Demain, mercredi, dans les kiosques, un huitième Siné Mensuel, et vendredi, au Trocadéro, l’arrivée de la marche des métallos lorrains, avec un concert gratuit dans les jardins (avec Zebda, Lavilliers, Dorsal, Pascal Douane, Ric et d’autres). Le concert sera l’occasion de reprendre l’hymne La France forte, d’Étienne Liebig, interprété par presque toute l’équipe ? Franchement, je n’en sais rien, mais je prends les paris…
L’affichette du concert de la marche des métallos est de Lindingue. Ce qui me donne au moins l’occasion d’évoquer l’un des illustrateurs de Siné Mensuel, fait rare, puisque lorsque je reçois le sommaire et le bon à tirer de la couverture, eh, je ne vois pas l’ensemble de la publication.
En tout cas, pour en savoir plus sur le concert : http://lamarchepourlacier.wordpress.com. Les sidérurgistes de Florange sont à présent à environ 50 km de Paris (au pif) et ils seront certainement à Paris jeudi. Pour faire connaître le concert, allez plutôt télécharger l’original de l’affichette sur le site de Siné Mensuel (et profitez-en pour réentendre La France forte, laquelle donne congé à son locataire de l’Élysée).
Mais de quoi est-il donc question dans ce huitième Siné Mensuel ? En particulier, n’en déplaise à Bayrou, de crises et de solutions économiques. Le répertoire d’idées puise dans celles de Chomsky, Jacques Rancière et Edgar Morin et d’autres. Cela va parfois plus loin que les propositions de Mélenchon (ainsi du plafonnement des hauts salaires à dix fois le minimal). Mais en fait, les économistes que nos dirigeants entendent le plus, ce sont ceux de l’École de Toulouse, grassement stipendiés par les grandes entreprises et la finance, comme l’a révélé la Cour des comptes et Mediapart. Les autres, les non-conformes aux attentes, sont largement moins rétribués. Si vous ne voyez pas le résultat, débouchez-vous les yeux avec le dossier de SM.
Histoire de peiner Marine Le Pen, l’avocat Thierry Lévy donne son avis sur les peines dites plancher, l’emprisonnement, et le système carcéral. Ex-président de l’Observatoire international des prisons, il estime très posément que la détention telle qu’elle est vécue, notamment en France, n’arrange rien… Elle ne vise pas la réinsertion, mais le relatif confort des gardiens et à éviter les évasions.
Pour prolonger, vous pouvez aussi lire (ou relire) l’entretien qu’il avait eu avec Pascale Robert-Diard dans Le Monde (c’est en accès libre ici).
En Suisse, Vincent Bolloré s’est implanté avec ses sociétés Socfinco et Sogescol, filiales de Socfin. Son fils Cyrille dirige depuis Bâle une société de négoce de pétrole, la Cica. Que font au juste en Helvétie les copains du candidat de l’UMP ? Ian Hamel s’est penché sur leur cas.
La guerre d’Algérie, les « événements », est d’actualité. Le jeu trouble de la CIA qui appuyait l’OAS n’est pas qu’un « détail ». De Gaulle, qui avait dit « go home » aux Yankees, n’était pas considéré un allié sûr par les États-Unis. Siné Mensuel détaille.
Blandine Flipo a flippé (oui, je sais : facile) en découvrant les retombées cancérigènes de l’incinérateur de Fos-sur-Mer. Mieux vaut se tenir à bonne distance, car les particules toxiques s’envolent au loin.
Le député René Dosière estime le coût de la campagne électorale à 219 millions d’euros. Une paille. Ce n’est pas encore sur le blogue du scrutateur des dépenses (et acquisitions) du vacancier de La Lanterne et du Cap Nègre, mais allez voir un peu ses autres écrits.
Véronique Brocard s’est intéressée à la réception du dernier bouquin de l’humoriste Stéphane Guillon. Je me suis bien amusé, merci est sorti début mars au Seuil, et ce qui a retenu l’intérêt c’est son décryptage des relations entre les puissants et les médias. Évidemment, comme il a donné des noms, de gens susceptibles de renvoyer l’ascenseur ou de bloquer une carrière, un certain Landernau médiatique n’a pas vraiment apprécié.
Siné fait part des morceaux et titres musicaux qui lui restent dans l’oreille. Pour ne vexer personne, je ne donnerai pas de noms…
Si vous êtes trop flemmards pour imprimer les paroles de La France forte (en ligne dans la « Zone de Siné », vous pourrez toujours les photocopier ou déchirer la page (hum… allez-vous l’oser) histoire de la laisser en évidence.
Quoi d’autre ? Eh, vous verrez bien par vous-mêmes. Au fait, pour parler d’autre chose que du sommaire, je glisse que Siné Mensuel, moins coûteux que l’hebdo, reste fragile. Pour le moment, la rédaction ne lance que « l’appel à tarte », mais tâchez quand même de la soutenir (par exemple, en achetant pour offrir ou laisser traîner). Ou mieux, offrez un abonnement (49 euros pour les fauchés, au lieu de 53 pour les autres, et aucun justificatif n’est demandé).
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