Combien de fois avons-nous entendu dire par nos anciens : "De mon temps, mon certificat d’étude valait plus que ton bac !" Eh bien, force est de reconnaître qu’ils n’avaient absolument pas tort et qu’aux yeux de nombre de spécialistes, le baccalauréat aurait perdu de son éclat.
En effet jadis, seule une poignée de privilégiés, pouvaient prétendre décrocher le précieux sésame et ceci fait, se retrouvaient dans la catégorie d’élite des bacheliers.
Cet examen n’était en effet pas à la portée de tout le monde et les épreuves qui le constituaient étaient d’un niveau très élevé.
Sans vouloir "débiliser" les nouvelles générations, on se doit de reconnaître que le baccalauréat est devenu un diplôme nettement moins prestigieux…
Le fait que 85% des élèves obtiennent l’examen, contre un pourcentage moindre, il y a 30 ou 40 ans, amène à se poser de sérieuses questions.
La notion d’examen avec un taux de réussite aussi important perd de son sens, et fait la part belle aux partisans, prônant le contrôle continu de formation dans les classes de terminale, surtout lorsque l’on sait, que les épreuves à hauteur de 80%, sont écrites.
D’aucun disent que le baccalauréat, deviendrait de plus en plus une sorte de "patrimoine national" et rien d’autre.
Le manque d’intérêt de bon nombre de grandes écoles ou universités pour le baccalauréat est évident, car il faut savoir que plus de 80% des candidats reçoivent leurs affectations, avant même que leurs résultats au bac ne soient connus.
L’adage "Sans le bac t’as plus rien" est décidément bien terni !
De plus de nos jours il existe ce que l’on appelle les "passerelles", qui permettent à des jeunes, volontaires et motivés, de faire de superbes carrières sans avoir obtenu le baccalauréat.
Il est désormais possible de poursuivre ses études sans lui, comme dans certains établissements privés qui proposent des BTS.
On peut également prétendre, à l’obtention par exemple d’une capacité en droit.
D’ici qu’un de ces jours, on en revienne à juger un futur candidat à un poste, sur ses compétences et sa motivation, plutôt qu’au poids des diplômes qu’il a obtenu, il n’y a pas loin !!!
[b]Même une distribution de pochettes surprises ne rendrait pas assez compte de cette parodie de diplôme ![/b]
Entendu ce matin même dans télé-matin sur France 2 un étudiant affirmer la chose suivante :
» Le bac blanc ? C’était 52% de réussite mais nos enseignants nous assurent une réussite de 98% » A méditer !
En tant qu’ancien correcteur du baccalauréat d’une importante filière technique et ayant participé aux choix des sujets pour l’année suivante, je pourrais en raconter !
Mais je n’en ai hélas pas vraiment le droit… Dommage.
Amitiés [b]zelectron[/b]