Le dernier fil tangible de la coopération entre Pyongyang et Séoul a été coupé aujourd’hui, après que la Corée du Sud ait annoncé qu’elle expulserait les travailleurs restants d’un complexe industriel dans le Nord, juste en face de la frontière.

Pyongyang a rejeté la demande de Séoul pour s’entretenir au sujet du parc industriel de Kaesong, où les opérations ont été suspendues pendant près d’un mois en raison des tensions accrues sur la péninsule coréenne. Environ 175 travailleurs sud-coréens ont été bloqués dans la zone économique de la Corée du Nord où cette dernière a fermé la frontière et a ensuite rappelé ses propres travailleurs.

Des rapports médiatiques ont indiqué que Séoul a expliqué aujourd’hui qu’elle a établi son délai de réponse sur la possibilité de pourparlers, car elle est préoccupée par l’accès à la nourriture et les médicaments pour ses citoyens encore dans le complexe.

« Nous avons pris la décision inévitable pour ramener tout le personnel restant à Kaesong pour la protection de notre peuple au lieu que leurs difficultés continuent de croître », a dit le ministre de l’Unification sud-coréen dans une déclaration télévisée.

Environ 120 entreprises sud-coréennes sont installées dans le complexe qui emploie 53.000 Nord-Coréens. L’effort était censé être un « arrangement mutuellement bénéfique », offrant aux entreprises sud-coréennes la main-d’œuvre du Nord qui n’est pas cher et de l’autre côté, un revenu bien nécessaire pour les Nord-Coréens. L’an dernier, la Corée du Nord a gagné environ 80 millions de dollars grâce au complexe, qui a produit 470 millions de dollars de valeur de marchandises.

En 2006, le complexe a été fermé aux nouveaux travailleurs du Sud pendant cinq jours, faisant déjà la plus longue interruption économique dans le complexe depuis son ouverture. L’agence centrale de presse coréenne a dit qu’à l’époque, la Corée du Sud « essayait de« transformer la zone de Kaesong un foyer de guerre ».

La commission de défense nationale de la Corée du Nord pense que l’offre de pourparlers sur Kaesong par Séoul était « trompeur », citant les derniers exercices militaires américano-sud-Coréennes comme preuve que le Sud n’a pas vraiment le désir de réconciliation. Il a promis de maintenir les travailleurs sud-coréens en sécurité pendant le retrait, mais a averti que le contingent sur le Sud ne doit pas prendre toutes les mesures antagonistes jusqu’à ce que ses citoyens soient de retour sur le côté sud de la frontière.

« Si le groupe du Sud reste loin de la réalité et poursuit l’aggravation de la situation, nous serons obligés de prendre des mesures sérieuses, finales, et décisives », a indiqué le communiqué.