Six otages des FARC assassinés !

Les cadavres de six personnes, enlevées par les FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie) dans le sud du pays en 2006, ont été découverts ce samedi par l’armée colombienne. Les prisonniers avaient été étranglés, égorgés et ensuite jetés dans une fosse commune. 

D’après le témoignage d’un ex-rebelle, les otages "ont été assassinés le 2 février 2007 dans une zone rurale de la commune de Puerto Asis".

Le général Javier Fernandez, commandant de l'armée colombienne dans la région de Putumayo, affirme que cet ex-rebelle est un déserteur. Il déclare ensuite que les victimes  « ont été étranglées puis égorgées, avant que leurs corps ne soient jetés dans la fosse commune où ils ont été découverts", et précisé les six personnes "ont été emmenées dans la région en août 2006, avant d'être assassinées sur ordre d'un commandant" des FARC.  

Les recherches des enquêteurs ont mené à la conclusion que les prisonniers avaient été "ligotées, bâillonnées, et que les corps ne portaient pas d'impacts de balles".

 

Voilà une découverte qui ne peux que pousser les autorités à accélérer le processus de libération des leurs actuels otages.

5 réflexions sur « Six otages des FARC assassinés ! »

  1. Etranglés, égorgés, et jetés dans une fosse commune… Ca ressemble plus sûrement au mode opératoire des AUC ou de l’armée qu’à celui des FARC qui exécutent leurs victimes par balle.

    Mais bon Uribe flirte sur la vague, il peut se permettre de balancer n’importe quoi, plus personne ne remet en cause la moindre information. Je me pose une question (en toute naïveté) pourquoi dans certains pays on prend pour argent comptant ce que dit le pouvoir et on dénigre l’opposition, alors que dans les autres pays on fait exactement le contraire?

  2. oppong
    Oppong tu es fatigant. Les FARC ont autant de fosses communes que les autres. Et puis tu sembles oublier l’otage exécutée par un collier explosif…

    De plus tu te contredis. Tu avoues lire El Tiempo, alors tu aurais dû remarquer que cet article est une traduction exacte de celui paru dans El Tiempo et dans d’autres journaux colombiens. Tu saurais donc que les informations proviennent de l’État-major et non du gouvernement. Uribe n’a plus fait aucune annonce publique depuis celle de Villavicencio.

    Pour compléter l’article, les cadavres ont été découverts dans une zone qui était contrôlée par les FARC et, comme précisé par Christa, c’est un déserteur des FARC qui a signalé aux militaires où se trouvait cette fosse. Je doute qu’un terroriste des FARC sache où se trouvent les fosses communes des paramilitaires.

    Mais je comprends ta déconvenue après l’épisode Emmanuel qui a couvert de ridicule les FARC en dévoilant au monde leur véritable nature et, surtout, en révélant que les coups portés contre eux par les forces démocratiques les ont complètement désorganisés. C’est d’ailleurs cette absence de communication entre les différents fronts des FARC qui serait responsable de l’assassinat des 11 députés.

    D’ailleurs, je te rappelle que c’est la deuxième fosse commune attribuée aux FARC que l’on découvre en moins d’un mois. Et l’on est toujours sans nouvelle des 14 bûcherons enlevés parce qu’ils refusaient, ou étaient dans l’incapacité, de payer l’impôt révolutionnaire qu’on leur réclamait (65 000 pesos, soit environ 22 euros). Voir article :

    http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=9118

    Tu vas me dire qu’à l’époque je parlais de 18 bûcherons, je suis d’accord, mais il semblerait que 4 otages ont déjà été assassinés par les FARC. Tu trouveras aisément des informations sur les sites officiels.

  3. Excellent… celle-là on ne me l’avait jamais faite! L’armée colombienne serait donc indépendante du pouvoir en Colombie…?!

    Il y a des exemples réguliers (j’oserais presque quotidiens) de déserteurs des FARC qui collaborent avec l’Etat.

    Entre ces désertions qui se multiplient, l’armée qui annonce chaque jour de nouvelles victimes dans les rangs de la guerilla lors de combats et le peuple colombien qui serait majoritairement hostile, comment se fait-il qu’ils arrivent encore à résister face à l’armée colombienne?

    Autre question qui en découle; les FARC seraient paraît-il des narco-trafiquants; sachant que les principaux acteurs colombien du narco-trafic sont tous en déroute (guerillas, quasi disparition des para-militaires d’extrême droite, les gros cartels ont été démantelés) et que les gouvernements américain et colombien luttent sans relâche contre le trafic de drogue, comment expliquer que la Colombie continue à produire et exporter la même quantité de cocaïne?

    Oui contrairement à toi, je ne me réjouis aucunement du déroulement de l’opération Emmanuel; pour la simple et bonne raison qu’on n’avait jamais été aussi proche d’un accord humanitaire et que l’enlèvement d’Emmanuel par l’Etat colombien a réduit à néant tous les efforts de la guerilla et des acteurs internationaux.

    Quant à ton histoire de bûcherons, j’ai effectivement entendu parler de ce fait divers, mais le moins qu’on puisse dire, c’est que là aussi l’histoire n’est pas très crédible. Je trouve original de ta part de citer comme source d’information… tes propres articles…!

  4. oppong
    Ne sois pas de mauvaise foi, je n’ai pas cité mon article comme référence, mais uniquement pour ne pas répéter la même histoire. Pour les sources, relis-moi, je te dis que tu peux aisément les trouver sur les sites officiels. Puisque tu es trop paresseux, voici plusieurs adresses où tu pourras lire des articles concernant les problèmes rencontrés par les travailleurs du bois dans les zones où opèrent les FARC :

    http://www.elpais.com.co/paisonline/notas/Diciembre102007/aserrad.html

    http://www.el-nacional.com/www/site/detalle_noticia.php?q=nodo/5844

    http://www.caracol.com.co/noticias/516894.asp

    http://www.elpais.com.co/paisonline/notas/Diciembre072007/chococadaveres.html

    (à cette dernière adresse, du journal El Pais, on parle de 3 bûcherons assassinés par les FARC et d’une vingtaine d’autres disparus).

    Mais si je te comprends bien, dès qu’un article condamne les FARC, il est peu crédible… mais tout ce que les FARC racontent, c’est pain béni ? L’histoire de l’enlèvement par l’État colombien est des plus absurdes (suffisamment de preuves du parcours du petit Emmanuel sont disponibles)… et n’est que de la mauvaise propagande des FARC… que tu reprends à ton compte évidemment. Déjà que tu justifies l’enlèvement de civils pourvu qu’ils soient riches… Mais si tu affirmes que ce que disent les FARC est vrai, qu’ils ont voulu éloigner le petit de la zone des combats (en l’enlevant des bras de sa mère ce qui est une torture tant pour l’enfant que pour la maman), pourquoi, dans un geste humanitaire, n’ont-ils pas remis le petit à la famille Rojas ? De plus, les premières traces du petit sont dans le Guaviare (zone qui, à l’époque, était contrôlée par les FARC… et non à Bogotá comme l’affirment les terroristes). Bref, une suite de mensonges de la part des FARC.

    Quel accord humanitaire ? Les derniers mensonges prouvent bien que le but des FARC lors de l’opération Emmanuel était politique et non humanitaire, puisqu’ils prétendaient libérer un otage qui n’était plus en leur possession. Plusieurs présidents colombiens, et nombre d’émissaires internationaux (dont Lemoine pour le compte de l’ONU) ont échoué, or si les gouvernements colombiens ont changé les FARC non ! On voit bien que le seul interlocuteur qui n’a aucun intérêt dans un accord humanitaire ce sont les FARC. D’ailleurs, l’appellation FARC est inappropriée puisque la branche politique a pratiquement disparu au profil des FARC-EP la branche militaire.

    Et bien que tu ne veuilles l’admettre, la majorité des otages des FARC sont des gens modestes. D’accord, cela paraît absurde pour les rançons, mais justement les FARCS jouent sur la quantité. Il est plus facile et plus rentable de réclamer un impôt de 65 000 pesos à 200 bûcherons sans défense dans la forêt, que 10 000 000 de pesos à un commerçant qui pourrait profiter d’une protection policière. De plus, le commerçant a les moyens de fuir une zone de conflit, tandis que les plus pauvres sont obligés de travailler dans les zones que tout le monde déserte.

    Pour la cocaïne, c’est un problème souvent débattu, mais facile à expliquer. Depuis les grandes campagnes antidrogue, les champs de cocaïne sont cachés, se déplacent souvent et surtout se sont multipliés (par exemple, on en a retrouvé dans les parcs nationaux qui sont protégés par la loi, et où on ne peut donc utiliser les désherbants et les défoliants), il faut aller arracher à la main les plants de cocaïne et c’est la que les FARC sont les plus meurtriers contre les chômeurs qui acceptent ces missions risquées. D’ailleurs, dernièrement, plus personne ne voulait faire ce travail, même les sans emploi, et ce sont les militaires qui ont dû le faire (les soldats évidemment, puisque tu n’imagines pas un général dans les champs…) et là, les pauvres sont les victimes des mines anti personnelles, des pièges divers et des enlèvements. Donc, comme pour les rançons et les impôts révolutionnaires, les FARC privilégient la quantité à la qualité ce qui leur permet de maintenir la production. D’ailleurs, de plus en plus de champs de cocaïne appartenant aux FARC apparaissent dans les pays limitrophes (Brésil, Pérou, Venezuela, Équateur)… et là, l’armée colombienne n’a aucun pouvoir.

    De plus, pour démentir ton affirmation que seuls les officiers et sous-officiers sont retenus par les FARC, que fais-tu des 2 plus anciens otages militaires détenus par les FARC, les caporaux Pablo Emilio Moncayo et José Libio Martínez qui sont séquestrés depuis plus de 10 ans ? À moins que pour toi un caporal soit un sous-officier ?

    Pour la référence :

    http://www.prensa.com/hoy/mundo/1213790.html

    Dans cet article, il parle aussi d’autres soldats séquestrés durant plusieurs mois.

    Bref, les exemples qui contredisent toutes tes affirmations abondent, mais comme je ne suis pas fermé aux autres, si tu as des preuves de quelque chose de bénéfique de la part des FARC, une action de leur part qui aurait aidé le peuple colombien durant les dix dernières années, j’en parlerais volontiers.

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