Serions-nous prêts du blackout total du système capitaliste ?

Après mon essai humoristique sur la grande saga des marchés financiers (http://www.come4news.com/la-grande-saga-des-marches-financiers-36778), à mon grand regret, je dois avouer que, sur la fin, j’ai peut-être commis une énorme erreur d’anticipation. Il se pourrait en effet que la suite des évènements soit beaucoup plus drôle que tout ce que j’avais imaginé.

C’est en tout cas la théorie d’un certain Ricardo Salgado, directeur de la plus grosse Banque du Portugal (Banco Espirito Santo). Selon lui, les banques Portugaises pourraient subir "une violente crise de liquidité".

Afin que tout le monde saisisse bien tout le comique que pourrait avoir une telle situation, il convient d’expliquer ce qu’est une crise de liquidité.

Expliquons d’abord ce qu’est la liquidité. Un bien est dit liquide si il est possible de le vendre rapidement et au prix du marché. De le convertir en argent. Exemple : votre maison mettrait sans doute quelques mois à partir à sa vraie valeur sur le marché immobilier. En revanche, les bijoux en or de votre grand-mère partiraient rapidement. Le bijoux sont donc plus liquides que votre maison.

Vous comprendrez donc qu’il est possible d’être en difficulté financière sans être insolvable : si vous avez 3 baraques mais 0€ sur votre compte en banque, impossible de payer vos factures. Pourtant, vous êtes solvable, et même très largement. Vous irez dire à EDF, au fisc et au Boucher qu’il ne sera payé que dans 6 mois parce que vous devez vendre votre maison avant…

Crise de liquidité : une banque a le même problème. Elle peut avoir des actifs d’une certaine valeur, mais pas de cash, ou pas assez pour payer ses dettes en temps voulu. Elle se retrouve donc en crise de liquidité.

Il est en fait assez fréquent qu’une banque se retrouve sans cash, et assez normal dans ce système. Elle doit pourtant continuer à rembourser ses dettes, payer ses clients qui lui demandent de l’argent au distributeur…

Comment fait-elle ?

En temps normal, elle emprunte à ses collègues banquiers, qui lui avancent la somme dont elle a besoin à taux très faible. Quelques jours plus tard, des millions de Français reçoivent leur salaire ou remboursent une mensualité sur le crédit immobilier, ce qui donne un excédent de cash à la banque, qui peut à son tour le prêter à ses collègues dans le besoin.

Et en temps de crise ?

Qui serait assez fou pour prêter à Dexia aujourd’hui ?

Et si la Société Générale avait le même genre de cadavres dans le placard ? Vous aurez compris le problème : les banques ne se prêtent plus entre elles, et peuvent donc se trouver en difficulté pour cause de manque de cash sur quelques jours, même si elles sont en parfaite santé.

 

Et dans un tel scénario ?

Justement, c’est là que ça devient hilarant. Si une banque manque de liquidité, même pour une seule journée, elle ne peut plus payer ses débiteurs (les chèques des clients ne sont pas payés, les prêts aux autres banques ne sont pas remboursés, ce qui les met à leur tour en difficulté).

Un tel scénario exige une intervention immédiate de la banque centrale et de l’état. Or, on a pu constater que les institutions publiques n’étaient pas au mieux.

A défaut, la crise de liquidité se prolonge, et, par conséquent, les clients ne peuvent plus tirer d’argent au distributeur, ce qui ruine la consommation, mettant à leur tour les commerçants et les entreprises en difficulté. Se pose alors la question suivante : combien de temps pouvez-vous vivre sans faire d’achats ? Trois jours pour les moins organisés, une semaine pour la majorité, un mois pour une petite partie d’entre nous… Et après, l’inconnu.

 

Ce problème là n’est pas un problème de justice sociale. Ce n’est pas un problème de morale. C’est un pur problème de logique : le système politique et économique sous lequel nous vivons est-il capable de fonctionner éternellement ? Sans lui demander d’être juste, d’apporter à tous logement décent, nourriture, ect.

 

La question qui hante tous les puissants un peu lucides, et qui, moi, me fait tant rire, est la suivante :

Est-il possible que ce système en arrive à s’effondrer sur lui-même ? Sans révolution, sans période transitoire, sans raz de marée électoral, sans aucune intervention de personne, simplement parce qu’il est trop mal fait, trop absurde pour pouvoir fonctionner tout court ?

Une réflexion sur « Serions-nous prêts du blackout total du système capitaliste ? »


  1. VERS UN SYSTEME D’AUTOSUFFISANCE…

    FAIRE TOURNER LA ROUE DE FORTUNE
    A PLEIN RENDEMENT A L’ECHELLE MONDIALE…

    Pour qu’une économie soit prospère, nous avons besoin de plus
    d’argent dans nos poches pour lui redonner de la vigueur…
    Car l’argent n’est pas un luxe, mais un moyen utilitaire mis au
    service de la société dans son ensemble…
    Qui va le dépenser au service du marché commercial, dont les
    taxes perçues sont à l’avantage du gouvernement, qui lui retient
    des impôts sur ce que l’on gagne à la sueur de notre front…
    Tout cet argent est placé à notre insu, dans le rouage complexe
    de la bourse avec la complicité des banques, pour en retirer des
    profits faramineux qui prennent en partie la route des paradis
    fiscaux très prisés par les célébrités et le jet-set international…

    http://bigbrowser.blog.lemonde…ion-6-000-
    milliards-de-dollars-dans-les-paradis-fiscaux/

    Tout cela se passe à huis clos, dans des clubs mondains à l’abri
    des regards indiscrets et sans avoir le moindre scrupule pour les
    pauvres citoyens que nous sommes, à l’état financier précaire!
    Une misère galopante causée par une augmentation du coût de
    la vie, due à une inflation galopante bien gérée par un patronat
    qui exige son maintient, dans le but de donner plus de force à
    l’économie des mieux nantis, sans tenir compte des problèmes
    de la masse qui s’appauvrit de jour en jour…

    Alors qu’une partie de la société tend à évoluer vers un système
    d’autosuffisance, il serait bon d’envisager une participation plus
    globale et active de la population sur un marché boursier encore
    trop exclusif…Cela donnerait la chance aux citoyens de recourir
    à un revenu supplémentaire pour contrer l’endettement…

    A vrai dire, c’est un remaniement de société auquel nous devons
    penser, en trouvant le meilleur moyen de gérer un système mieux
    adapté aux besoins essentiels de l’humain qui se sent délaissé et
    mal-aimé…alors qu’un peu de compassion et d’aide financière le
    revaloriserait et lui redonnerait le goût de vivre..

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