La première Dame de France nous parle-t-elle un langage codé. Les accrocs protocolaires des derniers mois nous le laisse à penser. En ne se présentant pas aux urnes lors d'un scrutin qui intéresse son mari au premier chef, elle exprime à n'en pas douter quelque chose de profond.

En ne se rendant pas à l'invitation des Bush à une "hot-dog party" alors que l'enjeu pour son mari est primordial, elle crie peut-être ce que son non-statut l'empêche d'évoquer ouvertement.

Il est facile de déceler dans ces dérobades la ferme volonté de s'affirmer comme entité majeure du pouvoir et non comme faire-valoir people garantissant échos multiples dans la presse populaire, et par ricochet notoriété incontestable au couple présidentiel.

On ne se lasse pas de penser qu'elle exprime de fait des désaccords fondamentaux avec son mari. Celui-ci hurle son ambition présidentielle; celle-ci rétorque : oui mais pas grace à moi. Celui-ci prétend être reçu tel un Poutine dans la sphère privée de Dieu lui-même; elle masque habilement la répulsion qu'elle éprouve à l'égard du personnage et refuse de "cautionner".

Elle goûte avec joie aux délices de la fonction mais en aucun cas elle n'apparaitra soumise au dictat du chef de qui elle connait toutes les failles…Elle accompagne, au besoin elle s'investit ( libération des infirmières ) , mais elle entend retirer ses billes à tout moment si on ne la considère pas à sa juste valeur.

L'avenir du couple présidentiel réserve en cela des surprises explosives. Nicolas Sarkozy entend tout maîtriser mais il est sans doute bien en peine de controler cette face du pouvoir que représente l'influence d'une épouse "engagée".

"Je te tiens, tu me tiens…" disait la chanson.