Quatrième numéro de Siné Mensuel, ce mercredi, dans les kiosques. Ce qui suit n’est pas qu’un publirédactionnel et du pur copié-collé (mais, ouf, pour une fois, le sommaire communiqué à la presse est assez détaillé), mais, d’ac’, cela s’en rapproche. Pas que… Car il est facile de tenter de lever un « coin du voile » sous l’intitulé des contenus et de tenter « d’enrichir » en prolongeant, notamment les titres se rapportant à la crise de l’Eurozone…
Copieux, roboratif, &c., ce sommaire du nº 4 de Siné Mensuel, au point que, pour cette fois, je vais en « sucrer » des entrées et amuse-gueule.
Car, en sus, n’ayant jamais peur d’affronter résolument la facilité, je vais aller baguenauder ailleurs, à la Jean Rochefort (« à ma guise »), en digressions, histoire de chercher à faire comprendre pourquoi, en période de crise, il est des dépenses (ex., consulter Siné Mensuel, au prix d’un café dans les bistrots fréquentables, en l’achetant à l’occasion) plus indispensables que d’autres…
C’est dans la « mini-zone » de Siné (M’sieur Sinet), sur le site : le lit est bien l’opéra du pauvre.
Des indicateurs montrent que, comme les guerres, les situations de conflits économiques (on est en plein dedans), favorisent la libido. Important, cela : quand la sinistrose se déverse à pleins baquets, ce n’est certes pas le moment de se fermer les yeux.
Mais il y a de nécessaires dérivatifs pour ne pas péter un boulon.
Il résume bien Siné : « un antidépresseur à la portée de toutes les bourses ». Oui, enfin, comme toujours, plutôt à la portée des mieux garnies, pas trop moches de surcroît. Le moment est-il venu de « mutualiser » et « collectiviser » les ébats ? DSK, un commentaire ?
Il serait en tout cas salutaire, comme la Commission européenne le préconise, de séparer les activités de banque de dépôts et de banque d’affaires, et que les épargnants-sociétaires reprennent le contrôle des banques mutualistes. Lesquelles pourraient favoriser une autre croissance.
Car, par exemple, pour la presse, financer les titres qui vont pousser à la consommation de produits importés (pour ramasser de la pub), c’est certes faire gonfler le PIB, mais aggraver aussi la dette.
Ce n’est pas tout à fait dans ce numéro que ce genre de réflexion est creusée, mais tiens, voici un article sur le groupe Hersant, peut-être en passe d’être cédé, pour des titres hexagonaux, au Crédit mutuel, dont l’intitulé devient de plus en plus paradoxal.
Les cadeaux à Hersant filent en Suisse
Titre du mensuel : « Hersant licencie 1 650 salariés en France et rachète quatre quotidiens en Suisse ». Comme vous l’avez lu par ailleurs, histoire de ne pas précipiter la faillite d’Hersant médias, provoquer d’autres licenciements que ceux du titre Paru-Vendu, ses banquiers créanciers devraient lui faire un beau cadeau : Philippe Hersant, résidant à Genève, bénéficierait en quelque sorte d’une « nationalisation » de ses pertes, et d’une privatisation de ses futurs bénéfices hèlvètes.
Voyez Wikipedia : en Suisse romande, « tous les grands titres (…) ont été vendus à des groupes hors-sol. ». Prolongez votre lecture de Siné M sur le Ouaibe, et vous lirez par exemple, sur Mars Actu, « les principaux banquiers de GHM , la BNP et Natixis en tête commencent à se demander sérieusement si Philippe Hersant n’est pas en train de les rouler dans le rostîgraben. Car pendant qu’il passe son temps à pleurnicher et à renégocier le remboursement de sa dette d’environ 200 millions d’Euros (…), il reste très discret sur ses petites activités suisses, qui elles semblent plus à l’abri de la crise. ».
C’était en avril 2010 et depuis, bingo, Hersant, qui voulait 100 millions d’euros de remises de créances, se contenterait, fin 2011, d’un cadeau de 60 millions. Bercy, soit Sarkozy, soutient Philippe Hersant, l’un de « nos » plus favorisés évadés fiscaux. Ph. H. appuyé par Sarkozy et Jean-Marie Messier, si ! Puis, si jamais, en Suisse, les Hersant estimaient qu’ils payaient encore trop d’impôts, ils pourraient refaire le coup du chantage local à l’emploi…
Rien à voir avec Hersant ? Atlantico décrypte la fuite des capitaux des plus grosses fortunes grecques, qui placent à tour de bras à l’étranger, résident là où ils payent le moins d’impôt. Édifiant.
Pile, ils gagnent, face on perd
Premier titre, crucial, de ce sommaire : plus de onze fois le PIB mondial ne sont que pure spéculation. Thierry Philiponnat, de Finance Watch, l’explique à Ian Hamel. Voici quelques temps, j’indiquais que d’autres études estiment que les jeux boursiers sur les matières premières renchérissaient très, très fort, les prix payés par les consommateurs. L’évaporation de valeur réelle peut représenter le tiers du prix d’un baril de pétrole.
En revanche, on fait gronder dans les chaumières pas encore trop atteintes par les restrictions de chauffage sur les fraudes aux prestations sociales. Elles existent, surtout au bénéfice de gros aigrefins, de patrons voyous, &c. Mais on vous la joue « salauds d’étrangers », principalement.
Or, l’économiste Pierre Concialdi signe une tribune dans Siné Mensuel : « 10 à 20 % des “pauvres” ne bénéficient pas des prestations qui leur sont dues. ». Quand aux accessibles, mais ignorées, c’est peut-être vrai que la solidarité et le bouche-à-oreille fonctionnent mieux dans les communautés d’étrangers (ou de Français plus proches de diverses communautés). Et alors ? Le Qatar, il ne bénéficie pas de quelques facilités pour dépenser son argent en France ? Qui trouve à y redire ?
En revanche, si la chasse aux petits fraudeurs va s’accentuer, celle aux gros poissons, aux banksters, ne donne lieu qu’à des effets d’annonce. Aurélie Trouvé, d’Attac, expose comment les arguments du mouvement finissent par être repris, édulcorés, dans des discours officiels, pour surtout n’en rien faire de concret : « Cela permet à Sarkozy de se créer une image sans jamais rien mettre en œuvre. ».
C’est un peu comme le coup, maintes fois reproduit, des lois jamais suivies d’un décret d’application.
On sauve la mise d’Hersant et consorts, on laisse liquider Photowatt (« seul fabricant français de photovoltaïque, »du solaire, donc, avec « seulement » 441 licenciements à la clef).
C’est de Laure Noualhat, spécialiste des questions énergétiques, dont la conversation me fait parfois froid dans le dos (bon, on papote d’autres choses ; petit aparté : les dents noires, c’est trop de thé et de tabac en rédigeant pour Come4News ; bises quand même, Laure).
Je ne sais pas si Laure évoque les assurances données à Photowatt par Jean-Louis Borloo quand il était ministre sarkozyste. Il avait « réaffirmé la volonté du gouvernement de développer une filière solaire française compétitive. ». C’était en juin 2010.
Voir supra, ce qu’en dit Aurélie Trouvé et Attac…
En tout cas, le solaire, il nous dit « Sarko m’a cramer » (je sais, trop facile, trop tentant de pasticher). Laure Noualhat, dite Bridget Kyoto, peut reprendre cette version (l’écouter sur Six pieds sous terre ; elle y dresse son bilan énergétique amoureux, voir la chronique de Siné supra).
Féroces entre eux
Tiens, j’en profite pour évoquer Bakchich.info et ses papiers sur le cercle Wagram et Pupponi, le successeur de DSK à Sarcelles. Les liens pas tout à fait uniquement présumés de Pupponi avec certains milieux corses sont détaillés par Bakchich. Ce n’est pas que pour placer ici Strauss-Kahn à destination de Google, mais pour faire le lien avec le papier sur « La Guerre des golfs ».
Laurent Hazgui ne s’intéresse pas à ceux du Woerthgate, mais aux projets concurrents sur la montagne Noire : « coups bas, plaintes, pneus crevés, suicide… », demandez le programme.
Je ne vais pas déflorer le sujet de Laurent Hazgui, mais la montagne Noire, c’est près de Mazamet. Le golf de Mazamet, La Barouge, est déjà l’un des plus beaux parcours 18 trous de Midi-Pyrénées.
Vous savez ce que pompe un golf en période de sécheresse ? Pour celui envisagé à Fontiers-Carbadès, l’association Les Crocodiles du Carbadès s’oppose. En sus des 18 trous, trois piscines. À moins de dix kilomètres, on veut faire mieux, à Villardonnel. « De l’eau, il y en a, » rétorque Yves Bonnafous, « le site comporte de nombreuses sources. ». Et les golfs de Castres et Carcassonne, tout proches, ils assèchent quoi, au juste ? Le maire de Fontiers est-il parent avec son homonyme, promoteur à Toulouse ? Ah, peut-être faut-il lire, demain, Siné Mensuel pour l’apprendre…
Ah, oui, au fait, dans le même temps, Bruno Le Maire, le ministre de l’Agriculture, vient de déclarer dans le Gers que l’eau était précieuse, qu’il ne fallait pas la gaspiller. Mais comme les golfs, ce doit être la politique de « verdissement » agricole, là, pas question de lésiner sur l’arrosage (des élus locaux, aussi ?).
Miscellanées
Tiens, Siné Mensuel revisiterait-il le courrier des taulards, abandonné par Libération ? Il y a une fiche « comment soutenir un proche en prison ». Transmis à Madame Éric Woerth, au cas où… Le mini-golf avec club en plastique flexible est-il autorisé au quartier des célébrités à la Santé ? Peut-on construire en cabane celles de Richard Greaves, « anarchitecte » quelque peu déjanté (vu de l’extérieur de ses édifices) ?
Bon, il y a aussi un truc de Michel Warschawski sur les plans de la droite israélienne pour attaquer l’Iran. Là, je suis total incompétent : no comment. Truc intrigant : le Mensuoscope de (Diego) Arenga. Ce serait une nana, j’aurais subodoré un machin lunaire, mais là… Total perplexe. Pour les étudiants-diants-diants qui soutiennent les Crs-s-s, un papier sur le syndicat Uni, supplétif de l’UMP.
Copié-collé de la chute du communiqué : « en dessins, Siné dans sa zone revient sur l’affaire Charlie Hebdo, l’économie par Lindingre, le Mensuoscope d’Aranega, les pages de Jiho, Mix & Remix, Faujour, Willem, Carali, Berth. ». Du cinoche, du Berroyer et du Noël Godin, aussi.
Sur l’agenda de Siné Mensuel, un rendez-vous le premier décembre à Reims (projection du film Mourir, plutôt crever). Sur un autre, et pour les Parisiennes et Parisiens, les soirées humour du Bab’Ilo (rue du Baigneur, 18e ar.) : voir sur le site de ce repaire de nuitards et ici aussi… Avec un peu de chance, j’y lirais Siné Mensuel gratis. À moins que je ne vous l’y amène…
Sur le mien, d’agenda, la suite de mes papiers sur l’Eurozone ; moins rigolo. Quoique… Cherche fumeuse, appréciant le thé noir : voulez-vous sauver l’Eurozone avec moi, ce soir ?
Sarkozy vient de déclarer :
« [i]Les agriculteurs ne doivent pas se poser de questions sur leur avenir. (…) Mon engagement pour les agriculteurs est total[/i] ». Oui, mais, lesquels au juste ?
Et Bruno Le Maire d’en rajouter :
« [i]Dans cinq ans, il y aura 50 millions de mètre cube d’eau stockée en plus. Ma ligne est la suivante : que chacun comprenne que l’eau est un bien rare. Je souhaite qu’on développe une production qui consomme moins d’eau. Je propose de vous aider mais il faut que le monde agricole prenne en compte que l’on n’a pas le droit de gaspiller l’eau[/i]. ».
Tu parles, dans cinq ans, il sera où, Le Maire ?
Et les golfs, c’est des productions agricoles ?
Ah, oui, c’est le « verdissement », sans doute.
Tiens, faire la causette sur [i]Siné Mensuel[/i] sans mentionner [i]Fakir Presse[/i] (d’Amiens), cela ne se fait pas.
Voyez aussi :
[url]http://www.fakirpresse.info/Notre-proces-contre-Jean-Charles.html[/url]
Au sujet de l’échappée belle en Suisse de Philippe Hersant qui semble-t-il a trouvé une solution avec le groupe de presse belge Rossel à qui il va caser Nice matin, Corse matin, l’Union et autres pépites… les lecteurs de ces dignes journaux seront les derniers avertis ! Quel mépris !
voir le blog : http://vudegaribaldi.wordpress.com/
Alban