Billet foutraque, mais le sujet y porte. D’abord parce que je ne jouis pas du confort de mon unité centrale sous Windows 7, de mes deux écrans, et que je saisis sous Windows 8 (je vous en reparlerai) sur un portable et dans une position incommode pour les poignets.  Mais j’ai un peu honte de bâcler alors que Bob Sinet, dit Siné, rédige depuis un lit d’hôpital. Il n’a jamais tant alimenté le site de Siné Mensuel, lequel, pour son numéro 14, s’orne en couverture d’un autoportrait de son fondateur. Ensuite, d’où je suis, impossible de mettre la main sur le numéro qui sortira demain et n’arrivera que beaucoup plus tard icitte (s’il y parvient jamais). Divagations à propos d’extraits du sommaire.

Il se lâche, Siné. La vie, l’amour, la mort, tout cela. Mais contrairement à ce que l’on pouvait redouter, il ne nous lâche pas : ce n’est certes que partie remise (à 84 ans, hein !), mais il drague encore les infirmières, mode Pépé malin (albums BD de Jean-Pierre Hugot). Je souhaite à tout le monde en étant atteint (et à moi-même si cela devait être) d’affronter un cancer ou une leucémie de la sorte. Allez visiter son « Journal du front » sur le site du mensuel : prolixe et vraiment en verve, le moribond de voici peu. Rémission, semble-t-il, qu’on lui souhaite durable.

Vachard à l’occasion, aussi. Mais nullement dans la rancune ou le ressentiment bilieux. Dans ce quatorzième numéro, il fait profession de foi athée (ou au minimum agnostique), depuis le service d’hématologie de l’hôpital Avicenne. Quel moral, mâtin, quelle morale !
Jacques Hébert, du Père Duchesne, et quelques autres immortels académiciens (enfin, quand même davantage que maints de l’Institut), verts grand teint, galants au combat, sont en bonne compagnie avec lui.

Je ne sais si vous avez lu, dans la presse française, les divers articles consacrés à la manière dont la police britannique, les bobbies, procède aux contrôles d’identité.
Ne faisons point d’angélisme, New Scotland Yard et les forces régionales ou locales, défrayent parfois, fort peu à leur avantage, les chroniques outre-Manche. Mais il semble bien que la délivrance de récépissés concourt à une politique du chiffre efficace ; en France, où les gardes à vue superflues gonflent les statistiques, la pente reste rude, le chemin long, pour faire évoluer les pratiques. Certes, ces derniers temps, la police a bouclé quelques très belles affaires. Mais là où les contrôles d’identité sont superflus, tant les individus sont identifiés, en Corse, on ne constate guère d’amélioration.
Et à Villiers-le-Bel, où Siné Mensuel a enquêté ? Là non plus, contrôler les mêmes à répétition ne change pas vraiment la donne. Au contraire, cela se « corse ».

Gérard Filoche, qui suit toujours les activités de l’Inspection du Travail, revient sur le dossier de l’amiante. Il y a des particules fort anciennes qui refont surface et rendent illusoires les protections des désamianteurs. Mais il semble qu’il ne faille surtout pas le leur dire. L’impalpable légèreté aux lourdes conséquences n’émeut guère les autorités sanitaires.

Troisième dossier : Hénin-Beaumont. Je ne sais si Siné Mensuel y a rencontré des ex de Samsonite (les bagages) dont l’usine a été liquidée. Certains se sont rendus à Boston, là où Bain Capital, l’une des sociétés de Mitt Romney, délocalise en Chine.  Retour à la Friterie Gonzalez, où partisans de Marine Le Pen ou de Jean-Luc Mélenchon se côtoient encore. L’élection législative pourrait être annulée et le FN laisse entendre que le porte-parole du Front de Gauche pourrait se défiler. On verra. Il assure que non. Le maire, Eugène Binaisse, a quand même réussi à rétablir l’équilibre des comptes municipaux. Mais subsistent des emprunts toxiques. Ce n’est pas vraiment le premier sujet de conversation à l’estaminet La Belle Anglaise.

Au fait, Thomas Jefferson déclarait : « Si j’avais à choisir entre un gouvernement sans journaux et des journaux sans gouvernement, je n’hésiterais pas un seul instant et opterais pour le second ». On risque d’avoir toujours un gouvernement, mais pour Siné Mensuel, même si le père Bob se porte mieux, sa santé reste fragile.

P.-S. – Avec MSIE 10 (livré avec Windows 8), cela ne s’arrange pas, sur Come4News, le placement des images. Tant pis, je modifierai à mon retour.