Le sommet bien controversé de l’UE a pris fin comme prévu, après que les dirigeants de l’UE soient il y a quelques jours parvenus à un accord inattendu pour un "sauvetage" de l’UE avec la modification du Traité afin de sauver l’euro.

Le nouvel accord destiné à renforcer la discipline budgétaire dans la zone euro sera adopté par 17 États membres de la zone euro et reste ouverte à d’autres pays d’Europe désireux d’y adhérer, comme la Pologne, qui devra tôt ou tard adopter la monnaie commune.

Au sommet de l’UE tenu à Bruxelles, ne s’est pas  seulement joué le destin de l’Union européenne mais était en jeux également l’avenir politique de Nicolas Sarkozy. Étant donné que son capital politique et son image sont en déclin, la chance de Nicolas Sarkozy de revenir et de gagner un nouveau mandat est de laisser l’apparence qu’il est le sauveur de l’euro.

A Bruxelles, Nicolas Sarkozy a mis Cameron, premier ministre britannique, dans une situation dans laquelle seul le président de la France pouvait gagner. Il a mis Cameron face à un choix difficile: vous voulez allez-vous avec nous, avec l’Union européenne, ou avec les banquiers? Vous souhaitez mettre des taxes plus élevées sur les transactions de la ville de Londres, ou vous y êtes retissant? Cameron a choisi de rester à l’écart et Sarkozy a ainsi obtenu ce qu’il voulait: l’isolement de l’Angleterre et une Union européenne à deux vitesses, les pays qui ont adopté l’euro et ceux qui aspirent à s’asseoir à table avec eux.

Sarkozy veut montrer qu’il veut une Union européenne soumise  à la réglementation. Il espère que sa haine pour les banquiers va lui apporter des voix, étant donné que le S & P pourrait rétrograder la notation de la France. Cela impliquerait, cependant, des coûts d’emprunt plus élevés pour la France.

"Moi et la chancelière allemande avons fait tout notre possible. Il est clair maintenant que l’Europe était divisée en deux, celle qui veut être gouverné par des lois et d’un autre coté une autre solitaire sur les marchés financiers. Si nous perdons la note AAA ce ne sera pas quelque chose d’insurmontable. Nous sommes prêts à respecter tous nos engagements ", a déclaré M. Sarkozy lundi dans une interview pour le journal Le Monde.