Mille et un coups de tanks à bout portant

Au centuple trépassent les âmes en même temps

Le roi mitraille ses sujets sans état d’âme

L’arbitre fait le décompte macabre des vies au trépas

La masse dans le bourbier git, pas de main pour la secourir

La paix crie à gorge déployée, pas d’oreille pour l’entendre

Et la guerre se marre, elle s’en tire à bon compte

S’ils se taisaient ces canons on entendrait l’océan qui roucoule

S’ils se taisaient ces impérialismes de blanc vêtus

On verrait dans la clarté du ciel le radieux sourire de Dieu

S’ils s’arrêtaient ces intérêts qui embrasent les nations

On sentirait ce doux vent repousser les limites de nos différences

S’ils cessaient d’en vouloir au monde ces kamikazes désabusés

L’ennemi juré deviendrait l’ami indéfectible

Si elles se finissaient ces famines en somalie,

S’ils s’arrêtaient de se battre ces frères au Soudan

S’ils s’enfuyaient les enfants soldats vers les mamelles des génitrices

Le monde soufflerait un air nouveau au parfum exquis

La ronde de l’humanité ne serait plus un rêve

S’ils cessaient de se haïr, ils trouveraient la force de s’aimer

S’ils se taisaient un peu ils entendraient les souffrances du monde