Le site internet Nouvel Observateur faisait état en date du 6 février, d’un échange de SMS entre le président Sarkozy et son ex-épouse dans lequel il lui aurait écrit, en plein préparatifs pour son mariage avec sa nouvelle flamme Carla Bruni :

« Si tu reviens, j’annule tout ».

Le scoop de l’heure, l’apothéose des potins croustillants était immédiatement repris par plusieurs autres médias. Mais la réponse du président n’a pas tardé; aujourd'hui Me Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy,  a annoncé qu'il venait «de déposer plainte entre les mains du procureur de Paris pour des faits de faux, usage de faux et recel à l'encontre du site nouvelobs.com», suite à la parution dudit article sous le titre L'obsession de Cécilia.

 

Toute cette histoire, qui ne fait que commencer, rouvre le débat sur la pipolisation de la politique ; où certains médias s’immiscent éhonteusement  dans la vie privée des politiciens, perdant de vue les grands débats de société. Oui me direz-vous, Sarkozy a bien profité de tous les articles sur ses escapades amoureuses ; détournant la gronde du peuple face à tant de réformes, tant d’échecs, tant de chutes dans les sondages.

 Il a donné bien du grain à moudre à la presse française ; on récolte ce que l’on sème Sarko ! Peut-être avez-vous raison de penser ainsi, mais les médias devaient-ils vraiment entrer dans cette valse ? Un jeu scabreux où l’unique intention est de détruire l’homme, non pas sur ses politiques, mais sur sa vie privée, qu'importe s'il faut trafiquer un peu les faits. Et pendant que la France se gargarisait de tous les commérages sur son président, le projet de loi sur la ratification du traité de Lisbonne s’entérinait en toute impunité. D’ailleurs, il est intéressant de remarquer que Sarko se lance en guerre contre les potineurs, justement à présent que les députés de l’Assemblée nationale aient donné leur autorisation à la ratification de son mini-traité.

  

Sarkozy a-t-il vraiment, dans un élan de nostalgie, exhorté par quelque façon la mère de son fils  de revenir auprès de lui ?  Car rappelons que la qualification de faux, telle que mentionnée dans la plainte au procureur, se justifie dans le code pénal par toute altération de la vérité, a souligné l’avocat Herzog à Reuters. Il y a bien une différence entre altérer un fait et l’inventer de toutes pièces… Mais peu importe, en quoi cela nous concerne-t-il ? Toutes ces paillettes et fredaines médiatiques occultant la misère des français aux français. En quoi les questions sur le pouvoir d’achat, les scandales financiers, la santé des finances publiques sont-elles éclaircies  par les ragots de vautours d’une  pseudo presse  et de leur papotage de salon  faisant écho jusqu’outre Atlantique ? Pauvre Nouvel Obs, ils sont tombés bien bas. Viennent-ils d’attirer sur eux et leur confrères le sinistre spectre de la censure médiatique ? Sarkozy en serait bien capable…