Schumacher à la ramasse ?

Même si le Teuton très titré avoue prendre beaucoup de plaisir dans le baquet de son bolide, les impératifs sportifs, mais surtout financiers risquent – tôt ou tard – de s’inviter dans le débat… C’est un immense champion, toutefois il est aujourd’hui intrinsèquement moins rapide que son jeune coéquipier (Rosberg) et le voir "sur-piloter" comme il le fait pratiquement à chaque course, afin de s’ingénier à résorber les précieux dixièmes au tour concédés bien malgré lui à la génération montante, nécrose quelque peu l’aura d’un palmarès – jadis – impressionnant. Il prend non seulement beaucoup de risques pour pallier son manque de constance, mais en fait parfois également courir aux autres : le tempérament sanguin, lui, est toujours bien vert ! 

En revenant dans le grand cirque de la F1, il était d’office condamné à réussir, condamné à honorer son statut passé. Mais que faire ? Il est pris à son propre jeu, s’il se retire maintenant, on ne retiendra de sa brillante carrière que les "piètres" prouesses d’un come-back… raté ? Il y avait d’autres disciplines automobiles qui l’attendaient : les 24 heures du Mans, Indianapolis, etc. Autant d’épreuves prestigieuses « sans doute » plus adaptées à l’horloge biologique d’un quadra… 

Faisons néanmoins confiance à l’orgueil endémique du gagneur et – tel Connors contre Chang en 16ème de finale de Roland Garros 1991, où le plus âgé des Américains mit un point d’honneur à égaliser à deux manches partout… avant de jeter l’éponge totalement épuisé du haut de ses 38 printemps – que Schumi quittera la scène sportive sur un coup d’éclat ! Espérons…