Près d’un an après son premier sauvetage par l’Europe et le FMI, la Grèce se rapproche à grande vitesse du précipice et ses dirigeants comme l’ensemble de responsables politiques Européens et internationaux sont très inquiets par la situation actuelle et ont du mal à trouver un compromis pour éviter la faillite de ce pays qui risquerait par un effet domino de mettre à mal la santé de l’Euro.

 

 

Le constat est sans appel, grève générale dans tout le pays, manifestations explosives dans les grandes villes, les Grecs refusent en masse les nouvelles mesures d’austérité exigées par le FMI.

Le premier ministre Papandréou de plus en plus isolé est mis à mal par la rébellion de plusieurs députés qui refusent de voter le nouveau plan d’austérité et réclament des élections anticipées.

Si l’on tient compte des derniers chiffres officiels concernant l’économie de la Grèce au 1er trimestre 2011, 42,5 % des moins de 25 ans sont sans emploi, la croissance est négative à près de moins 5 % et la dette publique par habitant est de 29 343 €.

Totalement englué dans la récession la Grèce peine à redresser ses comptes et le nouveau plan d’aide de 100 Mds€ est censé enrayer la faillite de ce pays qui pour ma part parait inévitable.

La jeunesse Grecque fait très largement les frais de cette profonde crise économique et elle se dit à la fois désespérée et révoltée par cette situation. Pour eux, il devient impossible de vivre à Athènes avec un peu moins de 600 € par mois, alors que les loyers moyens sont de 400 € et que le taux de TVA atteint les 23 %. Ils demandent de sortir de l’Euro et certains envisagent même de quitter le pays pour aller tenter leur chance ailleurs.

La France et l’Allemagne conjuguent actuellement  tous leurs efforts pour essayer de sortir la Grèce de ce chaos et surtout pour maintenir la stabilité de l’Euro. Cela sera t-il suffisant !

De nombreux européens sont mécontents de cette situation et rechignent à  faire de nouveaux efforts pour sauver la Grèce et l’Euro.

On peut se demander jusqu’où pourra aller cette solidarité qui risque d’engloutir dans la même vague d’autres pays déjà très fragilisés comme le Portugal, l’Espagne, l’Irlande, la Belgique, l’Italie et beaucoup d’autres aussi….

L’abandon de l’Euro, comme certains le préconisent ne serait peut être pas la solution idéale pour sortir de cette crise européenne, à l’inverse une réglementation beaucoup plus rigoureuse des marchés financiers s’avérait surement plus réaliste ainsi que la prise en compte de la désespérance des gens qui ne croient plus en l’avenir.

Faut-il encore dans ce domaine avoir la volonté politique de s’en donner les moyens….