On parle beaucoup ces temps-ci, après le divorce-éclair de Sarkozy, de ses… escapades avec Carla Bruni, chanteuse top-model.
Ainsi le président Sarkozy, faute d’innovations politiques, se devait de montrer un nouveau visage de président: un président plus proche du Peuple car… plus people.
Or la France qui d’habitude se voit retardataire dans bien des domaines, est aujourd’hui précurseur dans la “pipolisation” de son chef d’état. Ce qui avait cours auparavant avec les célébrités du cinéma, de la télé, de la musique, les familles royales: les “révélations”, divorces et mariages répétés, photos de paparazzi plus ou moins choquantes… mais qui malgré tout ne choquaient personne parce que voilà, ces célébrités de notoriété publique, on le sait, gagnent également tellement d’argent sur ces papiers (voire torchons) et alimentent les potins ce qui paraît tout à fait naturel. Or jusqu’à présent (à ma connaissance) on avait encore jamais vu cela avec une personnalité politique.
En effet, la Presse se fait en général discrète pour ces personnages. Leurs fonctions de représentants de leur pays ne saurait souffrir d’une réputation Voici ou Paris Match. Car être une célébrité politique, ce n’est pas acteur, chanteur ou journaliste célèbre. On ne verra jamais un(e) ancien(ne) ministre dans la Ferme Célébrité – du moins faut-il l’espérer.
Il est à craindre pourtant que la France prenne ce chemin. Car notre Sarko national, déjà premier président divorcé – grande innovation étrangement polémiquée (pourquoi un président ne divorcerait-il pas? il reste un homme, qui ayant des soucis de couple préférera cette alternative que voir ruiner sa famille, comme tout un chacun) – s’affiche aujourd’hui avec Carla Bruni comme une star du cinéma avec sa nouvelle conquête. Dans les faits rien à redire, en effet encore une fois bien que Président il reste un homme. Mais son histoire ressemble trop à une romance à la Brad Pitt, or Brad Pitt est acteur et non homme politique. En tant que tel il peut se le permettre. Mr Sarkozy représentant la France, a un devoir de discrétion et de bienséance qui il me semble ne sont pas tenus et montrent de notre pays une image déplorable: ne saurions nous plus faire la distinction entre nos people et nos représentants?
Prenez un exemple parlant: Arnold Schwarzennegger: Terminator, Conan, grand action man costaud,ex Body builder et mister univers, co-gérant de la chaîne de restaurants Planet Hollywood, diplômé en droit, grand acteur et depuis quelques temps… gouverneur aux USA. Toujours encadré certes, de ses relations du Grand écran, il a su séparer et distinguer ses carrières et donner à chacune sa direction respective. Nous, Français, aimons par principe critiquer tous les USA qui ne nous rapportent pas nos séries TV et films préférés. Ils montrent une image d’excentriques, fanatiques de leur patrie bien-aimée, avec un président… sans commentaire. Je dirais aujourd’hui que sur le point de la discrétion politique et de la distinction des rôles, pour une fois ce sont eux qui ont un exemple à nous donner.