et peut être les derniers tout simplement ?


Nicolas Sarkozy a présente ses vœux aux Français, samedi 31 décembre. AFP/DESK

Support Wikipedia Le sourire n’y était pas, il paraissait fatigué. La gravité de la situation a laquelle il a contribuée lui imposait cette attitude dramatique pour marquer qu’il en avait conscience, cela fait tout de même 10 années qu’il occupe de hautes fonctions dont cinq en tant que président, ne pouvaient que lui donner le masque de son échec. Il n’a pas fait le bilan de son quinquennat, c’est aux Français de le faire, mais en homme responsable il en avait le devoir. En fait, il ne se déclare responsable de rien, c’est la crise tout simplement. Comment donc, 10 ans dont cinq à diriger le pays, 10 années d’une Union Européenne à droite et c’est la crise, mais la crise n’est-ce pas eux ? Si non qui donc ? Alors, dans un contexte morose, il veut s’occuper maintenant de l’emploi qu’il a détruit, affirmant qu’il y a des raisons d’espérer. De Gaulle disait les Français ont besoin de merveilleux son masque nous annonce tout le contraire.

Les vœux du président au Français le samedi 31 décembre 2011

«La crise sanctionne 30 années de désordre planétaires, dans l’économie, le commerce, la finance, la monnaie, cette crise inouïe, sans doute la plus grave depuis la deuxième guerre mondiale, cette crise n’est pas terminée». Mais ne le savait-il pas il y a cinq années, ce n’est qu’un échappatoire facile pour masquer son bilan. En fait, nous connaissons les effets de sa politique, ne serait-ce que le dernier train de hausse rituel au premier janvier, gaz, mutuelles, transports, …. qui nous la rappelle tristement. Pouvait-il clamer autre chose, cela aurait été avouer un échec cuisant de cette politique essentiellement orientée vers ceux qu’il protège. S’est-il occupé en cinq années une seule fois des malheureux qui trainent dans nos rues, le métro parisien le matin vers 7 heures est un bel indicateur de l’état des Français qui se lit sur leurs visages, et encore eux vont au travail, et que dire de ceux qui depuis des années n’en n’ont pas ! Mais ce sont des assistés, des fainéants, des pauvres c…. Avant le 31 décembre 2001 la crise ce n’était que depuis trois ans, mais maintenant c’est depuis 30 ans !

Et que dire de notre dette qu’il a enflée de 90 milliards alors qu’au début de son quinquennat elle n’était pas un problème rappelez-vous. Comment peut-on enfler une dette de 90 milliards tout en expurgeant les Français comme il l’a fait ? Tout a été laminé, les Français ne se soignent plus, les hôpitaux crient misère les remboursements maladie sont au minima, et bientôt il n’y aura plus de médecins dans certaines banlieues. C’est aussi le vide dans nos écoles avec des classes surchargées, et la police n’est plus efficace……..

Si notre industrie souffre c’est la faute des charges salariales des entreprises et du manque de flexibilité, mais voyons, le refrain perpétuel du patronat qui n’a pris aucune mesure pour que nos usines restent en France. Jamais pendant ces cinq années les conditions syndicales et salariales ne se sont autant dégradées ! Les salariés acceptent tout pour du travail ce qui n’empêche pas que les usines se délocalisent et se ferment, il faudrait bien voir aussi de ce coté.

«Il ne s’agit pas de nier les difficultés que nous traversons. Mais dans ces épreuves, la France a su préserver l’essentiel. Je tiens à rendre un hommage particulier à toutes celles et à tous ceux d’entre vous qui par leur travail ont contribué au développement de notre économie». En fait de développement de notre économie c’est plutôt l’inverse près de 900 entreprises ont fermées depuis trois ans, voir, Et voila que l’on reparle du chômage. Qu’il remercie ceux qui ont contribué au maintien de notre économie, c’est bien, quand au développement économique ou est-il ? On n’arrive même pas à vendre un rafale depuis sa commercialisation. Mais les autres qui en silence souffrent et qui attendent un mieux, non, il annonce «nous devons être courageux et lucides». «Différer les choix parce qu’ils sont difficiles est la pire des options. Quand on décide trop tard, le prix à payer est plus cher. Les souffrances plus grandes». «Avec le Premier ministre, nous réunirons le 18 janvier prochain, les représentants des forces économiques et sociales de notre pays», mais en réunissant les syndicats à la fin de son quinquennat pour s’occuper du chômage, n’est-ce pas prendre les Français pour des billes ? Ça y est dans les quatre mois qui restent le chômage sera vaincu, mais qui peut croire cela ? Un projet de loi devra être déposé avant fin janvier, pour modifier sa politique ?

«En 2012, le destin de la France peut basculer», voila la phrase qui fait mal, elle sous entend que s’il n’est plus président la France peut basculer, il n’y aurait donc que la politique qu’il a menée, les autres ne seraient que des mauvais ?

«Je ne sous-estime pas les conséquences que peuvent avoir sur notre économie les agences de notation et les emballements des marchés financiers, ni non plus nos erreurs passées mais je le dis pour que chacun l’entende, ce ne sont ni les marchés, ni les agences qui feront la politique de la France», mais qu’a-t-il fait jusqu’à présent sinon des plans d’austérité sans aucune perspective de croissance. N’est-ce pas une politique dictée par les agences de marché, puisque la dette n’était pas un problème ? N’est-ce pas ce qui est arrivé en Grèce, au Portugal, en Espagne, en Italie ou des plans draconiens ont été appliqués ? S’il avait été économe de notre argent par une politique moins dogmatique, beaucoup de ses amis habitent en Suisse ou sur le Rocher, nous n’en serions pas là, et nous aurions des sous pour la croissance. La richesse des uns fait la pauvreté des autres. La richesse est utile, mais sans partage elle est nuisible.

«Maintenant, il nous faut travailler en priorité pour la croissance, pour la compétitivité, pour la ré-industrialisation qui seules, nous permettront de créer des emplois et du pouvoir d’achat», a quatre mois de la fin de son quinquennat, il faut du courage pour le dire.

«Trois sujets me paraissent dominer les autres»,

«Nous ne nous en sortirons pas en laissant de côté ceux qui souffrent», c’est bien, mais c’est trop tard. «Nous devons changer notre regard sur le chômage, faire en sorte que la formation des chômeurs devienne la priorité absolue», il serait temps, mais qu’en disent les patrons qui n’acceptent pas des jeunes par ce qu’ils n’ont aucune expérience. La formation des chômeurs a toujours été une source de revenus pour les formateurs presque jamais pour les formés. «Le deuxième sujet est celui du financement de notre protection sociale qui ne peut plus reposer principalement sur le travail, si facilement délocalisable. Il faut alléger la pression sur le travail et faire contribuer financièrement les importations qui font concurrence à nos produits avec de la main d’œuvre à bon marché. Ce sujet est au cœur de tous les débats depuis des années. J’écouterai les propositions des partenaires sociaux puis nous déciderons», mais alors ce n’est plus la politique de l’U.E, si nous taxons les importations. C’est la politique du FN dont on s’est efforcé de nous démontrer ses méfaits par les conséquences d’une taxation réciproque des autres pays sur nos exportations. Quand à alléger la pression sur le travail, c’est réduire les salaires, en ne les augmentant pas, je me suis déjà exprimé. Les États-Unis sont le meilleur exemple et la Grande Bretagne d’une politique ou les charges patronales sont quasi inexistantes et cela ne marche pas. Par contre l’Allemagne ne taxe pas moins que nous et ça marche. C’est bien avant tout la compétence patronale qui est en cause pas les charges.

«Le troisième sujet, c’est celui des dérèglements de la finance qui vous choquent d’autant plus profondément qu’ils sont largement à l’origine des difficultés actuelles. Il faut faire participer la finance à la réparation des dégâts qu’elle a provoqués. C’est une question d’efficacité. C’est une question de justice. C’est une question de morale. La taxe sur les transactions financières doit être mise en œuvre», n’est-ce pas ce qu’il avait déclaré lors de la faillite de la banque Lehman Brothers ?

Finalement notre président est accolé à son bilan dont il ne peut se détacher. Il n’est plus crédible, même ses amis le ressentent. Il a trop laissé une mauvaise opinion par ses réparties, son comportement arrogant, le moi, mais pas les autres. Ce manque d’humilité le condamne, c’est lui bien plus que sa politique qui est le rejet actuel de l’opinion, bien qu’elle soit condamnable orientée que dans un seul sens. La mondialisation l’a condamné, il a espéré que ceux qu’il a favorisé lui retournerait sous forme de financement industriel les cadeaux qu’il leur a consentis. C’est un manque important de connaissance du patronat Français, qui ne donne bien souvent que sous la contrainte. En Allemagne la mentalité est différente, le dialogue syndical patronal est la clé de la réussite Allemande même si depuis quelque temps, il s’estompe. Une usine c’est un tout.

Quant à François Hollande, il a adressé ses vœux par téléphone à quelques 250.000 participants à la primaire socialiste qui avaient laissé leur n° de téléphone.

Préparons une belle année 2012.

«Bonjour c’est François Hollande qui vous parle, démarre le candidat, qui commence par remercier ceux qui lui ont donné la légitimité de conduire cette campagne au nom, bien plus que des socialistes, au nom de la gauche. Je viens vous souhaiter une bonne année 2012, ce sera l’année du changement. Le changement c’est maintenant, poursuit-il. Nous sommes à quelques mois du choix essentiel. J’aurai besoin encore de vous pour cette campagne et aussi pour ce qui nous attendra après la victoire. Alors formons ce vœu ensemble, préparons-nous une belle année 2012 et faisons en sorte que notre pays retrouve fierté, considération et confiance, bref tout ce qui lui a manqué depuis cinq ans et tout ce qu’il doit retrouver avec nous tous ensemble pour le quinquennat qui vient, et bonne année», conclut-il.

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Quelques réactions politiques 

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