Haut, très haut, au-dessus des nuages,

Des cris rauques, des ailes qui battent,

Invisibles et pourtant si présentes

Symbole qui passe, libre et fulgurant…

 

                   Les oies sauvages cacardent dans le ciel lotois,

                   Le Printemps annonce sa venue sur la terre des merveilles.

 

Une brume verte enveloppe les rameaux encore dénudés,

Frisson léger, espoir de ramures à venir,

Sous le tapis bruissant des feuilles mortes,

Pointent les fins muscaris sauvages et les violettes odorantes…

 

                     Le soleil est  frais encore, effleurant  les primevères naissantes,

                     Et  toute la nature explose d’attente vibrante….

 

Dans les buissons , roucoulades, pépiements , merles qui babillent,

Dans les chênes les geais qui cageolent  se poursuivent sauvagement ,

Tandis que les pics frappent les grands pins d’un bec impatient

Pour y trouver pitance inlassablement…..

 

                     Chaque fois semblable et pourtant différent,

                     Le renouveau  imprègne  l’air léger de ce matin  ….

                     Je le respire, je le sens, il me charme et m’apaise

                     Donnant au jour qui vient un parfum d’enfance et de joie tranquille.