« Si on voit Ingrid Betancourt, on meurt »

 

Les FARC distribueraient des tracts et menaceraient par téléphone les habitants du Guaviare pour qu'ils s'abstiennent de donner des informations sur l'ancienne candidate présidentielle

Les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie menaceraient de la même manière les villageois, les paysans ou les indigènes de la région afin qu'ils ne révèlent plus la présence de leurs combattants et celle de l'otage franco-colombien aux forces militaires.

On se rappelle que la semaine passée beaucoup d'informations et de témoignages ont filtré concernant la présence de Ingrid Betancourt dans ce département colombien où furent menées à bien les dernières libérations d'otages. On affirmait également qu'elle avait été soignée dans un centre médical de la région, et les détails concernant son état de santé étaient même très précis.

Aujourd'hui, alors qu'une équipe de journalistes de radio Caracol, un média colombien, parcourent la région en quête d'information sur l'ancienne candidate présidentielle, les reporters ne rencontrent plus aucun témoin, comme si personne n'avait rien vu, ni entendu… ce qui semblerait confirmer les menaces perpétrées par les FARC contre la population.

« Si on voit Ingrid Betancourt, on meurt », ou « Voir Ingrid, c'est mourir », voilà les seuls témoignages que les envoyés de radio Caracol ont pu soutirer à quelques paysans tremblants qui ont voulu conserver l'anonymat.

D'un autre côté, plusieurs personnes, dont Juan Carlos Lecompte le mari d'Ingrid Betancourt, ne croient pas les témoignages de la semaine passée qu'ils qualifient de rumeurs, assurant qu'il serait idiot de la part des FARC d'avoir emmené leur otage le plus précieux dans cette région où la présence militaire est la plus forte.

Alors, qui doit-on croire, et peut-on encore porter crédit aux informations ou rumeurs concernant l'état de santé critique de Ingrid Betancourt, ou serait-ce une autre manipulation pour exercer une pression sur les FARC ou sur le gouvernement colombien ? Tout ce que l'on peut constater c'est que le président Uribe a été amené à faire certaines concessions, limitées il est vrai, tandis que la seule réaction des FARC, dans un récent communiqué, a été de dire que la libération d'Ingrid n'était pas à l'ordre du jour.

 

Pour vous remémorer les péripéties de ces événements sur votre média préféré,

nous vous invitons à suivre ces liens :

Ingrid Betancourt se laisse mourir

La France disposée à accueillir des membres des FARC sur son territoire

Le corps d'Ingrid Betancourt ressemble à celui d'un petit somalien famélique

Ingrid Betancourt soignée dans un hôpital