LA RENCONTRE SUR LA RELIGION ET L’ETHNICITE DANS LES CONFLITS EN AFRIQUE La religion et l’ethnicité, facteurs de consolidation et de prévention : Le séminaire organisé par Gorée Institut depuis deux jours a pris fin, hier sur des recommandations faites par les experts africains. Les participants ont étale les causes, les raisons et le rôle joue par la religion et l’ethnicité dans les conflits en Afrique. Mais proposer des solutions pour que ces deux notions ne soient plus au centre des conflits gangrènent la sous-région ouest africaine en particulier et l’Afrique en générale. Les points abordes durant cette dernière journée ont été entre autres la religion et l’ethnicité dans la résolution des conflits, le contrôle du pouvoir, la politisation des questions ethnico-religieuses, le legs colonial, la transfrontalite des conflits, le rôle des facteurs externes et le rôle de la société civile pour ne citer que ceux-ci.  Cette dernière journée consistait pour les acteurs de faire des recommandations sur l’ensemble des sujets abordés lors de ce séminaire dont le thème était « le rôle de la religion et de l’ethnicité dans les conflits en Afrique ». Pour les participants, la religion et l’ethnicité peuvent être des facteurs de conflits en Afrique dans la mesure mais aussi des facteurs de consolidation de la paix. De l’avis de Mariama Conteh, coordinatrice du programme paix de l’institut « la multiplication des religions est une richesse. On peut utiliser la religion et l’ethnicité dans la consolidation d’une paix durable. Mais c’est la volonté des gens qui détiennent le pouvoir parce que, il y a des situations comme la pauvreté, la marginalisation des populations qui facilitent la manipulation des gens ». Par ailleurs, des exemples de conflits issus de la problématique ethnique et religieuse ont été également cite par les participants. Il s’agit du cas de la Côte-D’ivoire, le Rwanda, la Guinée, la Sierra Leone qui ont connu des conflits ethnique ou religieux.  En outre, la mauvaise répartition des ressources de nos pays a été pointée du doigt par les participants, qui estime que « la mauvaise répartition des ressources peut être sources de conflits comme c’est le cas dans certains pays de la sous région ou en Afrique ». Selon l’Abbe Jacques Seck, prêtre a la cathédrale de Dakar, participant « la religion et l’ethnicité reste deux facteurs fondamentaux qui peuvent être source de problèmes qui dureront longtemps. Il ne faut jamais s’amuser à diviser les gens sur le plan ethnique ou religieux. Ne jamais tuer une personne à cause de son appartenance ethnique ». Mieux, il fera savoir que « ces deux notions sont utilisées par des gens pour brouiller les communautés ».  En tirant les conclusions de cette rencontre, M. Mamadou Seck, chercheur et modérateur du séminaire estime qu’il se dégage des tendances lourdes qui favorisent les conflits à savoir «la politisation des conflits ethniques et religieux, la question de l’accès aux ressources qui sont problématique. Je crois que c’est un défit commun a la plupart de nos états en Afrique de l’ouest et interpelle tous les africains » avant de préciser que « l’appartenance ethnique en Afrique prime sur tout autre formes d’appartenance.  Quand on instrumentalise le facteur religieux et ethnique, ça devient un facteur de division ». Toutefois, les spécialistes ont insiste que « la religion et l’ethnicité peuvent être des facteurs de prévention des conflits ». Cependant, ils estiment que « la société civile a un rôle important à jouer dans cette dynamique à savoir la conscientisation la masse pour une meilleure compréhension de la religion et l’ethnicité ». Les résultats de cette rencontre seront mis à la disposition des décideurs et des acteurs sous forme de rapport. Adama COULIBALY