L'hôtel Westin ouvre ses portes et déroule le tapis rouge. Ségoléne Royal et François Bayrou pénétrent dans l'aréne .Le crépitement des flashs immortalisant une poignée de mains fraternelle.
Sous fond de polémique, l'UMP criant au stratagème politicien, essayant vainement de cadenasser cette ouverture. La discussion s'entame pour un événement sans précédent.
Une discussion devenant une nécessité, une clarification demandée par l'électorat encore incertain. Une promesse de mettre fin à l'immobilisme stagnant qui enserre notre pays. Le début d'une ouverture vers une démocratie participative, mettant fin à la prédominance d'un parti politique sur le pouvoir décisionnel.
La réforme et la rénovation des institutions rassemble Royal et Bayrou. L'improductivité latente de la politique de clivage doit prendre fin. Des convergences sont évidentes, le pluralisme esquisse une peinture du rapprochement politique.
Le dialogue a été constructif, un partage d'opinion placé sous le signe d'une bonne humeur contagieuse. Des désaccords sont apparus mais aussitôt balayés par l'envie des participants de construire.
Un premier pas est franchi. La France est juge d'interpréter le sens de ce débat. J'ai trouvé Ségoléne Royal convaincante et force est de constatée son envie de changement.
Royal et Bayrou, malgré des divergences, oeuvrent pour une politique de rassemblement. Le citoyen doit être responsabilisé et non plus dépendant d'un système étatique.
Pas d'union en vue, ni d'effet théatral, les médias sont pour leurs frais. Une discussion intéréssante qui nous projette vers les contours d'une rénovation politique, que les français attendent.
Je ferai confiance à cette vision participative et j'attend avec intérêt le débat Royal & Sarkozy. Une partie des consultants voit dans ce débat une galère pour la candidate socialiste. Bayrou jouant le rôle du professeur et Royal l'étudiante.
Personnellement je n'ai pas ressenti cette sensation. Les idées de chacun ont été défendues, avec conviction. Je ne vois aucune propagande de débauchage et de récupération d'une partie de l'électorat de Bayrou. Un simple dialogue, ou Ségoléne Royal avait bien plus à perdre, elle n'est pas restée sur la défensive et m'a convaincu par ce trait de caractère.
Mon opinion est bien différente, au vu de cette envie de reconstruire la France, en laissant de côté, le pouvoir dogmatique des partis. Le pluralisme doit en sortir vainqueur …