant preuve d’humanisme.
6 semaines consécutives en soins palliatifs, [i]c’est un « record » pour la clinique,[/i] m’a dit l’infirmière en chef. (je préfère ne pas commenter cette phrase, je risque d’être grossière)
[i] »Votre mari devait tenir à la vie pour combattre le mal qui envahissait tout ses organes, y compris les yeux »[/i] (tumeurs qui poussaient derrière les yeux et les faisaient sortir de ses orbites)
Alors il est temps de se pencher sur le problème avec sérieux.
Merci d’être passé témoigner.
SOPHY[/b]
[b]Cher Michel,
Toi dans l’allégresse du dernier Batman de la trilogie, et moi dans la douleur que j’évacue avec cet article, nous voici de retour sur C4N le même jour (presqu’à la même heure).
Mais combien de fois nous nous sommes parlé au téléphone ces derniers temps, où tu m’écoutais raconter la dégradation journalière de mon époux.
Je sais que tu as vécu une histoire similaire dans ta famille, mais je crois que le malade est mort assez rapidement.
par contre lui c’était dans la douleur physique, mais chez lui.
mon époux n’est jamais rentré à « la maison », il est entré le 31 Mai, et il est sorti le 12 juillet pour partir à la crémation, dans les 3 jours qui ont suivi
Je t’embrasse Michel : mon chagrin s’estompe, mais je garde en mémoire le souvenir d’un homme droit et juste.
Je t’embrasse
Sophy[/b]
[b]Pour revenir aux « soins palliatifs » :
Le médecin m’a un jour donné la devise de leur service, et si je n’avais pas été concernée, je crois que j’aurai pouffé de rire..
« Nous sommes à l’écoute du malade, de sa famille dans le respect de nos valeurs »
Le respect du malade ????, de sa famille ???
Nous n’avons pas les mêmes valeurs, çà c’est sûr ![/b]
Ma chère Sophy,
Difficile de commenter un article comme cela…D’un coté je me dis « vaut mieux avoir la foi »car avec la foi les souffrances ont du sens et la vieillesse aussi…
Que faire quand on n’a pas la foi?Tout se résume à la douleur de se dégrader…de se voir dégrader…ce qui est inacceptable avec la dignité de l’homme!
Tu as fait tout ce qu’on pouvait faire pour ton mari!C’est formidable!A ta place je serais incapable…
Continues avec courage !
Je t’embrasse,
Mozarine
[b]Ah Véritas, la FOI, combien de « crimes » se sont cachés derrière cette « banière » tout au long de l’Histoire.
Même encore maintenant, si la France n’a pas encore adopté une loi sur l’Euthanasie c’est par peur des représailles de tous les croyants, et ce qu’elles que soient leur croyance.
J’ai même vu un Imam dans une chambre voisine de celle de mon époux.
il venait soutenir une jeune femme de 24 ans en phase terminale, en lui promettant le paradis d’Allah !
Tous ceux qui ont la FOI sont enchantés des soins palliatifs, qui leur permet de s’imaginer retrouvant leurs amis, leurs famille dans un paradis improbable.
Eux sont contents, d’avoir encore des minutes de vie pour « prier ».
Eux sont contents et soulagés psychiquement.
Quant aux douleurs physiques, ils n’en ont plus du tout (çà c’est VRAI)alors ils consacrent leur temps à racheter leur « péchés »
je n’irai pas jusqu’à dire « heureux les simples d’esprit », car je pratique la tolérance mutuelle, mais je n’adhère plus à ces « sornettes » encore moins maintenant qu’avant.
Néanmoins chacun fait ce qui lui permet d’être heureux, et de mourir en paix.
je me répète donc :
Heureux ceux qui ont la FOI [/b]
[b]Chère Isa,
Depuis le 12 juillet, j’ai commencé à écrire cet article, mais la douleur était trop présente pour que j’écrive quelque chose qui ait un sens, sans tomber dans les pleurnicheries.
J’ai prévenu le médecin de la clinique X que j’écrirai un article sur les soins palliatifs.
J’ai enfin retrouvé suffisamment de sérénité pour présenter un texte cohérent tout en étant très personnel.
Vu ce que je mettais dans mes divers brouillons, je crois que j’ai bien fait d’attendre….
Mais je me rattrape dans les commentaires.
Comme VOUS, je pense que la Loi Léonetti est incomplète, mal exprimée, et sentant le religieux à plein nez.
il suffit de lire un extrait en italique dans l’article.
Ah nous sommes encore loin de la pratique de la laïcité, puisqu’il faut parler de religion dans le texte Léonetti.
Croyez vous que Hollande ira jusqu’au bout de son idée ?
J’ai le même doute que Christian Navis, et même Vieilleforge qui pourtant soutient François Hollande.
J’espère de tout coeur, que cette commission là, n’aura pas coûté de milliers d’euros en rémunérations de ceux qui la compose, pour accoucher d’une « souris », ou pour ne pas s’être mis d’accord avant la fin du quinquennat.
Bien à vous
SOPHY
[/b]
[b]Merci Mozarine,
Tu sais quand le moment est venu de se rendre presqu’indispensable, on y arrive, on tient le coup, c’est après que çà ne va plus…
Bisous à Toi
Sophy[/b]
[b]Que les mots sont insignifiants, que les actes sont dérisoires ! et pourtant Sophie vous avez tenu le coup et vous voila aujourd’hui en témoignage des tourments inouïs qui vous ont saisi, avec ce texte de votre vérité. Chacun mesure votre force et vos questions pondérées auxquelles on ne peut répondre si simplement. Merci de votre peine à partager l’épreuve humaine ultime.
Une fois n’est pas coutume, je vous embrasse en souhaitant que vous l’accepterez de tout cœur.[/b]
[b]Cher Zelectron :
Pour apaiser les MAUX, il a fallu que je mette des MOTS sur ma douleur teintée du rouge de la colère.
Oui, j’ai tenu le coup Zelectron, infaillible à mes devoirs, jusqu’au bout du bout.
Mais j’avais besoin d’évacuer, prenez çà pour des larmes qui n’arrivent plus à sortir, ou comme l’exutoire par lequel il me faut passer, quand la VIE continue.
Je vous embrasse moi aussi
Merci de votre passage
SOPHY[/b]
Merci, Sophy, pour cet article fort et humain qui signe ton « retour » parmi nous!
Je le crie au et fort: LA FOI NE SE DECRETE PAS!!! En conséquence, pour un être humain non croyant et en pleine possession de ses moyens, il est INTOLERABLE que les culs -bénis de toutes obédiences imposent leur vision du monde et de l’humanité.
Souffrez Messieurs les dictateurs de la conscience (dont votre « médecin », hélàs, Sophy!) que nous préférions mourir quand nous le décidons, souffrez que parmi nous existent des personnes qui n’ont pas envie de passer un mois ou plus à se repentir de pêchés éventuels, dans la déchéance la plus complète; souffrez que les proches ne supportent pas l’outrecuidance de ces petits chefs de clinique qui imposent leurs croyances en une rédemption.
Halte à l’hypocrisie judéo-chrétienne qui empêche de réelles avancées dans la fin de vie.
Comme le dit Sophy, l’espérance de vie s’allonge depuis 50 ans sans que l’on puisse, jusqu’à présent, modifier des lois issues de croyances religieuses.
J’espère de tout coeur que l’équipe socialiste va OSER faire avancer l’euthanasie, fin de vie autogérée, peu importe le nom que l’on donne au fait que l’homme puisse être maître de son destin lorsque sa mort s’annonce!
[b]Un immense MERCI, chère Siempre pour ce témoignage, écrit de main de « maître ».
Je le garde précieusement dans mes documents, je n’aurai su , non seulement, mieux dire. mais je reste persuadée, que tu as exprimé avec les mots justes et suffisamment forts pour persuader ceux qui liront ton texte en commentaire soit persuadé de l’immédiateté de mettre au point une Loi qui donnera au malade incurable la possibilité de choisir l’heure de sa mort.
Je retiens l’expression :
[quote][u]J’espère de tout coeur que l’équipe socialiste va OSER faire avancer l’euthanasie, fin de vie autogérée, peu importe le nom que l’on donne au fait que l’homme puisse être maître de son destin lorsque sa mort s’annonce![/u] [/quote]
MERCI, SIEMPRE, mon retour sur C4N n’aura pas été vain, et si je compte les commentaires qui sont POUR une autogestion de l’heure de sa mort, je constate que nous sommes bien plus que 64% à vouloir légaliser l’euthanasie
Bises
SOPHY[/b]
Quelle joie de revoir Sophy et Michel dans ces colonnes.
Je sais que les épreuves traversées sont difficiles mais tous ensemble nous pouvons retrouver des raisons de joie de vivre. Amitiés à vous.
[b]MERCI FABIEN !
Coincidence ? le retour de Michel, en même temps que moi ?
NON Michel et moi ne nous sommes jamais vraiment quittés. Le téléphone et les mails nous ont permis de rester en communication,dans les moments difficiles que je traverse.
Michel fut mon compagnon de route tout au long de l’enfer que j’ai vécu ces derniers jours.
Un peu hors sujet ?
NON, nous restons dans l’émotion, et la joie de retrouver le chemin qui mène à C4N !![/b]
Ma M’dame Sophy,
A chaque mot de votre témoignage, mes poils s’irisaient, mon coeur retentissait dans ma poitrine et les larmes me montaient aux yeux… Peut-être à tel point que j’ose vous laissez un modeste passage…
Vous êtes bien la seule personne à pointer quelque vérité que ce soit avec cette force qui est la vôtre et ces mots si justes…
Vous savez, le 30 juillet, je reprends un travail que j’avais laissé il y a un an, dans un service en fin de vie et, si j’ose dire, ce que vous avez vécu, je l’ai vécu de deux côté.
-Du côté professionnel où mon devoir est d’être à l’écoute d’un patient, de l’accompagner et de le soulager.
-Et du côté familiale où j’ai perdu ma grand mère et mon grand père dans ce genre de circonstances.
Quoiqu’il en soit, je ne peux être que d’accord avec vous lorsque vous dites que soins palliatifs et euthanasie sont compatibles. Il est inhumain que de laisser une personne, sa famille, attendre une mort inévitable et c’est, pour moi, une chose dont on ne se remet jamais vraiment…
C’est pourquoi je vous admire M’dame Sophy: cette force d’esprit, ce courage, cette tenacité…
Désolée pour ce passage un peu brouillon, vous m’avez émue…
Bien à vous.
Laura.
Bonjour,
Euthanasie et soins palliatifs, le sujet est loin d’être sur la voie de la solution malheureusement ….Merci pour ce témoignage
@Sophy,
j’ai relu plusieurs fois votre témoignage et je reste persuadée que votre mari et toute sa famille ont subi l’abus de pouvoir d’un homme qu’aucune loi n’aurait pu empêcher!
Son comportement tel que vous nous l’avez décrit s’apparente plus à du harcèlement moral qu’à l’attitude d’un SOIGNANT!C’est là il me semble un problème d’individu.L’ordre des médecins doit être informé de ce genre de pratique.
Les médecins sont des humains comme les autres avec leurs qualités et leurs défauts.Ce qui bien sûr n’excuse rien.
Votre travail de deuil sera soulagé si vous pouvez éviter que cette personne nuise à d’autres malades.
bisous plein.
un témoignage bouleversant qui démontre que le sujet n’est pas clos, que beaucoup de nos élites politiques, religieuses et médicales ont des oeillères et sont bornées à l’extrême…
Alors, ne faudrait-il pas revoir la formation des soignants ? Ne faudrait-il pas repenser une autre politique hospitalière basée sur le refus total de toute douleur physique, psychique, psychologique et morale ? Ne faudrait-il pas une véritable politique consistant à faire des réformes pour qu’on puisse envisager un soutien pour les malades en fin de vie et pour leurs proches ?
Tout cela serait bien… Mais, pourquoi ne pas accorder la mort à celui qui la demande avec insistance ?
Je n’ai pas d’avis tranché sur la question… Mais, je pense qu’il devrait y avoir une loi qui aille beaucoup plus loin que la loi actuelle… Et, pourquoi pas un référendum sur la question ?
Bonjour SOPHY,
Très bel article, très dur et chargé de plein d’émotion.
Beaucoup de choses restent à faire dans ce domaine, mais qui osera aller plus loin ?
Bien cordialement,
Yolaine
On m’a demandé si je souhaitais prolonger la vie de ma mère.
D’autres le font, et c’est normal, pour que la personne, ou d’autres proches, puissent se voir une dernière fois.
En l’occurrence, je n’ai pas tenu à ce que mon fils vienne (de loin), j’aurais dû sans doute lui poser la question, mais… bref.
Mais la prolongation de la vie d’une personne âgée, totalement paralysée par une AVC, ne m’a pas semblé être une faveur pour elle.
Quant à l’attitude du corps médical, je crains qu’elle soit très variable en fonction de l’établissement, de son encadrement.
Légiférer serait-il nécessaire ? Lourdes interrogations.
En tout cas, toutes mes amitiés, Sophy.
[b]Un immense Merci, à tous ceux qui sont passés sous cet article, ET, sur les commentaires, qui ont permis à chacun d’entre vous de donner votre opinion que vous soyez croyants ou pas.
C’est exactement ce que je veux recevoir sous ce billet.
Les témoignages de Lowacam (Laura), d’ERICREDACTEUR, de mon amie Raisinfraise, de Dominique Dutilloy, le fidèle depuis mes débuts sur C4N, et celui de Yolaine que l’on n’a pas souvent l’honneur de voir venir sous un article, me conforte et me réconforte.
Le thème de l’Eutanhasie, et, ou, de l’amélioration des Soins Palliatifs,doivent absolument trouver une solution positive avant la fin de ce quinquenat.
Bien à VOUS TOUS
SOPHY[/b]
[b]Je tiens à rajouter, que les Soins Palliatifs (SP comme les appellent les médecins et infirmières) doivent être maintenus, pour permettre à ceux qui ont besoin de croire en un « Dieu » rédempteur quelconque, de faire un retour sur leur vie de « bien portant », et en effet dire aux membres de leur famille, tout ce qu’ils n’ont pas su, ou pu, dire avant.
Mais, à mon humble avis, le premier travail de la commission sur ce thème, doit insister sur la FORMATION, et la NEUTRALITÉ, du médecin chargé de ce service.
La loi est relativement récente, et je ne sais pas si après des études de médecine générale, il y a une ou deux années réservées à cette formation de « Spécialiste ».
La gérontologie ne suffit pas.
N’oublions pas que dans ces services, viennent y mourir, des personnes jeunes, parfois même des adolescents atteints de cette horrible maladie dont on n’a toujours pas trouvé un remède pour l’éradiquer : LE CANCER !
Le Médecin responsable des SP, doit adapter son langage, de toute une population de malades en fin de vie, et cela quel que soit l’âge.
Ce qui n’est pas le cas en ce moment….
Quant à la multiplication de ces services qui existent dans les hôpitaux, et dans les cliniques privées, je n’en voit pas la nécessité, SI la loi aboutit sur la possibilité de choisir l’Heure à laquelle on ne supporte plus de se voir dégradé.
Là encore, dès que le diagnostic est établi par un « collège » de médecins oncologues, il faut laisser le CHOIX du moment où le malade désire mourir.
SOPHY[/b]
[b]Bonjour Jeff,
Vous avez eu bien de la chance que l’on vous ai demandé votre avis.
Pour moi ce ne fut pas le cas, et je pense que la façon dont le mal a été annoncé à mon époux, l’a fait accepter immédiatement d’entrer en soins palliatifs, car il n’a jamais cru qu’il aurait tenu aussi longtemps.
Il ne voulait pas souffrir, MAIS pensait qu’il allait mourir très vite (une semaine par exemple).
Personnellement je pense qu’à partir du moment où il s’est vu ne plus savoir marcher, ne plus aller au fauteuil, ne plus avoir le goût de manger, et devenir incontinent, là, il suppliait pour que l’on pousse le piston de la seringue qui diffusait la morphine dans l’ensemble de ses perfusions (au moins 5).
Jeff votre maman avait-elle encore toute sa conscience, se voyait elle diminuée, sait elle qu’elle ne rentrera jamais plus chez elle, mais resterait en millieu hospitalier jusque la fin de ses jours ?
Là est peut être la différence entre nos deux cas bien précis.
Puis vous avez eu de la chance d’avoir eu à faire à des médecins « humains »
Merci pour le témoignage.
Amicalement
SOPHY[/b]
[b]Une anecdote me revient à l’esprit, vous verrez que les malades en fin de vie gardent toujours l’espoir d’une « rémission » qui leur permettra de rentrer chez eux, quelques mois..
Et pourtant tout avait été dit quand ceci s’est passé :
Un jour de Juillet, la première chose que m’a dit mon époux dont le cervelet était déjà atteint (donc plus d’équilibre) :
« Je suis tombé cette nuit quand j’ai voulu atteindre ma chaise percée, l’infirmier de nuit n’est pas passé avant au moins deux heures, et je n’avais pas sonnette pour appeler.
« [i]tu te rends compte : j’ai failli mourir »[/i]!
Que dire de ce retournement de situation d’un homme qui demandait la mort, et qui a craint de mourir allongé sur le parquet de sa chambre.
J’en ai parlé au médecin (le curé).
J’aurai mieux fait de me taire….
« [i]vous voyez bien qu’il est heureux d’être encore en vie » [/i] fut sa réponse.
No comment…….[/b]
Bien sûr, Sophy qu’une législation sur l’euthanasie ne doit pas empêcher ceux qui le souhaitent de choisir les soins palliatifs.
Ce qui est en cause c’est l’abus de pouvoir de certains médecins et services hospitaliers.
Lorsque l’on voit le retard pris par la France en ce qui concerne les traitements de la douleur (pas si éloigné le temps où l’on opérait à vif les nourrissons sous prétexte que leurs terminaisons nerveuses n’étaient pas développées: quelle horreur!)
Nombreux sont les jeunes médecins qui dénoncent le manque de formation sur la douleur et la mort.
Autant par exemple il est admis qu’un collège de médecins propose un avortement à la famille en cas de lourd handicap de l’enfant, autant l’acharnement thérapeutique est parfois admis au-delà de l’humain et du raisonnable.
Les médecins n’ont pas à penser la fin de vie à la place de leurs patients.
Plus la responsabilité de l’euthanasie sera partagée entre une réelle EQUIPE de médecins bien formés et bien sûr le patient, moins la chape de morale judéo-chrétienne se fera lourde.
[quote]Que dire de ce retournement de situation d’un homme qui demandait la mort, et qui a craint de mourir allongé sur le parquet de sa chambre. [/quote]
Que dire? Quant à moi, je ne vois là aucune contradiction , au contraire. Ce que demandait ton mari, c’était précisément de ne pas mourir comme une bête abandonnée de tous. Lors des euthanasies médicales, le patient s’éteint chez lui entouré des êtres qui lui sont chers et dans la paix d’une mort digne et acceptée.
[b]Personne n’ose parler de l’aspect mercantile de cette situation où prolonger artificiellement la vie coûte une fortune à la sécurité sociale, tout en prolongeant inutilement la douleur des proches ?[/b]
Exact, Zélectron !
[b]Merci Siempre, pour ce retour sur le thème développé, je m’égare de temps en temps, je le reconnais…
Encore une fois ton premier commentaire est d’une logique imparable.
Quant au second, si le médecin ne m’avait pas répondu ce que tu as lu, je pense que j’en aurai déduis la même chose que TOI.
Il a eu peur de mourir comme un animal couché sur le sol.
Tu vois Siempre, si Hollande arrive a légaliser, l’euthanasie, et obliger la formation des médecins spécifiques pour les SP, il aura accompli un acte d’humanisme, et la France aura fait un réel bond en avant.
Que l’Espagne, l’Italie, et le Portugal, soient contre l’euthanasie, je peux comprendre vu l’enracinement de la religion dans ces pays européens, mais les socialistes, ces gens de Gauche, qui, en principe, sont au départ des laïques doivent s’aligner sur la Belgique, la Hollande, et l’Angleterre.
Quoiqu’en Angleterre, la façon d’euthanasier les malades en fin de vie ne me convient pas du tout.
On leur supprime la perfusion de l’alimentation et celle de l’hydratation.
Un médecin Anglais à qui l’on posait la question de savoir si le malade n’avait ni faim ni soif, il répondait NON,
J’ai un doute tout au moins sur l’hydratation.
Une autre hypocrisie, alors que l’on sait qu’il suffit d’une surdose de morphine pour que le coeur lâche rapidement…[/b]
[b]@Zelectron :
je n’en ai pas parlé, mais il faut savoir qu’en Suisse, où l’euthanasie est autorisée, cette façon de choisir sa mort est un véritable COMMERCE, et je ne renie pas mes mots.
Vous savez bien que je me suis documentée sur le sujet, (avec votre aide car vous m’avez envoyé une documentation que j’ai lue, et qui m’a horrifiée.)
il faut être riche pour mourir d’une injection létale en Suisse.
[/b]
[b]juste une remarque :En France, la facture des SP, peu remboursés par la S.S. demande elle aussi a avoir une mutuelle solide pour ne pas avoir à verser des sommes considérables, quand le malade séjourne plus de 15 jours dans ces services.[/b]
Chère Sophie, je pense que tout a été dit entre ton article et les commentaires.
Aussi j’ajoute ma pierre en disant « Oui à la mort avec dignité », « Oui au droit de mourir pour ne plus souffrir ». Quand un animal agonise, on l’abat, alors pourquoi l’être humain n’aurait pas le droit à l’euthanasie ?
Je t’embrasse et pense à toi. 🙂
[b]Merci Nath.
Et un témoignage de plus pour l’élaboration de la Loi sur l’Euthanasie.
J’ajouterai qu’il n’est pas nécessaire d’attendre l’agonie du malade pour accéder à sa demande à mourir dans la dignité.
Dès que le diagnostic de l’ensemble d’un collège de médecins conclue à l’impossibilité de mettre en oeuvre un traitement, j’estime que ce patient en fin de vie doit pouvoir choisir l’heure de sa mort.
C’est à dire demander l’injection létale, OU, accepter de terminer ces derniers moments en Soins Palliatifs, tout en sachant que le médecin responsable de ce service, s’il ne traite pas la maladie, lui permettra de vivre sans douleurs physiques ses derniers instants.
Ce qui bien sûr n’exclue pas une dégration lente de toutes ses fonctions d’homme en « bonne santé ».
N’oublions pas que de nombreux cancéreux restent lucides, et cohérents dans le langage jusqu’au moment où le cancer leur aura détruit le cerveau.
je t’embrasse bien fort mon « aventurière », prend bien soin de Toi
SOPHY [/b]
bel article Sophy et témoignage poignant. Moi qui ait perdu mon ex mari en ce début d’année de cette même maladie. Lui qui a vécu si j’ose dire avec pendant trois longues années, et qui a plusieurs fois demandé à son médecin cette « piqure » pour l’empêcher de souffrir. Lui qui n’a pas eu le temps d’aller en soins palliatifs puisque ce même médecin repoussait toujours son entrée..
L’euthanasie oui, quand elle est assistée, et surtout ne soyons pas hypocrites ! Il y a 28 ans j’ai perdu mon père de cette maladie, et son médecin, lui a fait cette fameuse piqûre… il n’y a pas eu d’hypocrisie cette fois là ! il est parti doucement sans souffrir.
Si le mot euthanasie indispose alors parlons de suicide assisté, qui existe déjà mais dont on ne parle pas. Il se pratique et heureusement pour soulager le malade et la famille.
toute mon amitié.
Madalen
Merci pour votre article, Sophy…
Et je n’ai pas de mots pour exprimer ce que je puis ressentir à sa lecture…
Mes plus sincères pensées vous accompagnent depuis les Canaries…
Raymond
[b]Merci Madalen, pour ton témoignage.
Tu vois, ton mari aussi réclamait la piqûre.
Il faut absolument que cette loi ne soit pas enfouie dans les placards de Matignon.
Le tien à souffert physiquement, mais peut être pas très longtemps.
Quand la souffrance physique, est intense le coeur s’affaiblit, et la mort arrive vite.
Pour mon mari, c’est cette dégradation journalière, où quand il a cessé de parler, on aurai pu faire un effort.
Lui qui a demandé à mourir tous les jours.
Acharnement inhumain, quand le malade à sa conscience
Quand je pense qu’il y a encore des « gens » qui me disent : « il n’a pas souffert c’est le principal ».
Eh bien NON, le principal aurait été d’arrêter cet acharnement à le laisser « en vie » le plus longtemps possible.
Amicalement
Sophy[/b]
[b]Bonsoir Raymond :
pas facile de vivre ce calvaire avec un « crucifié » sur son lit qui voudrait qu’on le laisse mourir très vite.
Merci de votre passage, et bon séjour aux Canaries
Bien à Vous
Sophy[/b]
si Sophy il a été très longtemps à souffrir : une année en fait où les calmants ne faisaient plus effets, il a été nourrit par sonde pendant un an, cela faisait plus de 6 mois qu’il ne parlait plus.. il attendait… c’est scandaleux et inhumain.
[quote]Merci de votre passage, et bon séjour aux Canaries [/quote]
Bonsoir Sophy… un séjour de galérien mais c’est mon boulot et ma passion… et ce n’est pas, pour ceux qui sont dans mon milieu, tous les jours, un monde merveilleux… tout au contraire…
Au différent, je compatis pour vous… j’ai connu un problème similaire, avec mon père, en 1996…
Cordialement
Raymond
[b]Je suis allée voir un film qui m’a bouleversée ; « Quelques minutes de printemps » avec Vincent London, et Hélène Vincent.
Le thème : le suicide assisté.
Hélène Vincent est atteinte d’un cancer, mais est encore chez elle, et vaque à ses occupations,.
Un scanner lui révèle que des métastases se sont développées et que d’ici un mois ou deux, des vertiges, des maux de tête vont apparaitre, sans aucun espoir de thérapie.
Elle avait prévu, et demandé à une association ADMD « Aide pour une Demande à Mourir, dans la Dignité.
L’hôpital lui propose les Soins Palliatifs, elle refuse. sachant qu’elle serait prise en charge dans la semaine par cette association, qui l’enverrai mourir en Suisse, en toute légalité.
Je ne vous en dit pas plus, sachez seulement que je suis persuadée que si mon mari avait eu la possibilité de choisir l’heure de sa mort, il n’aurait pas trainé 6 semaines dans le service des soins palliatifs, et aurai choisi cette solution.
malheureusement il était trop tard.
Je sais maintenant après avoir vu ce film, que je vais adhérer sans hésitation à l’ADMD, plutôt que de me voir dégradée jusqu’à mon dernier souffle retenu artificiellement par les multiples cocktails de Morphine et autres adjuvants qui se contentent de supprimer la douleur physique.
SOPHY (encore en bonne santé, rassurez vous) [/b]