La visite officielle de Nicolas Sarkozy au Vatican n’aura pas manqué de surprendre. L’attitude du chef d’Etat français était franchement cool, à la limite de l’irrespect…

Comme le veut la tradition, Nicolas Sarkozy s’est rendu au Vatican pour recevoir son titre de « Chanoine honoraire de la Basilique Saint-Jean-de-Latran ». Un titre honorifique donné automatiquement à tous les chefs de l’Etat français depuis Henri IV.

Pas de courbette devant le Saint-Père, une poignée de main et un rapide coup d’œil à la cour de journalistes qui le suivait. Selon Le Monde, Nicolas Sarkozy les a d’ailleurs présentés au Pape, tout en n’oubliant pas le geste fatal : un regard vers son téléphone portable pendant que les invités du Président saluaient le Saint-Père. Des invités de choix, comme Jean-Marie Bigard, dont le Pape a très certainement apprécié les blagues salaces.


Tout au long de l’entretien, Nicolas Sarkozy a tranché avec la totalité des officiels ayant rencontré le Pape, par sa « cool attitude », qui se voulait probablement amicale, mais qui tendait souvent vers l’irrespect, voire le « jemenfoutisme ». Rappelons que le Pape est un chef d’Etat à part entière ainsi que le leader spirituel de plus d’un milliard de croyants.

Le protocole mis à mal, on peut se demander si cela n’était pas volontaire. Un message subliminal pour rappeler au Pape qui est le patron.

La visite française au Vatican aura également marqué les esprits avec un discours pour le moins pro-catholique, une surprise pour un président qui ne cesse de rappeler les valeurs de la république et surtout de la laïcité, laïcité qu’il semblait avoir oublié devant le parterre de nonnes et de dignitaires romains qui applaudissaient son discours engagé.

Ainsi, le Président a déclaré, selon Libération, que la République avait « sous-estimé l’importance de l’aspiration spirituelle» et il a rappelé «le besoin de la France d’avoir des catholiques convaincus qui ne craignent pas d’affirmer ce qu’ils sont et ce en quoi ils croient», forçant l’admiration du Cardinal Vanhoye.

En un mot, Nicolas Sarkozy a amené la rupture jusqu’à Rome !