Depuis quelques jours, le salaire de Nicolas Sarkozy, fait polémique, la France entière s'offusque…

 Il faut dire que pour beaucoup de Français payés au SMIC, chômeurs en fin de droits ou petits retraités (encore moins bien lotis), 19000 euros par mois  est bien évidemment une somme énorme,  et de crier à l’injustice ! mais on ne s’étonne guère de la somme encore plus énorme (plus de 30 000 euros par mois, net d’impôts + les frais afférents à sa nouvelle fonction) de DSK (ndlr: Dominique Strauss Khan) Président du fonds monétaire international.

On ne s’interroge pas non plus des salaires astronomiques de certains dirigeants de grosses entreprises, patrons de presse, ou de la grande distribution (Auchan, etc…) qui – en plus – bénéficient de stocks options en grands nombre, non imposables bien entendu !

Au moins, on ne peut pas reprocher à Monsieur Sarkozy (ce serait même souvent le contraire) de ne pas s’acquitter du travail pour lequel il est payé. Ce qui n’était pas le cas de certains de ses récents prédécesseurs qui  se contentaient du minimum syndical : un discours lénifiant et soporiphère aux « françaises-français » en pure langue de bois, non sous-titrée, à l’occasion de la nouvelle année et du 14 juillet, et le reste en voyages plus ou moins officiels et autres « obligations » que certains d’entre nous échangeraient bien volontiers contre 15 jours de vacances au camping des « flots bleus » tous les étés à la même date! laissant au seul premier ministre le soin et la responsabilité d’administrer cette population « contestataire permanente », et, si nécessaire, procédait tout simplement à son remplacement dès que la situation devenait critique

 

Il faudrait remettre les choses à leurs places, voir les choses sous le bon angle, positiver, cesser de se voiler la face, car la situation actuelle, héritage des plus deux décennies de « règnes » précédents, ne peut être réglées en 6 mois, à moins de s’appeler Harry Potter !

Pour ce qui est des retraites, dans le privé, on cotise désormais plus de 40 ans, contre 37,5 ans auparavant, et cette évidence ne date pas d’aujourd’hui, voilà 15 ans qu’on en parle. 

 Il n’y a aucune raison pour qu’une minorité gâtée jusqu’ici, ne contribue pas à la même hauteur pour SES retraites, et qu’enfin cesse aussi la loi du « hold up officiel : je veux parler de  la grève  des transports en communs » dont une majorité d’autres français font régulièrement les frais.

Ainsi,  à titre indicatif  le salaire mensuel d’un conducteur de TGV  varie en début de carrière de 2200 à 3200 euros, et 4880 euros en fin de carrière, auquel s’ajoutent : les primes de fin d’année, de travail ( !) de parcours, de TGV, de charbon (oups !) de vacances, annuelle d’exploitation,  de déplacement, heures supplémentaires ( !)  tout ceci pour 25 heures de travail par semaine, soit pour un conducteur de TGV de 40 ans, net annuel toutes primes et avantages confondus : 75000 euros par an (source "vie du rail")  et bien entendu : retraite à 50 ans, soins gratuits sur le temps de travail et couverts à 100%, gratuité de transport pour eux et leur famille, Comité d’Entreprise très généreux … et, pour les sédentaires qui n’auraient droit à aucune prime il existe même une prime « d’absence de prime » – enfin, la SNCF représente 1% des emplois en France et cumule 20% des jours de grève …1% de travailleurs qui n’ont aucun état d’âme pour gâcher la vie des 99 % autres, c'est-à-dire nous.  

Alors, on relativise, si il faut se serrer les coudes – et la ceinture – que ce soit dans le même sens, pour tout le monde, car il ne faut pas rêver, même s’ils font grève pendant deux mois, ce qu’ils pourraient obtenir, ils ne nous le feraient pas partager !