S’il faut bien reconnaître un mérite (ou un tort) à Ségolène Royal, candidate malheureuse (et heureusement pour nous) à la présidentielle de 2007, c’est bien celui de réussir à passer par toutes les fenêtres dès lors qu’elle a été jetée à la porte. Quelque soit les déconvenues, malgré le profond agacement qu’elle suscite pour bon nombre de français (dont je fais partie), elle n’est jamais à court d’idée pour retrouver une exposition médiatique privilégiée.
Je pensais naïvement qu’après une énorme claque lors des primaires socialistes pour la présidentielle de 2012 et l’humiliation subie après le tweet de sa grande rivale, notre très (sympathique) première dame de France, nous aurions pu profiter un peu plus longtemps d’un monde politique sans Madame Royal.
Quelle inconscience ! Je suis tombé des nues ce matin en entendant que cette dernière avait été nommée à la vice-présidence de la Banque Publique d’Investissement. J’avais eu vent de ses ambitions successives, à savoir celui de prendre la tête de l’assemblée nationale, qui lui fut définitivement impossible d’obtenir suite à sa déconvenue législative, et celle d’obtenir un portefeuille ministériel à la démesure de ses attentes (ministères régaliens).
Cette femme politique ne manque décidément pas de ressources et après quelques semaines de silence (dont j’ai profité avec un plaisir non dissimulé) voilà que celle-ci revient en grande pompe avec cette nouvelle fonction d’envergure. J’ignore concrètement quelles seront ses prérogatives à travers ce poste mais une chose est sûre, le but recherché est sans le moindre doute de montrer qu’elle est toujours dans la course.
Ce qui m’horripile le plus dans cette affaire n’est pas tant le retour de Madame Royal sur la scène médiatique. Ce qui me consterne le plus est mon sentiment que le président Hollande nous prend ouvertement pour des imbéciles. Je me rappelle son discours risible sur le « moi, président… », ridicule listing de promesses qui vole progressivement en éclat. Parmi celles-ci, énumérés au cours du débat entre les deux tours, il disait que lui, président, il ne favoriserait le copinage et le placement de proches à des postes stratégiques. Se moque-t-il de nous ? Le cas Royal en est un exemple éloquent. C’est par décret du gouvernement qu’elle a été nommé au conseil d’administration de la BPI et je ne pense sincèrement pas qu’il s’agisse d’un acte isolé d’un ministre mais bien d’une volonté délibérée du chef de l’état de placer ceux et celles appartenant à son petit monde.
Nicolas Sarkozy avait été vivement critiqué pour avoir placé certains de ses proches sur des postes stratégiques, je ne le nie pas. Mais lui au moins ne s’est jamais permis de faire la morale et de faire précisément ce qu’il reproche aux autres.
L’ancien président disait souvent : « je ferai ce que je dis et je dirai ce que je fais ». Le président Hollande pourrait s’appliquer cette autre expression : « faites ce que je dis, pas ce que je fais ». Remarquez, en l’espace de même pas un an, nous n’en sommes pas hélas au premier signe évident d’amateurisme, de populisme et d’impuissance de notre gouvernement et de son chef. Le pire est encore peut être à venir.
on ne peut que soutenir ce présent article finement argumenté et qui en dit long sur le système de la promotion Voltaire.
Un lanceur d’alerte français qui vomit ce monde de voyoux politiques nauséabonds et profiteurs
[url]http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_d’énarques_par_promotion#Promotion_Voltaire_.281980.29[/url]
[url]
http://www.rmc.fr/podcast/podcast.php?id=179#lien1%5B/url%5D
[url]http://grincheux.typepad.com/weblog/maries_royal/[/url]
[url]http://politique.blogs.ouest-france.fr/archive/2013/02/05/dominique-bertinotti-une-ministre-citoyenne.html[/url]
Normal, il attribue un job à l’une de ces anciennes compagnes, l’une des mères de ces enfants ! Il est sympa aussi, car il a casé tous ses amis aux postes stratégiques !
Ben oui quoi ! C’est ce qu’on appelle la république vertueuse !
C’est incroyable comment les gens sont, faut toujours qu’ils critiquent!