L'horreur est indéscriptible, la barbarie humaine à son apogée. Les médecins de l'hôpital Necker sont abasourdis par le tableau clinique, que présente la fillette :

"Jamais une enfant si jeune n'a présenté un tel tableau clinique de sévices. La fillette aurait été "secouée" dàs l'age de six mois, ce qui a entrainé la perte d'un oeil.

La fillette, d'origine marocaine, a été adoptée par ce couple. Ce  qui laisse la tentation de me poser cette question :

Les services sociaux n'ont-ils pas un devoir de suivi lors d'une adoption ?

Je suis effaré en visionnant le tableau clinique de cette pauvre fillette, je n'ose imaginer les souffrances qu'elle a enduré, cela dépasse mon imagination :

Dents et cheveux arrachés, os fracturés, dépigmentations multiples dues à l'ingestion de produits corrosifs, ulcération de la langue et de l'oesophage, traces de morsures humaines sur les bras et de coups sur tout le corps…

 Le bilan est édifiant et consternant. Comment des êtres humains ont-ils pu se livrer a autant d'actes de barbaries, sur une fillette innocente. L'indifférence est également présente dans ce drame. Apparement la petite fille bénéficiait d'un suivi médical, qui me laisse bien perplexe. Les "parents" adoptifs racontaient à leur entourage, que la fillette était malade et n'allait pas tarder à mourir. Le fameux syndrome de Munchausen, une pathologie extrêmement rare, qui bien souvent s'identifie aux affabulations des parents.

Tous les deux sans emploi, le "père", agé de 46 ans est de formation, ingénieur agronome, actuellement sans emploi et Rmiste. La "mère", et elle agée de 40 ans, également sans emploi, d'origine algérienne. Le couple a déja un enfant (biologique), de deux ans l'ainé. La fillette a été adoptée, alors qu'elle avait trois mois, pour un calvaire de plus de trois ans…

Je ne critique pas l'administration concernée, le rapport établi sur les parents, les désignaient comme au-dessus de tous soupçons, et à l'excellente réputation. La perte de l'emploi ne justifie pas l'odieux traitemen, que la fillette a endurée. Il ne faut pas faire le procès du chomage, qui conduit à se livrer a des actes aussi barbares. Le nombre incalculable de sévices démontre bien le sadisme de ces actes, le problème est tout autre.

Il régne un véritable tabou sur les violences infantiles ou conjugales. La difficulté des services sociaux à pouvoir intervenir dans nombre de cas similaires est flagrante. Je ne jetterai pas la pierre sur ces personnes, tant la tâche est compliquée, entre les affabulations, les mensonges, la loi du silence, etc…

Notre socièté devient indifférente et se déshumanise au fil des siècles. L'égoîsme, l'individualisme dominent les faits et gestes de notre socièté de consommation. Nous sommes tous coupables, préférant touner le regard que d'affronter la triste réalité. Il est facile de critiquer les services sociaux, alors que nous étalons notre indifférence. Coupable d'avoir oublié les principes mêmes de la fraternité, la solidarité, prisonnier d'un système qui ne cesse de démontrer ses limites…