Très bons résultats de l’opération Serval au Mali ou pas ? Évidemment, quatre militaires tués n’est pas un excellent résultat, mais selon des sources maliennes non confirmées, en sus de deux émirs djihadistes issus d’Aqmi, ce serait le chef de file touareg d’Ansar Dine (Ansar al-Dine), Iyad Ag Ghali, qui serait donné pour mort dans les combats du Tegharghare. De son côté, Nicolas Sarkozy, dans Valeurs actuelles, semble oublier que les Lagardère islamistes peuvent venir à lui et reproche à François Hollande d’être intervenu dans un pays « qui n’a pas de gouvernement ». Évidemment, la Libye avait un gouvernement, mais on peut douter de l’existence réelle de l’actuel. Quant à la Belgique, qui a duré longtemps sans gouvernement, les amis de l’ex-président tentent bien d’y intervenir, sans résultat évident, pour y prendre racine.
Nicolas Sarkozy, le retour en ex-chef des Armées… Sur un point, il n’a pas tout à fait tort, le Mali est un simulacre de démocratie et son gouvernement n’est pas vraiment un exemple d’efficacité. Mais il y avait bien un gouvernement avant le coup d’État du colonel Sanogo à Bamako. C’était même celui qui, selon des observateurs, aurait « tacitement » laissé les islamistes s’implanter au nord du Mali. Pour y croître et y proliférer. Mais après sa grande victoire libyenne, Nicolas Sarkozy ne s’est guère empressé d’apporter le soutien de la France au précédent gouvernement, certes corrompu, mais moins que celui du clan Bongo en Guinée équatoriale…
Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, se rend ce jour dans l’adrar des Ifoghas, et il est possible d’attendre de cette visite quelques utiles précisions sur le bilan des opérations qui prendront un autre tour courant avril (avec un retrait partiel des troupes) puis à l’amorce de la saison des pluies dans le nord.
Effectivement, le Mali, engagé dans un processus dit de réconciliation à l’approche des prochaines élections, n’est pas un modèle de gouvernance. D’ailleurs, le directeur de publication du Républicain vient d’être arrêté pour avoir publié une lettre ouverte de « soldats au front révoltés par les avantages accordés au capitaine Sanogo ». L’ancien putschiste des bérets verts s’est en effet vu offrir une sinécure sans risque et fort bien rétribuée en échange de son silence. Il a bien sûr droit à véhicules, résidence, secrétariat, &c. Comme l’exprime un éditorial du Reporter : « Les Maliens, comme leurs frères africains, en ont assez de voir entrer les 4 X 4 rutilants de leurs élus derrière les hauts murs de leurs belles villas quand eux-mêmes sont obligés de faire la queue pour emplir les seaux d’eau et d’allumer des bougies lorsqu’il y a délestage. ». Le capitaine Sanogo dispose, en plus de sa solde, de diverses primes dont une « de sujétion pour risque » alors qu’il ne risque, pas plus que son entourage, strictement rien.
Les Maliens des zones libérées s’inquiètent à présent de ce que des djihadistes ou certains notables qui les soutenaient se voient libérés, peut-être en ayant graissé des pattes. La question de la collaboration des Touaregs du MLNA avec les forces françaises et tchadiennes suscite aussi de persistantes controverses. Ce même MLNA a été plus ou moins soutenu par l’Algérie et des pays voisins, mais aussi, selon une partie de l’opinion malienne par la France de Sarkozy.
Mais le MLNA n’a pu empêcher la sanctuarisation des djihadistes qui, comme en Afghanistan, bricolent aussi des mines à présent. Les armées française et tchadiennes combattent ceux qui sont les plus déterminés, mais les exfiltrés, car aucun dispositif n’est totalement étanche, tenteront-ils de se faire oublier (voire de se rallier), de rejoindre des camps de réfugiés, ou de poursuivre leurs visées par d’autres moyens ? C’est un peu l’essentiel de la question dont l’autre versant tient à la capacité de réaction des forces africaines de la Misma qui seront déployées accompagnées d’instructeurs européens et appuyés par les drones américains.
La suite sera complexe, pas seulement militairement. Avant même que l’emprise des djihadistes au nord empêche toute action du pouvoir central, l’Agence pour le développement du nord Mali avait pratiquement dilapidé tous ses fonds (prévus pour des travaux d’équipement) en entretien d’un vaste parc automobile et pour le lancement d’une revue restant encore en interminable projet.
Cela conforte partiellement l’opinion exprimée par Nicolas Sarkozy. N’empêche… Que feront, qu’ils l’emportent ou pas, les combattants djihadistes ayant afflué en Syrie, lorsqu’ils reflueront en Europe ? Que vont d’ailleurs faire certains exfiltrés du nord du Mali : vont-ils trouver refuge en Libye, dans le sud tunisien, ailleurs dans la région, et pourquoi pas, s’ils disposent de fonds, en Europe ?
Par ailleurs, pourquoi Nicolas Sarkozy ne dit-il pas clairement qu’il se serait accommodé d’un califat islamiste appelé à s’étendre, peut-être en Mauritanie, peut-être en Libye, voire en Tunisie ?
Par ailleurs, récemment, les jeunes lieutenants du « groupe Marc Bloch » (voir notre autre article) sont venus lui rappeler ce que son quinquennat a fait du budget de la Défense.
Ex-chef des Armées, peut-être, mais mieux vaut rester un « grand » muet alors qu’en Libye, le véhicule blindé de Mhammad Magarief, l’un des principaux « dirigeants » du pays, qui avait déjà été la cible d’un attentat, vient d’essuyer des coups de feu. Cette fois, ce n’était pas à Benghazi, mais à Tripoli, et des milices armées sont venues perturber une session de l’assemblée nationale. Le Premier ministre Ali Zeidan n’est pas sûr de pouvoir conserver longtemps son poste. L’instabilité perdure. On ne voit plus trop bien pourquoi il fallait tant hâter la chute de Kadhafi.
Ajoutons qu’une centaine de coptes (chrétiens) égyptiens viennent d’être arrêtés en Libye, on sait vaguement par qui, tout en ignorant le réel pourquoi (le prosélytisme religieux est invoqué).
La contrebande de drogues, autres biens et d’armes se poursuit en Libye. La Russie insiste pour que les stocks d’armes subsistants soient contrôlés soigneusement, en vain.
Mohammed Toumi, un député libyen, a préféré, après d’autres, démissionner plutôt que de devoir craindre encore et toujours pour sa sécurité : « il n’y a pas d’armée, pas de police pour nous protéger, les ministères ne font rien pour nous protéger, il est impossible de travailler dans ces conditions », a-t-il déclaré. La Libye a encore très fort besoin d’un Nicolas Sarkozy, qu’il s’y emploie donc…
C’est à cause de lui tous ce bordel !
Il devrait se faire petit lui et ses amis (BHL et cheikh qatar-roriste) car ils ont détruit la Libye qui était l’un des pays les plus développé en Afrique…
4 soldats morts au Mali… des avancées fulgurantes… un Tchad qui se gausse de résultats militaires mirifiques…
Tout cela n’est-ce pas que pantomime ?
La réalité est bien autre et su les français décampent en Avril c’est que notre président à 2 francs six sous et son gouvernement de branquignoles et de bras cassés ont la peu au ventre et la courante… car il ne faut surtout pas que ce qu’il se passe au Mali soit porté sur la place publique…
Alors qu’en la Geneviève, vi-dessous, écrit, en parlant de Sarko que je ne porte pas dans mon cœur [quote]C’est à cause de lui tous ce bordel[/quote] elle devrait plutôt dire [quote]C’est à cause de moi qui ait voté Hollande que ce bordel existe[/quote]
et elle devrait dire aussi, comme bon nombre d’entre nous qui avons porté à l’Elysée un inepte [quote]C’est à cause de moi que demain la France ne sera plus la France et que les français deviendront, ils sont déjà esclavagés mais pas encore assez, des esclaves et des indigents[/quote]