Depuis le 07 Décembre 2012, 11 séismes de magnitude égale ou supérieure à 3,0 et d’hypocentre compris entre 2 et 10 kilomètres de profondeur, se sont produits, dans un rayon de 10 kilomètres auteur de la ville de Nay, en Bigorre dont 8 entre le 30 et le 31 Décembre, avec, en point d’orgue, le 30 Décembre à 23 h 35 Temps Universel, le 31 Décembre à 00 h 35 heure locale, un tremblement de terre de magnitude 4,7 et d’intensité VI au foyer.
Son épicentre, latitude 43.18° Nord et longitude 0.24° Ouest, se localise à 1 kilomètre à l’Est de Mirepeix, à 1,5 kilomètre au Nord-Est de Coarraze, à 2 kilomètres au Sud-Ouest de Bénéjacq, à 3 kilomètres à l’Est de Ney, 18 kilomètres au Nord-Ouest de Lourdes, à 121 kilomètres à l’Est de Pamplona et à 280 kilomètres au Nord-Ouest de Barcelona.
Son hypocentre à été déterminé par le Centre Sismologique Euro-Méditerranéen, à 2 kilomètres de profondeur.
Le séisme a secoué le Béarn et la Bigorre et a été ressenti, dans un rayon de 40 kilomètres autour de l’épicentre surtout à Nay, à Arudy, à Rébénacq, à Lourdes, à Tarbes, à Pau, à Oloron Sainte Marie, dans l’Est-Béarn, les Hautes-Pyrénées, ainsi que plusieurs répliques, dans plusieurs départements Pyrénéens., à Torla, en Espagne, dans les Landes et dans le Gers. Ni dégâts ni blessés ne seraient recensés
Déjà le 13 Octobre 2012, un aléa sismique, de magnitude 3,9, sur l’échelle de Richter avait été enregistré, à 05 h 33 Temps Universel, 6 h 33 heure locale et, selon le Bureau central sismologique français, – BCSF -, l’épicentre avait été localisé au Nord-Ouest d’Argelès-Gazost, tout près d’Arthez-d’Asson dans les Pyrénées-Atlantiques, une région où les secousses sont assez fréquentes. Le BCSF avait précisé, d’après les premiers témoignages qu’il avait recueilli, que « ce tremblement de terre a été faiblement ressenti par la population sur près de 25 kilomètres autour de l’épicentre » et « devrait avoir été perçu jusqu’à une quarantaine de kilomètres selon les modélisations. » Aucun dégât n’avait été constaté.
Environ 400 séismes par an, de magnitude égale ou supérieure à 2.0, sont recensés en Béarn et Bigorre. La cause en est la poussée toujours active, dans un axe anti-horaire, de la plaque Ibérique contre la plaque Eurasie, collision qui a débuté, il y a environ 90 à 80 Millions d’années et qui a généré la formation des Pyrénées(1). Parmi ces tremblements de terre, la majeure partie d’entre eux se produisant au niveau des failles Sud-Pyrénées I et Nord-Pyrénées I, nous pouvons retenir, entre autres, ceux de
– 2006, magnitude 4,9
– 2003, magnitude 4,7
– 1996, magnitude 5,6, des dégâts sur la commune de Saint Paul de Fenouillet
– 1980, magnitude 5,2, des dégâts sur la commune d’Arudy
– 1967, magnitude 5,7, la commune d’Arette partiellement détruite et une personne décédée.
– 1660, les villes de Lourdes et Bagnères de Bigorre subissent de grosses destructions et l’on comptait onze morts rien qu’à Bagnères.
– 1428, Olot en Catalogne, l’épicentre du plus gros séisme dans les Pyrénées estimé d’intensité VIII/IX et de magnitude supérieure à 7,5.
Notes
(1) Les Pyrénées énigmatique, 2006, États Unis et .La plaque Ibérico-Italo-Magnhrébine, 2003, États Unis.